Symphor Casimir Joseph Boittelle est le fils d'un marchand épicier puis homme d'affaires cambrésien, Casimir Joseph Boittelle (1791-1879), président de la compagnie des mines de Vicoigne, et le frère des banquiers Alexis[3] et Édouard Boittelle, cofondateurs (1850) et administrateurs de la compagnie des mines de Béthune.
Destiné à la carrière des armes, Symphorien Boittelle entra à Saint-Cyr en 1833. Engagé dans la cavalerie, il parvint au grade de sous-lieutenant (1835) puis de lieutenant (1840) au sein du 5e Régiment de Lanciers commandé par le colonel Vidal de Léry et caserné à Joigny. Cependant, son comportement querelleur nuisit à son avancement et il dut quitter l'armée en 1845.
Peu de temps auparavant, alors que son régiment était en garnison à Colmar, il avait rencontré celle qui allait devenir son épouse, Amélie-Caroline-Wilhelmina dite Mina Haussmann (1823-1869), fille de Balthazar Haussmann (1791-1854), un riche industriel du Logelbach en parenté avec l'administrateur Georges Eugène Haussmann (alors sous-préfet), et d’Émilie, fille du général Levasseur.
Promu officier (1858) puis grand officier (1862) de la Légion d'honneur, Symphorien Boittelle fut élevé à la dignité de sénateur par décret impérial du .
Après avoir perdu son siège de sénateur à la chute de Napoléon III (1870), Boittelle fut mis à la retraite (1874). Il continua cependant de militer en faveur de la cause impériale et se présenta, sans succès, comme candidat conservateur aux élections législatives de 1881.
↑L'acte de naissance donne les prénoms Symphor Casimir Joseph, mais le prénom d'usage est « Symphorien ».
↑Alexis Boittelle (1814-1886) est le beau-père de Charles Ignace Plichon (cf. Jean-Lambert Dansette, Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France, t. III, Paris, L'Harmattan, 2003, p. 492, n. 12).
↑« Dons, promesses, intimidations, rien n'a été épargné » (Horace de Viel-Castel, cf. bibliographie).
Horace de Viel-Castel, Mémoires sur le règne de Napoléon III 1851-1864, Paris, Robert Laffont, 2005, p. 1031-1032 (vendredi ).
Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains (6e édition), Paris, Hachette, 1893, p. 187.
Francis Przybyla, Le Blé, le sucre et le charbon : les parlementaires du Nord et leur action 1881-1889, Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, 2007, p. 70 et 115.