Soubès est une commune rurale qui compte 954 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle est située dans l'agglomération de Lodève et fait partie de l'aire d'attraction. Ses habitants sont appelés les Soubésiens ou Soubésiennes.
Géographie
La commune est traversée par les rivières Lergue et celle de Brèze qui la rejoint. Le ruisseau de Subrebet se jette dans la Brèze, au bas du village. Elle est également traversée à l'est par l'autoroute A75.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 139 mm, avec 8,2 jours de précipitations en janvier et 2,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Soumont à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 15,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 968,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en [6].
Un site Natura 2000 est défini sur la commune tant au titre de la directive oiseaux, que de la directive habitats, le « causse du Larzac »[8]. D'une superficie de 29 556 ha, il fait partie des causses méridionaux, un ensemble régional original unique en Europe. Il est le plus grand ensemble de formations herbeuses sèches semi-naturelles en France et abrite un grand nombre d'espèces endémiques. Ce site abrite 17 espèces d'oiseaux d'intérêt communautaire pour la plupart liées pour leur reproduction et/ou leur alimentation aux milieux ouverts (dont le Bruant ortolan, le Pipit rousseline, l'Alouette lulu, la Pie-grièche écorcheur, etc. en effectifs bien représentées par rapport à la moyenne nationale)[9],[10].
Un autre site relève de la directive habitats[8] : « les contreforts du Larzac ». Occupant une superficie de 5 299 ha, ils constituent les premiers reliefs du Larzac qui surplombent le bassin de Lodève. Sa richesse est liée à la conjonction des deux influences caussenarde et méditerranéenne[11].
Cartes des ZNIEFF de type 1 et 2 à Soubès.
Carte de type 1.
Carte de type 2.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l'aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[12] : le « chaos dolomitique de Camp-Rouch » (1 514 ha), couvrant 3 communes du département[13] et le « cirque du Bout du Monde » (146 ha), couvrant 2 communes du département[14] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[12] : le « causse et contreforts du Larzac et montagne de la Séranne » (44 035 ha), couvrant 33 communes dont une dans l'Aveyron, deux dans le Gard et 30 dans l'Hérault[15] et le « cours moyen de l'Hérault et de la Lergue » (976 ha), couvrant 22 communes du département[16].
Urbanisme
Typologie
Au , Soubès est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle appartient à l'unité urbaine de Lodève[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant huit communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[18],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lodève, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,3 %), zones agricoles hétérogènes (26,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,7 %), cultures permanentes (5,8 %) et zones urbanisées (5,6 %)[21]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d'inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Lergue. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1994, 2006, 2014 et 2015[24],[22].
Soubès est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s'appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L'arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d'apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant aux propriétaires ou ayants droit[Note 7],[25].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[26]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 58,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 471 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 416 sont en aléa moyen ou fort, soit 88 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d'affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des glissements de terrain en 1995 et 2015[22].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d'avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
Risque particulier
L'étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l'Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l'instabilité des terrains[30]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle à Lamalou-les-Bains. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l'évolution des cavités souterraines laissées à l'abandon et sans entretien après l'exploitation des mines[31].
Toponymie
La commune a été connue sous les variantes : castrum de Sobers (1145), ecclesia S. Sipriani de Subertio (1252), castri de Subertio (1293), ecclesia S. Cypriani de Subercio (1484), le chateau de Soubes (1593), etc.
Le nom Soubès dérive d'un domaine gallo-romain, avec le surnom latin Supertis, -tes, employé sans suffixe[32].
Histoire
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2022, la commune comptait 954 habitants[Note 8], en évolution de +1,6 % par rapport à 2016 (Hérault : +7,49 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 519 personnes, parmi lesquelles on compte 75,5 % d'actifs (67,3 % ayant un emploi et 8,2 % de chômeurs) et 24,5 % d'inactifs[Note 10],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008, il était supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Lodève, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 7]. Elle compte 219 emplois en 2018, contre 210 en 2013 et 174 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 355, soit un indicateur de concentration d'emploi de 61,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,6 %[I 8].
Sur ces 355 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 97 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 89,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,3 % les transports en commun, 5,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
92 établissements[Note 11] sont implantés à Soubès au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 11].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
92
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
12
13 %
(6,7 %)
Construction
27
29,3 %
(14,1 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
19
20,7 %
(28 %)
Information et communication
3
3,3 %
(3,3 %)
Activités immobilières
1
1,1 %
(5,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
15
16,3 %
(17,1 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
6
6,5 %
(14,2 %)
Autres activités de services
9
9,8 %
(8,1 %)
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,3 % du nombre total d'établissements de la commune (27 sur les 92 entreprises implantées à Soubès), contre 14,1 % au niveau départemental[I 12].
Entreprises et commerces
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[37] :
Vers Le Paysage, services d'aménagement paysager (119 k€) ;
Ogmios, travaux d'installation électrique dans tous locaux (106 k€).
Commandé en 1919, un monument aux morts est construit après la Première Guerre mondiale, en hommage aux défunts poilus[42]. Ce « monument tombeau en pierre de Lens » est l'œuvre du sculpteur Paul Dardé[42].
Notes, cartes et références
Notes et cartes
Notes :
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[7].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Lodève, il y a une ville-centre et sept communes de banlieue.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d'assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d'autre des voies privées y donnant accès.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l'occupation d'un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[39].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
[1919] Jean-Antoine Sauzet (1873-?), Jacques Vanquatem (éd. scientifique) et Yves Vellas (éd. scientifique), Les échos de Soubès pendant la guerre de 1914-1918 et le livre d'or des mobilisés de la commune, Nancy / Paris / Strasbourg / Lodève, Berger-Levrault / Éd. les Beaux arts (réimpr. 1990) (1re éd. 1919), 155 p., in-8o (OCLC758254294, BNF34130956, SUDOC011740183, présentation en ligne, lire en ligne sur Gallica).
[1991] Michel Pelous, À l'encre bleu horizon, les poilus de mon village : Soubès 1914-1920 (lettres, carnets et documents), Lodève, éd. Les Beaux Arts, , 222 p., 23 cm (OCLC496085759, SUDOC011885726, présentation en ligne).
[1991] André Soutou (d), « Le prieuré Saint-Clément de Man et le Castel Viel de Soubès (Hérault) au XIe siècle », Bulletin de la société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault, Lamalou-les-Bains, no 14, , p. 49-54 (ISSN0182-3876, OCLC742782860, présentation en ligne).
[1992] André Soutou, « Précisions topographiques sur le Castel Viel et la Bade de Soubès », Bulletin de la société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault, Lamalou-les-Bains, no 15, , p. 31-35 (ISSN0182-3876).
[2003] Gaston-Bernard Arnal, « Prospections archéologiques sur les fortifications médiévales de Soubès (Hérault) », Archéologie en Languedoc, Montpellier, Études héraultaises (d), no 27, , p. 111-118 (ISSN0221-4792, lire en ligne [PDF], consulté le ).