Châtillon-Panhard
Le Châtillon-Panhard est un tracteur d'artillerie lourd proposé à l'Armée française par les constructeurs français Panhard & Levassor avec la collaboration de Châtillon-Commentry en 1911. Il sera produit de 1913 à 1914. HistoriqueLancementEn 1911, peu avant le début de la Première Guerre mondiale, pour remplacer les animaux utilisés pour tirer les charges lourdes sur route et les champs de bataille, l'armée française recherche un véhicule capable de tracter les pièces d’artillerie sur tous les terrains d'intervention. Châtillon-Commentry s'associa avec les constructeurs Panhard & Levassor et donnèrent naissances au Chatillon-Panhard. Le prototype sera finalisée fin 1911 et testé en la présence de membres de l’armée française. Il sera doté d’une transmission intégrale et d’un moteur six cylindres en ligne développant 45 ch. Il réussira à tracter 18 tonnes sur une rampe à 6,5 %, à évoluer sur un terrain meublé jonché d’obstacles en tout genre, dont un arbre de 40 cm de diamètre placé en travers d’une route[1]. Un concours est lancé en mars 1913. Le Ministère de la Guerre en avait fixé le programme : « Les camions ne doivent pas dépasser 7,5 tonnes dont 2 de charge utile, rouler à la vitesse moyenne de 8 km/h en tractant 15 tonnes et être capables de gravir, sans remorque, une pente de 18 %. ». Deux constructeurs sont candidats : Panhard & Levassor en collaboration avec Châtillon-Commentry qui propose le nouveau Châtillon-Panhard équipé d’un moteur quatre cylindres en ligne développant 42 ch et Latil qui se démarqua en présentant le TAR et qui remportera la préférence des militaires. Étrangement, aucune commande ne sera passée à la suite de ce concours[1]. Un second concours est organisé en 1914 qui voit 4 candidats : toujours le Châtillon-Panhard et le Latil TAR mais également deux nouveaux venus, un modèle Schneider et le Renault EG. À nouveau, malgré ses qualités indéniables, le Châtillon-Panhard se fait surclasser par le Latil TAR mais pas par le Renault. Mais ce seront le Renault EG et le Latil TAR qui équiperont principalement l’armée française. Quelques exemplaires du Châtillon-Panhard ont toutefois été commandés, une cinquantaine selon certaines sources[1]. Le Châtillon-Panhard durant la Première Guerre mondialeIl sera le premier véhicule motorisé à monter vers le front lors de la première bataille de la Marne[1]. Aucun exemplaire de ce véhicule n’est recensé de nos jours. Résumé du Châtillon-Panhard
CaractéristiquesDimensions
Chaîne cinématiqueAyant déjà participé au premier concours de 1913, Panhard & Levassor et Châtillon-Commentry n'ont apportés que très peu de modifications à leurs véhicule à quatre roues motrices et directrices. MoteurLe Châtillon-Panhard recevra deux motorisation essence. Le prototype sera équipé d'un moteur six cylindres en lignes (L6) et le modèle de série sera équipé d'un quatre cylindres en ligne (L4) de la marque Panhard. Comme ses concurrents, il satisfait aux tests de traction et de franchissement d'une rampe de 14 % en charge avec 15 t réparties sur le tracteur et les 2 remorques. La vitesse sur route du tracteur seul est de 17,13 km/h et en charge (15 t avec remorques) sur terrain difficile, il atteint 10,58 km/h.
Boite de vitessesTransmissionMécaniqueLe véhicule ne dispose pas de système de freinage sur les roues avant. Il possède deux freins à mâchoires situées sur la face interne des roues arrière et un frein sur l'arbre en sortie de différentiel. Ce dernier, actionné au pied, sert pour les ralentissements ou le freinages de courte durée ; pour le freinage « de fatigue » ou d’urgence, le chauffeur doit actionner les freins sur roues à l’aide d’un levier manuel. Niveau suspension, le Châtillon-Panhard est muni de ressort à lames sur les deux essieux. Notes et références
Voir aussiBibliographie
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