La commune est traversée par le fleuve côtier la Liane, cours d'eau naturel de 38 km, qui prend sa source dans la commune de Quesques et se jette dans la Manche au niveau de la commune de Boulogne-sur-Mer[1].
Trois autres petits cours d'eau traversent la commune :
le ruisseau de la Corette, d'une longueur de 8,86 km, qui prend sa source dans la commune de La Capelle-lès-Boulogne et qui se jette dans le fleuve la Liane au niveau de la commune de Saint-Étienne-au-Mont[2] ;
le ruisseau du Merlier, d'une longueur de 3,46 km, qui prend sa source dans la commune de Saint-Étienne-au-Mont et se jette dans la Liane au niveau de la commune[3] ;
le ruisseau Saint-Léonard, d'une longueur de 2,9 km, qui prend sa source dans la commune d'Echinghen et se jette dans la la Liane au niveau de la commune de Saint-Léonard[4].
Ces paysages, qui concernent 30 communes, s’étendent le long de la côte, d’Équihen-Plage à Sangatte, sur une bande d’environ 50 kilomètres de long et d’un maximum de 5 kilomètres de large, l'autoroute A 16 étant la frontière à l'est. Ils sont constitués, d’une part, par les falaises d’Opale où se trouve le grand site des Deux Caps qui, avec le cap Blanc-Nez, culmine à 150 mètres, ces falaises offrent un belvédère sur le pas de Calais avec la possibilité de voir les côtes d’Angleterre, et d’autre part, vers l’intérieur des terres, avec les paysages littoraux qui jouxtent ceux des coteaux calaisiens et du pays de Licques, d'un paysage alternant collines, vallons et bocages.
L’occupation des sols se répartit en 43 % de cultures pour les paysages arrière-littoraux, 20 % de sols artificialisés, 20 % de prairies et forêts et 10 % de plage.
Les crans constituent une des particularités de ces côtes à falaises. Les crans sont des vallées suspendues qui se sont retrouvées le « nez en l’air », soit du fait de l’affaissement du pas de Calais[Note 3], soit par la baisse du niveau de la mer[Note 4] comme le cran d’Escalles, le cran Mademoiselle, le cran Poulet, le cran Barbier, le cran des Sillers, le cran de Quette et le cran aux Œufs, situés, eux, sur la commune d’Audinghen[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 880 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boulogne-sur-Mer à 4 km à vol d'oiseau[9], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,5 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Statistiques 1991-2020 et records BOULOGNE-SEM (62) - alt : 73m, lat : 50°43'57"N, lon : 1°35'58"E Records établis sur la période du 01-01-1947 au 03-12-2023
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 5] : la vallée de Saint-Martin-Boulogne. Cette ZNIEFF, d’une superficie de 1 698 hectares et d'une altitude variant de 15 à 188 mètres, présente un paysage bocager typique du Boulonnais[13].
et une ZNIEFF de type 2[Note 6] :
le complexe bocager du Bas-Boulonnais et de la Liane. Le complexe bocager du bas-Boulonnais et de la Liane s’étend entre Saint-Martin-Boulogne et Saint-Léonard à l’ouest et Quesques et Lottinghen à l’est. Il correspond à la cuvette herbagère du bas-Boulonnais[14].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 sur la commune
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Léonard est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle appartient à l'unité urbaine de Boulogne-sur-Mer[Note 7], une agglomération intra-départementale regroupant huit communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 8],[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Boulogne-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 9],[17]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (65,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (34 %), prairies (33,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (31,8 %), eaux maritimes (0,5 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les lignes E, G, H, M1, M2, P, 100, 193 et 194 du réseau urbain Marinéo. Elle est également desservie par les lignes 429 et 430 du réseau interurbain du Pas-de-Calais.
Risques naturels et technologiques
Risque inondation
À la suite du passage des tempêtes Ciarán, Domingos et Elisa et des inondations et coulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du , en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au , comme 179 autres communes du département[21].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Hokinghem (1121) ; Ocingehem (1173) ; Hokinghehem (1199) ; Hocquingehem (1208) ; Hokinghen (1393) ; Saint-Liénard (1477) ; Hocquinghen ou Sainct-Liénart (1506) ; Hochuinguen (1550) ; Hoquinghen (1605) ; Saint-Léonard (1715)[22].
L'hagiotoponyme Saint-Léonard a prévalu sur un ancien toponyme germanique, qui était composé d'un anthroponyme Hok, suivi du suffixe ing et de hem (enclos, demeure)[23].
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Pont-de-Brique[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2022, la commune comptait 3 346 habitants[Note 10], en évolution de −4,67 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 606 hommes pour 1 788 femmes, soit un taux de 52,68 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[34]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
2,4
7,3
75-89 ans
11,7
19,8
60-74 ans
20,2
22,3
45-59 ans
21,5
15,8
30-44 ans
15,9
16,1
15-29 ans
12,9
18,1
0-14 ans
15,4
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[35]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,6
75-89 ans
8,9
16,7
60-74 ans
18,1
20,2
45-59 ans
19,2
18,9
30-44 ans
18,1
18,2
15-29 ans
16,2
19,9
0-14 ans
17,9
Enseignement
Saint-Léonard fait partie de l'académie de Lille. Elle compte deux écoles maternelles : l'école maternelle La-Maison-du-jardinier, près de l'école Aurore, et l'école Françoise-Dolto, en face du Forum des Loisirs, près de l'école Jean-Rostand. La commune compte également deux écoles primaires : l'école Aurore, située dans le quartier du même nom, avenue Belle-Isle, et l'école Jean-Rostand, située près de l'église et de la mairie[36].
Le groupe scolaire Aurore (école primaire Jean-Rostand) est en projet en 2011 (maître d’œuvre : Alain Fournier)[37]. [réf. à confirmer]
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château de Pont-de-Briques : façades et toitures du château (à l'exclusion du bâtiment moderne), de la chapelle et des deux pavillons d'entrée ; pièces avec décor du rez-de-chaussée et du premier étage (cad. AH 63), classement au titre des monuments historiques par arrêté du [38].
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Héraldique
Blason
Taillé: au 1er d'azur à l'église du lieu (église Saint-Léonard) d'argent couverte de gueules mouvant d'une terrasse de sinople et de la partition, au 2e d'or alvéolé d'argent* chargé d'une abeille de gueules ailée d'argent.
Détails
L'abeille montrerait l'ardeur au labeur des habitants et l'église est celle du même nom. * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (argent sur or). Adopté par la municipalité en 1973.
Pour approfondir
Bibliographie
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↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
↑Depuis la dernière glaciation, la mer a remonté de plus de 100 m de hauteur dans cette région. Lors de la dernière déglaciation le détroit a été rouvert il y a 9 000 ans environ
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Boulogne-sur-Mer comprend une ville-centre et sept communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑M. Cousin, « Trois voies romaines du Boulonnais », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 407, lire en ligne.
↑« Saint-Léonard : Jean-Loup Lesaffre réélu avec une équipe municipale rajeunie », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).