Espelette
Espelette (prononcer [ɛspəlɛt] ; Ezpeleta[1] en basque) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine. GéographieLocalisationLa commune d'Espelette se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine et est frontalière avec l'Espagne (Communauté forale de Navarre)[2]. Sur le plan historique et culturel, Espelette fait partie de la province du Labourd, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 1],[3]. Le Labourd est traversé par la vallée alluviale de la Nive et rassemble les plus beaux villages du Pays basque[4]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise le territoire du Labourd en six zones[5],[6]. La commune est dans la zone Lapurdi Garaia (Haut-Labourd)[7], au sud de ce territoire. Elle se situe à 122,4 km par la route[Note 2] de Pau[8], préfecture du département, à 22,0 km de Bayonne[9], sous-préfecture, et à 6,2 km de Cambo-les-Bains[10], bureau centralisateur du canton de Baïgura et Mondarrain dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Cambo-les-Bains[2]. Les communes les plus proches[Note 3] sont[11] : Souraïde (2,2 km), Larressore (3,4 km), Itxassou (3,6 km), Cambo-les-Bains (4,2 km), Halsou (4,3 km), Jatxou (5,5 km), Ainhoa (5,6 km), Ustaritz (6,6 km). Communes limitrophesLa commune est frontalière avec l'Espagne (Navarre) au sud par un quadripoint. Les communes limitrophes sont Ainhoa, Itxassou, Larressore, Souraïde, Ustaritz et Baztan. Géologie et reliefHydrographieSituée dans le bassin versant de l'Adour, la commune est traversée[14] par le ruisseau Latsa (ainsi que son affluent, le ruisseau de Zubizabaleta et le tributaire de ce dernier, le ruisseau de Mandopixa) et le ruisseau d' Urotxe (affluents de la Nive). Un affluent du ruisseau d' Antzara, l'Urloko erreka, traverse également la commune. Le ruisseau de Larre, tributaire de la Nivelle est également présent sur les terres de la commune, ainsi que ses affluents, les ruisseaux de Farrendegi et d' Erdi. ClimatLe climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[15]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[16]. Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[18] complétée par des études régionales[19] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1974 à 2020 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[20]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Source : « Fiche 64213001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Milieux naturels et biodiversitéRéseau Natura 2000Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats »[22],[Carte 1] :
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristiqueL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 7] est recensée sur la commune[25],[Carte 2] : le « massif du Mondarrain et vallon du Laxia » (1 481,03 ha), couvrant 2 communes du département[26] et deux ZNIEFF de type 2[Note 8],[25],[Carte 3] :
Autres milieux naturelsLes tourbières du Mondarrain sont un site naturel remarquable géré par le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine depuis 1996, en partenariat avec les communes d'Itxassou et d'Espelette. Ces milieux humides sont d'une grande richesse écologique. Le massif du Mondarrain et de l'Artzamendi est inscrit au réseau Natura 2000. Il a fait l'objet d'un document d'objectifs rédigé par le CEN Aquitaine[29] en partenariat avec l'EHLG (Euskal Herriko Laborantza Ganbara) et validé en avril 2013. UrbanismeTypologieAu , Espelette est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[30]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bayonne (partie française)[Note 9], une agglomération internationale regroupant 30 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 10],[31],[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 11],[2]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[32],[33]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (30,9 %), zones agricoles hétérogènes (21,9 %), prairies (21,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21 %), zones urbanisées (4,8 %)[34]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4]. Lieux-dits et hameauxSur le cadastre napoléonien de 1839, la commune est divisée en cinq sections :
En 2012, le Géoportail recense les lieux-dits suivants :
