TMS Entertainment
TMS Entertainment Co., Ltd. (株式会社トムス・エンタテインメント, Kabushiki gaisha Tomusu Entateinmento ), est une entreprise japonaise, filiale de SEGA Holdings, qui est à la fois une chaîne de salle d'arcade et principalement un studio d'animation japonaise. Elle est issue de la fusion en de deux filiales de Sega Sammy : Tokyo Movie Shinsha (東京ムービー新社, Tōkyō Mūbī Shinsha ), un studio d'animation fondé en 1964 et Kyokuichi (キョクイチ ), une ancienne entreprise textile créée en qui s'est reconvertie en chaîne de salle d'arcade. HistoireKyokuichi (1946-1995)En , l'entreprise Kyokuichi Henshiki (旭一編織 )[a] est fondée à Nagoya dans l'arrondissement de Mizuho[2] et fabrique à l'époque principalement des produits textiles. Après plusieurs changements de nom (en pour Kyokuichi puis en pour Kyokuichi Shine kōgyō (旭一シャイン工業 )), l'entreprise installe son siège social en dans l'arrondissement de Shōwa, toujours à Nagoya[2]. Pendant les années , l'entreprise prend de plus en plus d'importance et intègre même la Bourse de Nagoya en 1957[2]. En , l'entreprise crée une filiale à Sapporo spécialisée dans la fourrure de vison qui est finalement intégré en [2]. Après avoir transféré leur siège social à Nishi-ku en , l'entreprise s'installe à Naka-ku, dans le centre-ville de Nagoya[2]. En , l'entreprise se diversifie en créant une salle d'arcade appelée AG square dans l'arrondissement de Naka et change également son nom en Kyokuichi (キョクイチ )[2]. Cependant l'entreprise est en fort déficit et en elle est rachetée par l'entreprise de divertissement Sega[2]. Cette dernière décide en de fusionner Kyokuichi avec une autre de ses filiales, le studio d'animation Tokyo Movie[2]. Tokyo Movie (1964-1995)C'est le que sort la première véritable série d'animation de l'histoire : Astro, le petit robot. Produit par le studio Mushi Production d'Osamu Tezuka et diffusé sur Fuji TV, la série connaît un grand succès ce qui incite les autres chaines à produire leur propre séries animés. NET TV (actuel TV Asahi) commande au studio Tōei Dōga (actuel Toei Animation) la production d'une série, Ken, l'enfant-loup qui est diffusé dès la fin de l'année . TBS fait de même avec la série Eightman (ou 8 Man) produit par le studio Telecom Cartoon Japan (actuel Eiken) et diffusé elle aussi à la fin de l'année . Satisfait du succès de 8 Man, TBS veut commander une autre série auprès de TCJ pour début 1964 mais le studio ne peut pas car, en plus de 8 man, le studio produit déjà une autre série, Tetsujin 28-gō (Gigantor), pour le compte de Fuji TV. En , TBS diffuse une adaptation en spectacle de marionnettes du manga Iga no kagemaru (ja) assuré par la troupe Hitomi-Za. Le chef de cette troupe de marionnettistes, Yutaka Fujioka (ja), accepte de reprendre le projet de série de TBS estimant que l'animation de marionnettes et de personnages en papier repose sur le même principe. Fujioka ainsi que d'autres membres de sa troupe comme Masaaki Osumi et Tadao Nagahama fondent le le studio Tokyo Movie (東京ムービー ). Le tout nouveau studio s'installe tout d'abord dans les locaux de la TBS mais s'y trouve vite à l'étroit et déménage à Shinjuku puis à Suginami. La première production du studio est Big X (ja), adaptation du manga du même nom d'Osamu Tezuka et diffusé du au . Cette série est un échec et provoque une crise interne. Les anciens membres de Hitomi-za ont du mal avec le format 2D qu'impose l'animation et cela provoque des tensions avec les animateurs. Au bord de la faillite, le studio passe sous le contrôle fin d'International Television Films (ja) (anciennement Shintōhō), une société productrice de films, qui réorganise toute la partie administrative et nomme un nouveau président, Shikazō Abe. Le fondateur du studio, Yutaka Fujioka, est rétrogradé comme simple membre du bureau exécutif. En , Fujioka fait appel à d'anciens vétérans de la Tōei comme Daikichirō Kusube (ja), Osamu Kobayashi et Tsutomu Shibayama qui fondent A Production (エイプロダクション ), un nouveau studio associé à Tokyo Movie. A Production se charge alors de tout ce qui concerne l'animation et Tokyo Movie de la production et du management, la direction des séries est cependant le plus