Les élections au Parlement d'Andalousie de (en espagnol : Elecciones al Parlamento de Andalucía de 1982) se tiennent le dimanche , afin d'élire les 109 députés de la Ire législature du Parlement d'Andalousie pour un mandat de quatre ans.
La communauté autonome d'Andalousie n'étant pas encore dotée d'une loi électorale propre, la quatrième disposition transitoire du statut d'autonomie de 1981 dispose que le Parlement est élu dans les mêmes conditions que le Congrès des députés. L'article 28 dispose que « la province constitue la circonscription électorale ». La disposition transitoire précitée distribue les sièges ainsi[1] :
les partis ou fédérations politiques enregistrées auprès du registre des associations politiques du ministère de l'Intérieur ;
les coalitions électorales de ces mêmes partis ou fédérations dûment constituées et inscrites auprès de la commission électorale au plus tard 15 jours après la convocation du scrutin ;
et les électeurs de la circonscription, en nombre d'au moins 500 et représentant au plus 0,1 % des inscrits.
Répartition des sièges
Seules les listes ayant recueilli au moins 3 % des suffrages valides peuvent participer à la répartition des sièges à pourvoir dans une circonscription, qui s'organise en suivant différentes étapes[2] :
les listes sont classées en une colonne par ordre décroissant du nombre de suffrages obtenus ;
les suffrages de chaque liste sont divisés par 1, 2, 3... jusqu'au nombre de députés à élire afin de former un tableau ;
les mandats sont attribués selon l'ordre décroissant des quotients ainsi obtenus.
Lorsque deux listes obtiennent un même quotient, le siège est attribué à celle qui a le plus grand nombre total de voix ; lorsque deux candidatures ont exactement le même nombre total de voix, l'égalité est résolue par tirage au sort et les suivantes de manière alternative[2].
La journée électorale est notamment marquée par des fortes chaleurs, dignes de la période estivale, avec 35°C à l'ombre à Séville et 36°C à Cordoue[3]. À Séville, plusieurs centaines de personnes sont contraintes de faire corriger, autant que faire se peut, directement la liste électorale de leur bureau de vote, le fichier étant truffé d'erreurs[3]. À Huelva, ces mêmes erreurs empêchent le délégué du gouvernement, Félix Manuel Pérez Miyares, et l'ensemble de sa famille d'exercer leur droit de vote[4]. Selon la Garde civile, les Andalous vivant à l'intérieur du territoire régional ont reporté de 2 h leur traditionnelle baignade dominicale à la plage en dépit de la vague de chaleur, afin de voter au préalable[5]. Le général Manuel Saavedra Palmeyro, commandant de la IIe Région militaire, appelle — à sa sortie du bureau de vote — à ce que chacun accepte le verdict des urnes[6].
Résultats
Total régional
Résultats des élections au Parlement d'Andalousie de 1982[7]
À lui seul, le Parti socialiste remporte la majorité absolue des sièges, un résultat qualifié de « triomphe retentissant » par El País[8] et de « victoire écrasante » par ABC[9]. Le PSOE, qui remporte la première majorité absolue en Espagne depuis 1977[10], s'impose dans les huit provinces, manquant la majorité absolue des suffrages exprimés dans celles d'Almería et de Cordoue. Il obtient son meilleur résultat en pourcentage dans la circonscription de Huelva et son plus grand nombre de suffrages dans celle de Séville. En voix, il obtient le triple du parti arrivé en deuxième position[11].
Les résultats sont également marqués par l'effondrement de l'Union du centre démocratique au pouvoir, reléguée à la troisième place derrière l'Alliance populaire[8],[9]. Ensemble, les deux partis totalisent à peine 30 % des suffrages exprimés. Dans le détail, l'AP arrive deuxième dans six circonscriptions sur huit, cédant la deuxième place à l'UCD dans celles d'Almería et de Huelva. Dans celle de Malaga, dont est originaire le chef de file électoral de l'UCD, celle-ci obtient la moitié des résultats de l'AP[11].
Suites
Le , Rafael Escuredo est investi président de la Junte d'Andalousie par le Parlement à l'issue de deux jours de débat, par 66 voix pour et 39 voix contre, l'ensemble des partis autres que le PSOE s'opposant à lui et quatre députés de l'UCD se trouvant absents au moment du vote[12]. Il est officiellement nommé, par décret paru au Bulletin officiel de l'État (BOE), neuf jours plus tard[13].
↑ ab et c(es) Espagne. « Real Decreto-ley 20/1977, de 18 de marzo, sobre Normas Electorales. », BOE, art. 20 [lire en ligne (page consultée le 13 décembre 2020)]
↑ a et b(es) « Los andaluces acudieron a las urnas con temperaturas veraniegas y un censo plagado de errores », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Un error en el censo impidió votar al delegado del Gobierno », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) Alfredo Relaño, « Miles de andaluces retrasaron su salida a las playas », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « El capitán general de Sevilla insta a las Fuerzas Armadas a que acepten el resultado », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b(es) « Arrollador triunfo del Partido Socialista en las elecciones al Parlamento andaluz », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b(es) Carlos Dávila, « Alianza Popular reemplaza a UCD como segunda fuera política en Andalucía », ABC, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(es) Joaquina Prades, « El PSOE es el primer partido que obtiene mayoría absoluta en unas elecciones celebradas en España desde la transición », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b(es) « El PSOE, primera fuerza electoral en todas las provincias », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) « Los grupos de la oposición prometieron al candidato no hacer labor obstruccionista », ABC, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑(es) « Escuredo, nombrado oficialmente presidente de la Junta », ABC, (lire en ligne [PDF], consulté le ).