Voies de communication et transportsLa commune est desservie par la route départementale D 20, entre Cambo-les-Bains et Ainhoa, et contournée par la D 249. La ligne 49 du réseau Hegobus ainsi que la ligne 14 du réseau s'arrêtent à Espelette, ce qui permet de rejoindre les communes de Saint-Jean-de-Luz, Bayonne, Cambo-les-Bains, Ustaritz, Ascain... Risques majeursLe territoire de la commune d'Espelette est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[35]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[36]. Risques naturelsCertaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le ruisseau Latsa et l'Halzabaltzako erreka. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1995, 2007, 2009, 2013, 2018 et 2021[37],[35]. Espelette est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[38]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[39],[40]. Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[41]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[42]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[43]. 47,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 12],[44]. Risque particulierDans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Espelette est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[45]. ToponymieAttestations anciennesLe toponyme Espelette apparaît[46] sous les formes Spelette et Espelete (respectivement 1233 et 1256, cartulaire de Bayonne[47]), Ezpeleta (1384, collection Duchesne volume CX[48]), Ispelette (1465, chapitre de Bayonne[49]), Espelette (1650, carte du Gouvernement Général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins), Sanctus Stephanus d'Espelette (1764, collations du diocèse de Bayonne[50]) et Ezpeleta[51] au XIXe siècle. Le nom même de la feuille d'Espelette vient du basque ezpel, « buis », plus le suffixe collectif d'origine latine -eta : il s'agit donc d'un « endroit planté de buis », autrement dit une buxaie, ou buissaie. Graphie basqueSon nom basque actuel est Ezpeleta[1]. HistoirePaul Raymond[46] note que la baronnie d'Espelette dépendait du royaume de Navarre. En 1059, Aznar, seigneur de Ezpeleta, était l'un des douze ricombres de Navarre. Plus tard les seigneurs suivants balancent entre le roi de Navarre et le roi d'Angleterre, seigneur de Labourd depuis 1193. En 1408, Bertrand de Ezpeleta reçoit du roi de Navarre Charles III la vicomté d'Erro. Une fois les Anglais chassés du Labourd, le roi de France Louis XI érige la seigneurie d'Espelette en baronnie (1462). La dernière baronne, Juliana, lègue tous ses biens à la paroisse en mourant (1694). En 1790, le canton d'Espelette comprenait les communes d'Espelette, Larressore et Souraïde et dépendait du district d'Ustaritz. En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants, plus de 4 000 hommes, femmes et enfants d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière avec la Navarre (Espagne), « communes infâmes »[52]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye. Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[53]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[54] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées. 1600 au moins seront morts des suites de mauvais traitements. Le retour des survivants et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[55]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté, ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[56]
Héraldique
Politique et administrationTendances politiques et résultatsListe des mairesIntercommunalitéEspelette fait partie de cinq structures intercommunales :
Population et sociétéDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[57]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[58]. En 2022, la commune comptait 2 094 habitants[Note 13], en évolution de +1,6 % par rapport à 2016 (Pyrénées-Atlantiques : +3,78 %, France hors Mayotte : +2,11 %). La commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne. EnseignementLa commune dispose de deux écoles primaires : l'école privée Saint-Étienne et l'école publique du Bourg[61]. Ces deux écoles proposent un enseignement bilingue français-basque à parité horaire[62]. ÉconomieUne carrière de gypse est restée active jusqu'au XIXe siècle et fournissait de la pâte à porcelaine à une manufacture bordelaise (Vieillard et David Johnston)[63] La commune fait partie de la zone AOP de production du piment d'Espelette. Outre une activité fortement tournée vers l'agriculture, une industrie de tannerie (tannerie Rémy Carriat) est présente sur la commune. La commune accueille la société Baskalia (fabrication de fromages) qui fait partie des cinquante premières[64] entreprises agroalimentaires du département. Espelette fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty. CulteEspelette dépend de la paroisse Saint-Michel-Garicoïts du diocèse de Bayonne qui regroupe six villages : Aïnhoa, Cambo, Espelette, Itxassou, Louhossoa, Souraïde[65]. Culture locale et patrimoine
