les « paysages montreuillois » qui concerne 98 communes, se délimitent : à l'Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l'Authie, et à l'Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy…[3] ;
les « paysages du Ternois » qui concernent 138 communes avec trois pôles d'attraction que sont Hesdin à l'ouest, Saint-Pol-sur-Ternoise à l'est et, dans une moindre mesure, Frévent en lisière sud, sont délimités par deux cours d'eau : la Canche au Sud et la Ternoise au Nord. Ces paysages sont composés de plateaux, de vallées et de bocages. Les plateaux du Ternois montrent une structure tabulaire assez plane et une altitude assez régulière avec des points culminants entre 150 et 160 m.
Le territoire d'une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud et d'Est en Ouest, est traversé par la D 939 reliant Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin, par la D 912 entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Frévent et par la ligne ferroviaire de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples dans la vallée de la Canche. La position excentrée, en l'absence de grands axes autoroutiers ou ferrés structurants, a permis au Ternois de conserver un caractère rural et une certaine qualité de paysage.
Au niveau de l'occupation des sols, les surfaces cultivées sont omniprésentes sur les plateaux, avec majoritairement la culture de la betterave et de la pomme de terre, et représentent près de 72 % de la surface totale de ces paysages du Ternois, les espaces artificialisés, cantonnés dans les fonds de vallée, représentent 13 % et les surfaces boisées, présentes dans les deux principales vallées de la Ternoise et de la Canche, ne représentent que 6 %[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 896 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Humières à 11 km à vol d'oiseau[8], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,9 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Milieux naturels et biodiversité
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 3] : la forêt domaniale d'Hesdin et ses lisières. Elle est située dans le Ternois et s'étend sur le plateau de l'Aa et sur le rebord sud d'un glacis incliné vers la dépression synclinale de la Canche[12].
la basse vallée de la Canche et ses versants en aval d'Hesdin. Cette zone humide recelant des marais tourbeux, s'étend d'Étaples à Hedin sur une superficie de 12 059 hectares[13] ;
les vallées de la Créquoise et de la Planquette, d'une superficie de 15 157 hectares et d'une altitude variant de 13 à 181mètres. Ces deux vallées se situent aux confins de deux régions naturelles : le Haut Pays d'Artois et le Ternois et constituent un des paysages ruraux traditionnels du Nord-Pas-de-Calais les mieux conservés[14].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 sur la commune
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Wamin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Hesdin, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[16]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (73,1 %), prairies (19,7 %), zones urbanisées (6,6 %), forêts (0,6 %)[19]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Wamin en 1079 ; Walmin en 1275 ; Waming en 1277 ; Wamin-au-Bois en 1739[20].
Histoire
La terre de Wamin a appartenu à la famille de Fléchin depuis au-moins le XVe siècle : en 1474, selon un registre des fiefs et arrière-fiefs du bailliage d'Hesdin en 1474, elle était la propriété de Messire Simon de Fléchin, Chevalier[21]. La famille de Fléchin conserva la seigneurie de Wamin jusqu'à la Révolution.
La résidence seigneuriale a peut-être été élevée par la famille de Fléchin après le rattachement définitif d'Hesdin à la France (1641)[22]
Agriculteur Réélu pour le mandat 2014-2020[25],[26],[27],[28] Réélu pour le mandat 2020-2026[29],[30]
Équipements et services publics
Espaces publics
La commune fait partie des villages labellisés Village Patrimoine[31], qui œuvrent à mettre en avant leurs patrimoines matériels et/ou immatériels (historique, culturel, naturel, architectural, etc.).
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2022, la commune comptait 242 habitants[Note 6], en évolution de +1,68 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 116 hommes pour 119 femmes, soit un taux de 50,64 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[35]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
7,8
75-89 ans
11,8
20,7
60-74 ans
21,0
19,0
45-59 ans
21,0
16,4
30-44 ans
17,6
14,7
15-29 ans
15,1
21,6
0-14 ans
13,4
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[36]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,6
75-89 ans
8,9
16,7
60-74 ans
18,1
20,2
45-59 ans
19,2
18,9
30-44 ans
18,1
18,2
15-29 ans
16,2
19,9
0-14 ans
17,9
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Monuments historiques
Le château de Wamin, peut-être érigé au XVIIe siècle (1660) par Édouard de Fléchin (1628-1681) et Marie-Jeanne de Brandt (ca 1634-1705) est vendu en 1811 à la famille Lefebvre de Gouy de Milly.
Le château en totalité avec ses dispositions intérieures et ses décors, la cour d'honneur et les murs d'enceinte, les façades et toitures des communs de la cour d'honneur et de la basse-cour et les deux pavillons d'entrée, le parc avec la gloriette et le potager avec la maison du jardinier font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [37].
La ferme du Bois-Saint-Jean, l'ensemble des bâtiments de ferme fait l'objet d'une inscription aux monuments historiques, depuis un arrêté du [38].
Autres lieux et monuments
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption, dont la base de son clocher date du XVIe siècle[39], a été reconstruite en 1664, date visible sur l'arc entre le chœur et la nef. Un caveau à l'entrée du chœur était le lieu d'inhumation de la famille de Fléchin[40].
↑La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 39.
↑Louis-Eugène de La Gorgue-Rosny, « Extraits d'un registre des fiefs et arrière-fiefs du bailliage d'Hesdin », dans Recherches généalogiques sur les comtés de Ponthieu, de Boulogne, de Guînes et pays circonvoisins Documents inédits, Boulogne-sur-mer, , p. 359
↑« Base Mérimée du Ministère de la Culture », Château de Wamin, (lire en ligne)
↑Alexis Degroote, « La commanderie du bois Saint-Jean de Wamin, un joyau historique, architectural et naturel : C'est un lieu chargé d'histoire, qui se cache à Wamin. Un lieu finalement reconnu il y a peu puisqu'inscrit aux Monuments historiques en 2009 et qui connait une renaissance grâce à ses propriétaires Hélène et Aymard de Montigny. Ce site, c'est la commanderie du bois Saint-Jean, que vous pourrez bien évidemment découvrir ce week-end à l'occasion des Journées du patrimoine… », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Camille Gaubert, « Le bilan du maire de Wamin Philippe Lejosne : l'école et l'église au centre des préoccupations : Philippe Lejosne, le maire de Wamin, a décidé de se représenter aux prochaines Municipales. L'agriculteur porte un regard critique sur la fonction de maire d'une commune rurale de 260 habitants, qu'il a découverte en 2008. « Le premier magistrat a peu de pouvoir de décision. Il n'est qu'une boîte aux lettres », avoue Philippe Lejosne », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Wamin : Philippe Lejosne reconduit dans son fauteuil de maire : Vendredi s'est tenue à la mairie la réunion d'installation du conseil municipal élu les 23 et 30 mars, ainsi que l'élection du maire et des adjoints », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑J.-L. Munier (CLP), « Wamin – « Avant tout, il faut assurer la défense contre l'incendie sur la RD 928 » : Nous avons rencontré Philippe Lejosne qui a entamé son deuxième mandat en qualité de maire. Après la défense incendie, l'édile veut se consacrer à la réhabilitation de l'école et de la mairie », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).