Équipe de France masculine de handball au Championnat d'Europe 2008
L'équipe de France masculine de handball participe à ses 8e Championnats d'Europe lors de cette édition 2008 qui se tient en Norvège du 17 au . La France est la tenante du titre. Après un tour préliminaire sans défaite et un tour principal où les Bleus n'en concèdent qu'une seule sans conséquence lors du dernier match, la France rencontre en demi-finale la Croatie. Menés par le joueur considéré comme l'un des meilleurs au monde, Ivano Balić, les Croates s'imposent au terme d'un match très disputé (24-23). Pour la petite finale, elle rencontre les Allemands, champions du monde en titre et découragés à la suite de leur défaite contre le Danemark, futur champion d'Europe. La France l'emporte 36 à 26, le plus grand écart de buts vu jusque là dans un France-Allemagne, pour remporter la médaille de bronze. Néanmoins, seuls le champion du monde 2007 et le champion d'Europe 2008 obtiennent une qualification directe pour les Jeux olympiques de 2008 à Pékin, l'Équipe de France doit passer par un tournoi de qualification olympique. PrésentationQualificationLa France est directement qualifiée en tant que tenant du titre. Matchs de préparationEffectif
Parmi les absents, Michaël Guigou a dû déclarer forfait à cause d'une opération chirurgicale pour une blessure récalcitrante à la cheville[2]. Au cours de la préparation Cédric Sorhaindo s'est blessé au mollet et a donc dû renoncer, lui qui a déjà été privé du mondial 2007 en Allemagne et de l'Euro 2006 en Suisse[3]. Bertrand Gille souffrant d'une lésion musculaire à l’épaule nécessitant 10 jours de repos, Claude Onesta a fait appel au pivot de l’US Ivry Mohamed Mokrani pour la phase préparatoire[3]. Ce dernier ne participera finalement pas à la compétition, le poste de pivot étant occupé par Christophe Kempé et Bertrand Gille. Autre blessure pendant la préparation, celle de l'ailier droit Nîmois Damien Scaccianocce qui s'est plaint d’une vive douleur au mollet sur son premier but lors d'un match de préparation[3]. Le côté droit est alors dévolu à Cédric Paty, Luc Abalo et Cédric Burdet. Sauf que Burdet souffre d'un lumbago depuis son arrivée en Norvège[4] et ne sera finalement pas en mesure d'assurer son poste. Laurent Busselier a quant à lui vécu une compétition catastrophique : sanctionné d’un carton rouge face à l'Islande, il est victime d'une grosse entorse à la cheville droite lors de l'entraînement du lendemain en retombant sur le pied de Didier Dinart[5]. Pour le remplacer, Sébastien Ostertag s'est jeté dans le premier avion possible pour rejoindre Trondheim et a pu être aligné lors du premier match du tour principal face à l'Espagne. Enfin, deux autres changements stratégiques ont été effectués : Yohann Ploquin a remplacé Thierry Omeyer lors du dernier match du tour principal face à la Hongrie (la France étant assurée de terminer première de son groupe) et Bertrand Gille a été laissé au repos lors du match pour la 3e place au profit de Geoffroy Krantz[6]. RésultatsTour préliminaire
Tour principal
Lors de la première rencontre du tour principal, la France retrouve leur adversaire de la finale en Suisse. Déjà battus pour la Hongrie, les Ibères doivent l'emporter pour espérer se qualifier pour les demi finales. Après une première mi-temps serrée (15-15), la France croit avoir fait le plus dur en menant 25-19 au bout d'un petit quart d’heure de jeu. Mais les Espagnols reviennent à un but sans pour autant parvenir à arracher la victoire lors des 8 dernières secondes malgré un jeu à 8 contre 6 (28-27)[7].
Face à une Allemagne qui les avait cruellement battus lors du Mondial un an plus tôt, les Français ont l'intention bien affichée de se venger et ainsi se qualifier pour les demi-finales. Après un début de match dominé par les gardiens de but Thierry Omeyer et Henning Fritz (1-1 après 11 minutes de jeu), la France prend 4 buts d’avance à 8 minutes de la fin de la première période mais l'Allemagne intensifie sa défense pour marquer en contre-attaque et arriver au vestiaire avec seulement un but de débours (11-10). Si le défenseur allemand Oliver Roggisch prend sa troisième exclusion temporaire dès la 33e minute, les Français ne parviennent pas à s'envoler au score à cause de Fritz et doivent batailler pour l'emporter 26 à 23[8].
Déjà assuré de terminer à la première place, Claude Onesta avait largement annoncé que ce serait le grand turn over dans cette rencontre face à la Hongrie. Thierry Omeyer et Bertrand Gille ne vont d’ailleurs même pas fouler le Taraflex de Trondheim sur le match et les autres « titulaires » vont se partager le temps de jeu de façon presque égale, laissant la part belle aux Fabrice Guilbert, Christophe Kempé et Sébastien Ostertag. Menés de 4 buts à la mi-temps, les Bleus recollent à 17 partout après seulement 9 minutes de jeu. Mais la Hongrie parvient à reprendre la main sur le match s'imposer de trois buts[9].
Demi-finaleEn demi-finale annoncée comme flamboyante, la France retrouve une Croatie menée par le joueur considéré comme l'un des meilleurs au monde, Ivano Balić. Haché par de nombreux arrêts de jeu, le match est finalement assez terne et pauvre collectivement. Les Croates prennent rapidement deux buts d'avance et maintiennent l'écart jusqu'à la mi-temps (9-11). Grâce notamment à Luc Abalo, la France va parvenir à faire son retard et même prendre l'avantage à 6 minutes de la fin. Mais là cause d'un Ivano Balic intenable et d'un Blazencko Lackovic décisif dans les derniers instants, la Croatie s'impose 24 à 23 et prive les Bleus de finale[10].
Match pour la 3e placeAprès la courte défaite face à la Croatie, la France doit se remobiliser aller chercher la médaille de bronze en retrouvant l'Allemagne elle-même battue sur le fil par le Danemark. Dominateurs, les Français s'envolent rapidement (18-9 à la mi-temps) pour s'imposer largement 36 à 26, le plus grand écart de buts vu jusque là dans un France-Allemagne, pour remporter la médaille de bronze[11].
StatistiquesRécompensesDeux joueurs français sont désignés dans l'équipe-type de la compétition[12],[13],[14],[15] :
ButeursNikola Karabatic est également le co-meilleur buteur avec Lars Christiansen et Ivano Balić, tous 3 ayant marqué 44 buts Les meilleurs buteurs sont[16],[17]. Daniel Narcisse est juste derrière avec 43 réalisations. Statistiques détailléesLes statistiques détaillées de l'équipe de France sont[18],[17],[19] :
Parmi les statistiques, on peut remarquer la faible efficacité aux jets de 7 mètres, avec un taux de réussite d'un peu plus de 50 % (20 buts marqués sur 35 tentatives). Gardiens de butLes statistiques détaillées sont[18] :
Notes et références
AnnexesArticles connexes
Liens externesBibliographie
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