Marc-Roch-Horace de Salviac, comte de Viel-Castel, né à Paris le et mort le , est le premier conservateur du « musée des Souverains » institué le 15 février 1852 par Napoléon III au Louvre.
Bonapartiste, il soutint toujours Napoléon III qu'il a connu enfant au château de Malmaison[2], il fut un proche de la princesse Mathilde et d'Alfred de Musset, et fut le « bras droit » de Nieuwerkerke - amant de la princesse, qui favorisa sa double carrière de sculpteur académique et de surintendant des Beaux-Arts - jusqu'à sa disgrâce, survenue le .
Cet amateur d'art et collectionneur fut désigné comme conservateur du « musée des Souverains » le , poste qu'il occupa jusqu'en .
Les Mémoires qu'il rédige de 1851 à sa mort en 1864 sont un témoignage de la haute société du Second Empire. Bien que riches en détails sur les plans historique et politique, c'est leur style « piquant » qui lui vaudront une postérité sombre lors de leur publication, vingt ans après sa mort[3], dévoilant un homme méchant, fielleux, misanthrope et réactionnaire[4],[5].
Son activité de « commère mondaine » lui valut le surnom de Fiel-Castel; ses cibles favorites furent Léon de Laborde, le prince Napoléon et Victor Hugo ; à noter aussi son anglophobie et sa chronique de l'homosexualité sous ce règne.
Cécile de Salviac de Viel-Castel (Paris, 6 janvier 1827 - 18 février 1888) ;
Édouard Charles Honoré de Salviac de Viel-Castel[6] (Paris, 18 juillet 1838 - château de Louye, 6 décembre 1882), marié en 1871 avec Marie Anne Caffin de Mérouville (1850-1914), dont postérité.
Œuvres
Collection des costumes, armes et meubles pour servir à l'histoire de la France, depuis le commencement du Ve siècle jusqu'à nos jours, dédié au roi Charles X (1827-1835) ;
Des sentiments de justice et d'humanité de l'Angleterre dans la question indienne, publié anonymement en 1857 ;
Marie-Antoinette et la Révolution française (1859) ;
Le Pape et Jérusalem, publié anonymement en 1861 ;
Mémoires du comte Horace de Viel Castel sur le règne de Napoléon III (1851-1864) (1883-1884).
Références
↑Mémoires du comte Horace de Viel-Castel sur le règne de Napoléon III (1851-1864), Guy Le Prat, éditeur, 1942, introduction de Pierre Josserand, p.6
↑Mémoires du comte Horace de Viel-Castel sur le règne de Napoléon III (1851-1864), Guy Le Prat, éditeur, 1942, introduction de Pierre Josserand, p.6 : "La Malmaison devint la résidence habituelle des jeunes Viel-Castel, qui ont joué là avec les deux fils de la reine Hortense et le futur Napoléon III"
↑Mémoires du comte Horace de Viel-Castel sur le règne de Napoléon III (1851-1864), publiés d'après le manuscrit original et ornés d'un portrait de l'auteur. Avec une préface de Louis Léouzon Le Duc, Paris, 1883-1881, 6 volumes
↑Mémoires du comte Horace de Viel-Castel sur le règne de Napoléon III (1851-1864), Guy Le Prat, éditeur, 1942, introduction de Pierre Josserand, p.5 : "Mais, vingt ans après sa mort, paraissent ses Mémoires et du jour au lendemain il connaît une notoriété dès lors tenace. Tenace et déplorable et p.15 : "Plaignons donc ce méchant, puni jusque dans la médiocrité littéraire de sa confession où trop de fausses notes nous interdisent d'être vraiment émus."
↑Alfred Marquiset, Romieu et Courchamps, Émile Paul, 1913, p.131 :"Misanthrope irrité de déboires souvent imaginaires, il croyait que tous les gens arrivés conspiraient contre lui et, malgré sa sérénité fière, ses cahiers débordaient du fiel dont son âme souffrait."