souvent confié aux anciens d'Hitomi-Za comme Tadao Nagahama et Masaaki Osumi. Grâce à cette association, le studio va connaître le succès à la fin des années avec notamment ses adaptations des œuvres du duo de mangaka Fujiko Fujio. On peut citer parmi les œuvres du duo adapté Obake no Q-Tarō, Perman (ja) et Kaibutsu-kun (ja). Le studio adapte également des œuvres de littérature occidental (Moomin (en)) ou encore des mangas de sport comme Kyojin no hoshi et Les Attaquantes, l'un des premiers anime à viser un public spécifiquement féminin. Tous ces succès permettent à Yutaka Fujioka de regagner son poste de président en . L'aube des années voit l'arrivée chez A Pro de nombreux animateurs dont notamment Yasuo Ōtsuka, Isao Takahata, Hayao Miyazaki et Yōichi Kotabe. Ils travaillent tous ensemble sur la série Lupin III, une adaptation d'un manga de Monkey Punch. Diffusé d' à , la réalisation de la série est confiée à Masaaki Osumi, Isao Takahata et Hayao Miyazaki (dont ce sont les premiers pas à la réalisation) tandis que le chara-design est assuré par Yasuo Ōtsuka. Bien que Lupin III connaisse un succès mitigé, Isao Takahata et Hayao Miyazaki se voient confier la première production du studio pour le cinéma, Panda kopanda, deux courts métrages diffusés sur les écrans nippons, respectivement en et . Ces courts métrages, qui racontent l'histoire d'un bébé panda, sont un succès immédiat au Japon, au moment où la Chine offre des pandas au Japon, pour aider à la préservation de l'espèce menacée. En , le trio Isao Takahata, Hayao Miyazaki et Yōichi Kotabe quitte Tokyo Movie pour Zuiyo Eizo, actuel Nippon Animation, afin de travailler sur Heidi. Après son départ de Mushi Pro, Osamu Dezaki collabore plusieurs fois avec Tokyo Movie notamment sur Lupin III et Akado Suzunosuke où il réalise plusieurs storyboards. En octobre , il crée avec d'autres ex-employés de Mushi Pro le studio Madhouse qui sous-traite alors pour le compte de Tokyo Movie. Osamu réalise par la suite l'essentiel des grands succès de Tokyo Movie des années avec notamment Jeu, set et match ! et Jungle Kurobe (ja) en , Gamba no bōken (ja) en , Rémi sans famille en , L'Île au trésor en , Lady Oscar en et Ashita no Joe 2 en . À partir de , les relations entre Tokyo Movie et A Production commencent à se dégrader. Daikichirō Kusube tombe malade, le rendant indisponible, et le studio est contraint de tourner au ralenti. Cela contrarie les plans de Fujioka qui voudrait que Tokyo Movie se tourne davantage vers le marché américain et la production de longs métrages. Face aux difficultés de A Production, Fujioka fonde le une nouvelle filiale, Telecom Animation Film, justement destiné à produire des longs métrages et pour l'étranger. Le , Tokyo Movie et A Production mettent fin à leur collaboration. A Production s'est réorganisé et a changé de nom pour devenir Shin-Ei Animation (シンエイ動画, Shin'ei Dōga ), et Tokyo Movie renomme sa section management en Tokyo Movie Shinsha (東京ムービー新社 ). Ces changements permettent à Tokyo Movie Shinsha de se relancer. En , le studio sort trois nouvelles séries : Rémi sans famille, Shin Kyojin no hoshi et surtout Lupin III: Part II. Cette suite de Lupin III connaîtra un succès largement supérieur et sera diffusé pendant près de 3 ans. La fin des années voit également le retour de TMS dans la production de long métrage. En sort Edgar de la Cambriole : Le Secret de Mamo, réalisé par Yasuo Ōtsuka et surtout, en , Le Château de Cagliostro de Hayao Miyazaki, lequel rejoint Telecom Animation Film l'année suivante en tant que formateur. Isao Takahata réalise également un film pour Telecom, Kié la petite peste, qui sort en . En , le départ d'Osamu Dezaki du studio Madhouse met fin à la collaboration entre celui-ci et TMS. Pour autant, Dezaki continue à travailler pour TMS en réalisant notamment Cobra en 1982, le film Golgo 13 en et Mighty Orbots (en) en . Conforté par les nombreux succès que connaît le studio à la fin des années , TMS se tourne de plus en plus vers les marchés étrangers dans les années . En , le studio collabore avec l'entreprise française DiC pour la production d'une série pour le marché français, Ulysse 