LanguesD'après la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Espelette est le bas-navarrais occidental. FestivitésChaque année, le dernier week-end du mois d'octobre donne lieu à la traditionnelle fête du piment d'Espelette. Ce rassemblement autour de ce produit local représente plusieurs milliers de visiteurs locaux comme touristes venant dans ce village pour sa renommée gastronomique. GastronomieAxoaL'axoa souvent dit "d'Espelette" est une recette traditionnelle à base de veau. Piment d'EspeletteLe piment d'Espelette a fait la renommée de la commune. À l'échelle de Scoville, il a une valeur de 4, il n'est donc pas plus fort que le poivre. En revanche, il est beaucoup plus parfumé, principalement parce qu'il a longtemps séché au soleil. Il est utilisé depuis longtemps, cinq siècles dit-on, à la place du poivre dans toute la cuisine basque. Depuis les années 1980 et sa labellisation AOC officielle le 1er juin 2000[66], on le trouve dans toute la France. Le piment d'Espelette relève la piperade, l'axoa, le poulet basquaise, les pâtés, de nombreux plats. Il pimente les toasts de foie gras et contribue à l'élaboration de fonds de sauce. Il est commercialisé en poudre, en purée, en conserve, dans de l'huile d'olive, dans du vinaigre, en gelée. Il existe de nombreux produits dérivés élaborés avec le piment d'Espelette, certains tenant du gadget pour touristes (ils sont nombreux à visiter le bourg, qui comporte plusieurs hôtels et restaurants, et affluent pour la fête du piment) : sel, pâtés, foie gras, chocolat, moutarde, ketchup et même vin... Le piment d'Espelette, apprécié pour ses qualités gustatives, est devenu un condiment indispensable et très répandu aussi bien dans la cuisine des particuliers que celle des grands chefs. Chocolat noirC'est précisément le , que Étienne Berindoague surnommé Estébé le chocolatier s'installe avec sa pierre à chocolat, son grilloir et ses sacs de fèves de cacao dans la maison Aguerria sur la place du marché[67]. Avec ses 1 500 habitants répartis en 300 maisons, un marché allait développer le commerce à Espelette avec des marchandises et les clients venus de Cambo, Itxassou, Souraïde, Aïnhoa, Urdax. Le marché est très fréquenté et animé notamment grâce aux marchandises débarqués dans le port de Bayonne et destinées à la ville de Pampelune qui étaient acheminés sur la Nive jusqu'au port d'Ustaritz. De là, à dos de mulets, transitaient vers Larressore, Espelette Ainhoa et Urdax. En ce début du xixe siècle, deux ateliers sont créés à Espelette, Carriat en 1820 et Behety quelques années plus tard. Jean Carriat participe en 1864 à la Grande exposition franco-espagnole de Bayonne visitée par le roi d'Espagne. Il est alors récompensé pour sa production par la mention honorable, ex æquo avec Cristobal del Mantérola (de Bayonne) et Fouque (fabrique hydraulique à Pau) Emportée par les crises et les guerres, l'aventure du chocolat était terminée à Espelette. En 1999 le chocolatier Antton décide de reprendre les rênes de ce qui avait été pendant près de deux siècles le fleuron d’Espelette : le chocolat noir de tradition. Il crée, de plus, un chocolat des plus originaux en alliant les deux éléments gastronomiques emblèmes d’Espelette : le chocolat et le piment.
Patrimoine civilL'ancien château des Barons d'Ezpeleta appartient à la commune depuis 1694 à la mort de la dernière baronne, Doña Juliana Henriquez (baronne d'Espelette et vicomtesse du Val de Erro[68]). Il a été inscrit monument historique par arrêté du [69]. Le bourg s'est développé à son pied. Patrimoine religieuxL'église Saint-Étienne, inscrite aux MH par arrêté du 19 mai 1925[70], est située à l'écart du bourg ; elle possède un clocher donjon contenant des galeries de bois et des plafonds entièrement peints datant du XVIIe siècle. Elle recèle un riche mobilier, dont plusieurs éléments classés monuments historiques au titre objet :
Le cimetière contient un tombeau style Art déco réalisé pour Agnès Souret, la première Miss France (1920), habitante d'Espelette et née à Biarritz en 1902 ; ce tombeau a été inscrit MH par arrêté du [76]. Patrimoine environnemental
Espelette a reçu le titre de Village coquet de France en 1922 et celui de Prestige de la France en 1955. Espelette est célèbre pour ses cultures de piment, dont la variété locale a hérité du nom de la commune : piment d'Espelette. Ainsi, dans de nombreux cafés et restaurants de la ville, des grappes de piments sont mises à sécher au plafond, occupant parfois tout l'espace disponible. À partir du mois de septembre, le village devient pittoresque avec des guirlandes de piments sur les façades et balcons des maisons. Le village est aussi réputé par l'élevage des pottoka. Une foire pour ce petit cheval est organisée les derniers mardis et mercredis de janvier. RandonnéesUn grand nombre de circuits ont été balisés en moyenne montagne. Ils permettent par exemple de rejoindre Itxassou ou de gravir le Mondarrain (750 m), qui se caractérise par une silhouette symétrique, couronné d'une falaise, et des vestiges de fortification. Le front rocheux du Mondarrain constitué d'une roche grèseuse lui vaut une bonne réputation auprès des varappeurs de la région. Son nom provient du basque arrano mendi (la montagne des aigles). ÉquipementsEnseignementLa commune dispose de deux écoles publiques, l'école primaire Basseboure et l'école primaire du Bourg ainsi que d'une école privée sous contrat. Personnalités liées à la communeNées au XIXe siècle
Nées au XXe siècle
Notes et référencesNotes et cartes
Références
Pour approfondirArticles connexesLiens externes
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