Anise Postel-VinayAnise Postel-Vinay
Anise Postel-Vinay, née Denise Girard le dans le 16e arrondissement[1] de Paris et morte le à Paris[2], est une déportée résistante française. BiographieDenise Angèle Girard, ép. Postel-Vinay, dite Anise Postel-Vinay, est la fille de Louis-Lucien Girard, ORL[3], médecin pendant la Première Guerre mondiale et de Germaine Riss[2]. Elle faisait partie de la section neutre de la Fédération française des éclaireuses[3]. Elle obtient son baccalauréat au lycée Molière à Paris[4], puis elle entreprend des études d’allemand à la Sorbonne[2]. À l'âge de 19 ans, elle intègre le réseau Gloria du Secret Intelligence Service[2],[5]. Elle est notamment chargée de relever les positions des bunkers allemands autour de Paris[6]. Ces renseignements étaient « traduits en anglais, photographiés, miniaturisés et envoyés à Londres », cachés dans des « fonds de boîtes d'allumettes »[2]. Anise Postel-Vinay découvre ultérieurement que le traducteur, « ce camarade qui savait si bien l'anglais, qui traduisait et transmettait les documents au photographe, c'était Samuel Beckett »[3]. Elle est arrêtée pour faits de résistance le à l’âge de 20 ans[6]. Emmenée au siège de la Gestapo n° 11 rue des Saussaies, elle est incarcérée à la prison de la Santé, puis transférée à la prison de Fresnes[2]. Elle passe une année à Fresnes, puis elle est déportée à Ravensbrück via Aix-la-Chapelle par le convoi I.146 parti de Paris les 21 et 28 [7]. Elle reçoit le matricule de déportée N° 24562[7]. Elle fait la connaissance dans le train de déportation de l'ethnologue Germaine Tillion[8], puis au camp, de Geneviève de Gaulle[2] et se lie avec ces deux femmes. Elle est employée à l'« atelier de fourrure », c'est-à-dire qu'elle découd les ourlets de manteaux des déportés pour y trouver d'éventuels objets de valeur[2]. Elle est libérée le par la Croix-Rouge suédoise[2]. À son retour à Paris, elle apprend la mort de sa sœur, Claire Girard. Cependant, son frère est rescapé de Buchenwald et son père du camp de concentration de Dora. Années d'après-guerreElle épouse le le haut fonctionnaire André Postel-Vinay, lui-même ancien résistant et compagnon de la Libération[9]. Ils ont quatre enfants : le journaliste Olivier Postel-Vinay, Daniel, l'historienne Claire Andrieu et Cyril[10]. Elle participe aux activités d'associations d'anciens déportés, notamment l'ADIR dont elle a été secrétaire générale[11] et contribue aux trois ouvrages publiés par Germaine Tillion sur le camp de Ravensbrück, notamment Ravensbrück[12] et Une opérette à Ravensbrück[13]. Elle est cofondatrice de l'association Germaine Tillion, et en est la première secrétaire générale[14]. Elle anime l'Association pour l’étude des assassinats par gaz sous le régime national-socialiste (ASSAG). Elle assiste aux obsèques nationales au Panthéon de Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay, le . Le président François Hollande la mentionne dans son discours[15], évoquant une « femme sublime » et « sœur de souffrance et d’espérance » des deux résistantes entrées au Panthéon[2]. Elle publie en 2015 un récit biographique et de témoignage sur sa déportation, Vivre, avec Laure Adler[2]. Publication
DistinctionsElle est reconnue « Déportée résistante »[16].
HommageExpositionElle fait partie des 16 femmes dont le parcours est présenté dans le cadre de l'exposition temporaire « Déportées à Ravensbrück, 1942-1945 » organisée par les Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) du au [18]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
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