Le village se situe dans la vallée du riu d'Arinsal à une altitude de 1 467 m[2]. La route CG-5 relie Arinsal à Erts puis à La Massana. De là il est ensuite possible de rejoindre le reste de la principauté dont la capitale Andorre-la-Vieille, distante de 15 km[3].
Le toponyme Arinsal serait d'origine pré-romane bascoïde[6],[7],[8], issu du terme arans signifiant « érable » ou « plante épineuse »[7]. Le linguiste catalan Joan Coromines avance une construction à partir de la racine arans (« plante épineuse ») qui donne aujourd'hui le mot arantza (« épine ») en basque[6]. Il rapproche en ce sens Arinsal d'autres toponymes andorrans qu'il considère construits sur la même racine tels que Arans et Ransol ou encore le village d'Aransís dans le Pallars[6]. Xavier Planas Battle et ses co-auteurs ne remettent pas en cause l'origine bascoïde du toponyme mais objectent à l'hypothèse de Coromines l'absence de concordance entre la racine arans et la végétation des environs de Ransol[9].
Les formes anciennes suivantes du toponyme sont attestées : Arensal (en 1163), Aransaul (en 1176), Arensau (en 1275), Arensalt (XIIIe siècle - XIVe siècle), Arensaul (en 1321), Aransall (en 1383), Arentsalt (en 1444) et Arensal (en 1499)[9].
Les premières pistes de ski à Arinsal ont vu le jour en 1973 et ont fortement contribué au développement du village[2]. Installé à l'ouest du village et relié aux pistes de Pal (domaine de Pal Arinsal), le domaine skiable du village dépend aujourd'hui de celui de Vallnord.
Avalanche d'Arinsal de 1996
L'avalanche d'Arinsal de 1996 fut une avalanche de poudreuse particulièrement importante. Elle fit suite à plusieurs jours d'importantes chutes de neige dans un contexte de grand vent [10]. À 19 heures, le , l'avalanche détruisit plusieurs voitures et bâtiments incluant des bars, des hôtels et des immeubles en construction. L'évacuation des touristes et des résidents avait été achevée une heure et demie avant l'avalanche. Il n'y eut donc pas de perte de vie humaine, mais les répercussions économiques liées aux dégâts furent importantes[10],[11]. À la suite de cette avalanche, le gouvernement ordonna la construction d'un barrage contre les avalanches au travers de la vallée d'Arinsal en vue d'arrêter les avalanches futures. Celui-ci, haut de 16 mètres, long de 320 mètres, coûta 52 millions de francs et nécessita 115 000 m3 de terre et 11 000 m3 de rochers[12].
Patrimoine
l'église Saint-André, construite au XVIIe siècle et restaurée en 1963, est située au centre du village[13]. Les rues avoisinantes ont également conservé leur aspect de village de montagne traditionnel[14].
La population d'Arinsal était estimée en 1838 à 60 habitants[15] et à 80 habitants en 1875[16].
Époque contemporaine
L'implantation de la station de ski d'Arinsal a entraîné un important développement immobilier (et notamment hôtelier) dans le village[2],[14]. Arinsal est aujourd'hui le second village le plus peuplé de la paroisse de La Massana, derrière le chef lieu éponyme[1].
En cyclisme, Arinsal a accueilli l'arrivée de la la 3e étape de la Vuelta 2023. Remco Evenepoel remportait cette étape et prenait la tête du classement général[18].
Notes et références
↑ abc et d(ca) « Població per poble », sur Departament d’Estadística d'Andorra (consulté le )
↑ a et b(ca) Xavier Planas Batlle, Carles Gascón Chopo, Juan Karlos López-Mugartza et Mikel Belasko, Anàlisi fisiogràfica de topònims andorrans d'arrel prerromana : una visió propera i tècnica del territori a través dels noms de lloc, Govern d'Andorra, , 298 p. (ISBN978-99920-0-862-1), p. 94 - 101