Après une 5e place lors du Mondial B 1989, les Bleus obtiennent la dernière place qualificative aux JO en remportant le match pour la 9e place au Mondial 1990.
Après une nouvelle fois une préparation longue et difficile, la France arrive à Barcelone comme une nation en devenir mais encore en manque de résultat. Lors du premier match du tournoi olympique, la France affronte le pays hôte, l'Espagne, un des favoris de l'épreuve[2]. Mais les Espagnols trop sûrs d'eux se font surprendre par des Français intraitables et sûrs de leurs forces. Les futurs Barjots remportent leur premier match olympique face à une nation majeure et démontrent enfin que le handball français s'installe parmi les meilleures nations de ces Jeux. Si les Bleus s’inclinent logiquement face à l'Équipe unifiée, la défaite d’un seul but reste encourageante. Ils confirment par la suite en gagnant face à l'Allemagne, l'Égypte et la Roumanie et se qualifient ainsi pour les demi-finales de la compétition. Les joueurs se distinguent alors en se teignant tous en blond pour permettre de détendre l'atmosphère avant le match face à la grande Suède. Cela n'empêchera pas la défaite face à la meilleure équipe mondiale du moment. Cependant, ils parviennent à se remobiliser très vite pour la médaille de bronze glanée face à l'Islande, donnant à la France sa première médaille dans une compétition internationale de handball.
Les joueurs sont alors surnommés les « Bronzés », par analogie au film homonyme de Patrice Leconte figurant un groupe de vacanciers dilettantes persuadés de leurs capacités respectives.
En 1985, l'équipe de France est reléguée en division C après un mondial B raté terminé au dix-neuvième rang. Daniel Costantini prend en main cette équipe, qui a besoin de transformer complètement les méthodes de travail jusque-là utilisées. Il déclare disposer de joueurs pouvant potentiellement intégrer le haut niveau mondial et qu'il faut simplement le temps et les moyens (très réduits jusqu'alors dans ce sport) adéquats au développement d'un collectif solide. Avec l'aval de la Fédération qui a vu ses espoirs de qualification automatique aux Jeux olympiques s'envoler à la suite de leur attribution à Barcelone, il entreprend d'importantes modifications de la préparation avec notamment des séances physiques très exigeantes.
Lors du Championnat du monde B 1989 organisé en France, les Bleus terminent à la 5e place et réintègrent ainsi le groupe A mondial. Au Championnat du monde 1990, la France est emmenée par un jeune joueur d'avenir, Jackson Richardson, et une génération promise à enfin briller dans ce sport. Elle remporte son premier match en Championnat du monde face à l'Algérie et accroche des nations plus réputées comme la Hongrie ou la Roumanie. Grâce à un parcours honorable, la France se donne le droit de disputer un match historique pour la neuvième place et une qualification aux Jeux olympiques de Barcelone face à l'Islande. Les Français vont se donner corps et âme pour remporter ce match (29-23) et se qualifier pour le tournoi olympique. Daniel Costantini a réussi une partie de son pari d'emmener l'équipe de France aux Jeux[3].
Matchs de préparation
Fidèle à son habitude depuis qu'il a pris la tête de l'équipe de France, Daniel Costantini a prévu de nombreux matchs de préparation.
Le 16 mai, l'équipe de France a réussi l'exploit de s'imposer face à la Suède, à Marseille, 22-21 (14-9)[4] :
France : Gardent (4), Lathoud (4), Quintin (3), Richardson (2), Volle (2, dont 1 pen.), Portes (2), Perreux (1), Monthurel (1), Julia (1), Mahé (1 pen.), Schaaf (1).
Suède : M. Andersson (6, dont 5 pen.), Cato (4), Lindgren (3), Wislander (3), Thorsson (2), R. Andersson (2 pen.), S. Andersson (1).
Mardi 19 mai, France b. Japon 33-29 (18-14). Buts pour la France : Derot, Mahé (3 pen.), Volle (1 pen.), Lathoud (8, dont 1 pen.), Schaaf, Tristant (2), Monthurel (1 ), Portes (5), Quintin (2), Gardent (6), Perreux (2), Richardson (3).
Mercredi 20 mai, Cuba b. France : 23-18 (12-7). Buts pour la France : Derot (3), Mahé (4, dont 1 pen.), Debureau, Volle (2, dont 1 pen.), Lathoud (2), Schaaf (1), Tristant, Monthurel (2), Portes (2), Gardent, Perreux (1), Richardson (1).
Jeudi 21 mai, France et Suède 22-22 (9-13). Buts pour la France : Derot, Mahé (5 pen.), Debureau (2), Volle, Lathoud (5), Schaaf (2), Portes (1), Quintin (1), Gardent (2), Perreux (4).
Vendredi 22 mai, demi-finales de classement, France b. US Ivry 30-25 (17-13). Buts pour la France : Derot (2), Mahé (3, dont 2 pen.), Debureau (2), Volle (7), Lathoud, Schaaf (5), Tristant (5), Monthurel (2), Portes (3), Quintin, Gardent (1).
Dimanche 24 mai, match pour la 5e place, Tchécoslovaquie b. France : 4 penalties à 2 (10-10, 21-21, 22-22ap). Buts pour la France : Derot (1), Mahé (3 pen.), Debureau (3), Volle (5), Lathoud (2), Schaaf, Tristant, Monthurel (2), Quintin (4), Gardent, Perreux (1), Richardson (1).
Ensuite, la France a organisé un tournoi préolympique au palais des sports de Castelnau-le-Lez, du mardi 16 juin au dimanche 21 juin. Dans ce tournoi de haut-niveau, la France s'incline notamment de peu face aux deux grandes nations et futurs finalistes, la CEI et la Suède[6] :
Mardi 16 juin, France b. Tchécoslovaquie 24-18 (15-7).
↑« Alain Portes », Handball magazine n°282, (consulté le ), p. 22.
↑« Super cup 1991 : L'Espagne impressionne », Hand-ball : bulletin fédéral, Fédération française de handball, no 274, , p. 4-5 (lire en ligne, consulté le )
↑« Exploit des Français », Hand-ball : bulletin fédéral n°278, , p. 12 (lire en ligne, consulté le )
↑« Challenge Georges-Marrane », Hand-ball : bulletin fédéral n°278, , p. 16-17 (lire en ligne, consulté le )
↑« Tournoi préolympique de Castelnau-le-Lez : La CEI promet... La France aussi... », Hand-ball : bulletin fédéral n°279, , p. 4 à 8 (lire en ligne, consulté le )
↑« Programme de préparation de l'Équipe de France », Hand-ball : bulletin fédéral n°278, , p. 12-13 (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Résultats des matchs de préparation contre la Hongrie et la Tchécoslovaquie », Hand-ball : bulletin fédéral n°279, , p. 10 (lire en ligne, consulté le )
↑La Yougoslavie n'ayant finalement pas été autorisée à participer aux JO, soit le match a été annulé, soit la France a joué contre un autre adversaire.