Michel DelpuechMichel Delpuech
Michel Delpuech, né le à Aurillac (Cantal), est un haut fonctionnaire français. Il est préfet de police de Paris du au , après avoir été préfet de la région Île-de-France. BiographieÉtudesTitulaire d'une licence en droit, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1976)[1] et diplômé de l'École nationale d'administration (promotion Voltaire, 1980), Michel Delpuech entre au ministère de l'Intérieur. Carrière préfectoraleIl commence sa carrière préfectorale comme directeur de cabinet du préfet du Lot, puis de la région Auvergne et du Puy-de-Dôme en 1982, avant d'être secrétaire général de la préfecture de la Corse-du-Sud de 1984 à 1986. Il est ensuite commissaire adjoint de la République de l'arrondissement de Cognac jusqu'en 1988, date à laquelle il devient directeur général des services départementaux du Morbihan. Nommé sous-préfet de Béthune en 1993, il accède trois ans plus tard au grade de préfet et remplit les fonctions de secrétaire général pour l'administration de la police de Paris, puis de directeur de cabinet du préfet de police en 1999. Préfet de départementDe 2003 à 2006, il est préfet des Hauts-de-Seine, puis de la Corse et de la Corse-du-Sud en 2006. Le , il est nommé directeur du cabinet de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie[2]. Préfet de régionNommé préfet de la région Picardie et de la Somme le [3], il demeure trois ans en fonction dans ce poste avant d'être nommé en Aquitaine le [4]. Comme préfet d'Aquitaine, il s'est notamment investi pour le maintien de l'activité de l'usine Ford de Blanquefort[5]. Le , il est nommé préfet du Rhône et de la région Rhône-Alpes[6], en remplacement de Jean-François Carenco. Il fait ses adieux à Bordeaux le et prend ses nouvelles fonctions à Lyon le [7]. Malgré plusieurs nominations à des fonctions sensibles sous les présidences de Jacques Chirac (directeur du cabinet du préfet de police de Paris, Philippe Massoni, puis de son successeur Jean-Paul Proust, de 1999 à 2003) puis de Nicolas Sarkozy (directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie au ministère de l'intérieur de 2007 à 2009), François Hollande (lui aussi issu de la promotion Voltaire de l'ENA) le nomme préfet de Paris et de la région Île-de-France le , pour succéder à nouveau à Jean-François Carenco[8]. Le , Michel Cadot s'étant déboîté accidentellement la hanche, Michel Delpuech le remplace en urgence dans ses fonctions de préfet de police de Paris le [9], tandis que Michel Cadot le remplace deux mois plus tard à la préfecture de Paris et de la région Île-de-France. Préfet de police de ParisEn , lors des pics de chaleur et de pollution, Michel Delpuech refuse dans un premier temps de mettre en place la circulation différenciée demandée par la mairie de Paris, mettant en avant la nécessité d'adopter une réponse « graduée » face à cette pollution[10]. Il préside la première cérémonie de naturalisation organisée au Panthéon le [11]. En , le préfet de police s'inquiète d'un projet de création par la mairie de Paris d'une piste cyclable élargie rue de Rivoli. Le projet prévoit de réduire la circulation automobile à une seule file, de sorte que le préfet s'inquiète que des véhicules de livraison et de dépannage stationnent sur la voie de bus, bloquant ainsi la circulation des véhicules de secours[12]. Un accord est finalement trouvé peu après, passant par le renforcement du contrôle de la voie de bus et la création de places de stationnement pour les véhicules de livraison[13]. En , le préfet bloque un projet d'aménagement de l'avenue du Général-Leclerc proposé par la ville de Paris, qui souhaitait construire une piste cyclable et des voies de bus en site propre. De nouveau, il met en avant la nécessité de préserver la circulation des véhicules de secours et de police, mais certaines associations y voient avant tout une politique défavorable au vélo et au bus, et mettent en avant que les voies de bus faciliteraient la circulation de ces véhicules[14]. Le , dans le cadre de l'affaire Benalla et des violences du , il est entendu par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale. Il répond aux accusations du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, et nie toute implication. Il explique l'absence de réaction en rejetant la responsabilité sur l'autorité exécutive. Il y dénonce, en outre, des dérives liées, selon lui, à des « copinages malsains »[15]. Durant l'affaire, trois policiers sont suspendus, soupçonnés d'avoir transmis à Alexandre Benalla des vidéos de surveillance de la préfecture de police. Supérieur hiérarchique de ces policiers et protagoniste de cette affaire, Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC) à Paris, est limogé le . En , mis en cause par l’exécutif pour sa gestion de l'ordre public à Paris lors des violences et des pillages commis sur les Champs-Élysées le 16 mars 2019 dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, il est limogé et remplacé par Didier Lallement[16],[17]. Conseiller d'État en service extraordinaireLe , Michel Delpuech est nommé conseiller d’État en service extraordinaire[18],[19]. Le 14 avril 2021, il fait valoir ses droits à la retraite[20]. Récompenses et distinctionsDécorations
Médailles
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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