31. En , le studio fait de même avec la chaîne italienne RAI-UNO en coproduisant la série Sherlock Holmes. À la suite du voyage de Dezaki et de son ami Sugino aux États-Unis, le studio produit la série Mighty Orbots, diffusé en , spécialement pour le marché américain. En 1986, le studio produit une nouvelle fois une série pour le marché américain, Galaxy High School. La fin des années voit la production de deux longs métrages importants pour le studio, Akira et Little Nemo. Le premier est une adaptation du manga cyberpunk du même nom de Katsuhiro Otomo qui prend également le poste de réalisateur. Sorti en , le film connaît un succès important notamment à l'étranger. Le second est un long métrage adapté de la bande-dessinée américaine Little Nemo in Slumberland de Winsor McCay. Le projet du film fut conçu dès par Fujioka dans l'idée d'une large diffusion dans les salles américaines. Mais Fujioka peine à trouver un réalisateur pour le film. Pressenti durant un temps, Takahata et Miyazaki y renoncent, ce dernier préférant se concentrer sur l'adaptation sur grand écran de son manga Nausicaä de la vallée du vent. C'est finalement Masami Hata et William T. Hurtz qui se voient confier la réalisation. Projet ambitieux ayant coûté plus de 5 milliards de yen, le film est diffusé en aux États-Unis dans l'ensemble du pays. Malgré de bonnes critiques, le public boude le film et c'est un échec. TMS se retrouve alors en grave difficultés financières. Le studio est alors racheté par Sega Entreprise en . Dans les années 1990, le studio collabore avec Warner Bros sur des séries de super-héros devenues cultes, comme Batman, Superman, l'Ange de Métropolis, ou le film Batman la relève : Le Retour du Joker[3]. Le , Sega décide de faire fusionner TMS avec une autre de ses filiales en difficultés, Kyokuichi. La nouvelle entreprise étant alors connue sous le nom de Kyokuichi-Tokyo Movie (キョクイチ東京ムービー). De Kyokuichi-Tokyo Movie Shinsha à TMS Entertainment (1995 à aujourd'hui)Le studio nouvelle monture tente de se relancer en adaptant un manga des CLAMP, Magic Knight Rayearth mais c'est surtout Détective Conan qui permet au studio de se remettre sur les rails. Débuté en , la série est toujours en cours et connaît une adaptation cinématographique chaque année depuis . Le studio peut aussi compter sur ses séries pour enfant Soreike! Anpanman et Hamtaro ainsi que plus récemment sur la shōnen D.Gray-man. En , l'entreprise change de nom pour TMS Entertainment (トムス・エンタテインメント )[2]. En , Sega Sammy Holdings a annoncé qu'elle avait acquis une participation majoritaire de 50,2% dans TMS Entertainment et a fait du studio l'une de ses filiales[4],[5]. En , le siège social est déplacé dans le quartier de Nishi Shinjuku au sein de Shinjuku[2]. Le , l'entreprise est devenue une filiale en propriété exclusive de Sega Sammy Holdings par le biais d'un échange d'actions[6],[7]. En , le siège social déménage dans l'arrondissement de Nakano[2]. Avec la réorganisation du groupe Sega Sammy prise en effectif le , les droits de propriété exclusive de TMS Entertainment détenus par Sega Sammy Holdings sont transférés à Sega Holdings, ce qui en fait une filiale de cette dernière[8],[9]. Il a été annoncé le que Tadashi Takezaki est nommé en tant que nouveau président de l'entreprise, Yoshiharu Suzuki quittant son poste pour devenir vice-président du conseil d'administration ; Hideki Okamura, président du conseil d'administration, ainsi que le directeur général de Sega Sammy Holdings et le président/directeur de l'exploitation de Sega Holdings, a conservé ses poste[10]. FilialesLa société possède de nombreuses filiales d'animation collaborant avec la société. Ceux-ci comprennent :
ProductionSéries télévisées
Films
OAV
Personnalités ayant travaillé chez TMS Entertainment
Notes et références(en)/(ja)/(ja) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « TMS Entertainment » (voir la liste des auteurs), en japonais « トムス・エンタテインメント » (voir la liste des auteurs) et en japonais « 東京ムービー » (voir la liste des auteurs).
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Sources
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