Saint-Pierre-de-la-Fage est une commune rurale qui compte 123 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 339 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Lodève.
Géographie
Carte
Parlatges est un hameau de Saint-Pierre-de-la-Fage.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 261 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Vacquerie-et-Saint-Martin-de-Castries à 3 km à vol d'oiseau[3], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 302,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Un site Natura 2000 est défini sur la commune tant au titre de la directive oiseaux, que de la directive habitats, le « causse du Larzac »[8]. D'une superficie de 29 556 ha, il fait partie des causses méridionaux, un ensemble régional original unique en Europe. Il est le plus grand ensemble de formations herbeuses sèches semi-naturelles en France et abrite un grand nombre d’espèces endémiques. Ce site abrite 17 espèces d'oiseaux d'intérêt communautaire pour la plupart liées pour leur reproduction et/ou leur alimentation aux milieux ouverts (dont le Bruant ortolan, le Pipit rousseline, l'Alouette lulu, la Pie-grièche écorcheur, etc… en effectifs bien représentées par rapport à la moyenne nationale)[9],[10].
Un autre site relève de la directive habitats[8] : « les contreforts du Larzac ». D'une superficie de 5 299 ha, ils constituent les premiers reliefs du Larzac qui surplombent le bassin de Lodève. Sa richesse est liée à la conjonction des deux influences caussenarde et méditerranéenne[11].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[12] :
le « chaos dolomitique de la Vacquerie » (758 ha), couvrant 3 communes du département[14],
la « forêt du plateau de Courcol » (341 ha), couvrant 3 communes du département[15] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[12] :
le « causse et contreforts du Larzac et montagne de la Séranne » (44 035 ha), couvrant 33 communes dont une dans l'Aveyron, deux dans le Gard et 30 dans l'Hérault[16].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Saint-Pierre-de-la-Fage.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Pierre-de-la-Fage est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lodève, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (54,9 %), forêts (34,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), prairies (2,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Pierre-de-la-Fage est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Maro. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 2014 et 2015[20],[18].
Saint-Pierre-de-la-Fage est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5],[21].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Pierre-de-la-Fage.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[22]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 44,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 88 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 75 sont en aléa moyen ou fort, soit 85 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2015[18].
Histoire
Jusqu'en 1889, la commune avait pour nom Partlages. Le [25], le chef-lieu est transféré au village de Saint-Pierre-de-la-Fage qui donne son nom à la commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2022, la commune comptait 123 habitants[Note 6], en évolution de −4,65 % par rapport à 2016 (Hérault : +7,49 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 94 personnes, parmi lesquelles on compte 68,5 % d'actifs (54,3 % ayant un emploi et 14,1 % de chômeurs) et 31,5 % d'inactifs[Note 7],[I 5]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Lodève, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 8]. Elle compte 41 emplois en 2018, contre 21 en 2013 et 32 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 52, soit un indicateur de concentration d'emploi de 79,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,1 %[I 9].
Sur ces 52 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 25 travaillent dans la commune, soit 47 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 72,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 11,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 15,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Activités
9 établissements[Note 8] sont implantés à Saint-Pierre-de-la-Fage au [I 12].
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 44,4 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 9 entreprises implantées à Saint-Pierre-de-la-Fage), contre 14,1 % au niveau départemental[I 13].
Aucune exploitation agricole ayant son siège dans la commune n'est recensée lors du recensement agricole de 2020[Note 9] (sept en 1988)[32],[Carte 4].
À Saint-Pierre-de-la-Fage, un moulin à vent a été rénové en 2006 et se visite.
Chapelle Notre-Dame de Parlatges. Le hameau de Parlatges possède une chapelle qui est un lieu traditionnel de pèlerinage pour les personnes ayant des difficultés d'élocution. À l'intérieur de la chapelle se trouve un beau retable en pierre du XIVe siècle qui représente des scènes de la vie de la Vierge Marie pendant la jeunesse du Christ. Ce retable a été complété en 1926 par Paul Dardé qui lui a ajouté sa partie basse.La chapelle Santi Pietri.
Chapelle de Santi Pietri : Son histoire remonte à l'époque carolingienne. En état d'abandon et longtemps utilisée comme remise et bergerie, elle fut sauvée de la ruine en 1975 par la Société Archéologique du Larzac Septentrional. Elle a repris depuis sa mission de lieu de recueillement.
Personnalités liées à la commune
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Les armoiries de Saint-Pierre-de-la-Fage se blasonnent ainsi : d'argent à deux clefs d'azur passées en sautoir, cantonnées de quatre menhirs de sables.
Voir aussi
Bibliographie
Gaston-Bernard Arnal, L'ensemble mégalithique de Saint-Pierre-de-la-Fage, Lodève, Centre de recherche archéologique du Haut-Languedoc, coll. « Les Mégalithes du Lodévois, Hérault » (no 2), , 105 p.
Gaston-Bernard Arnal, La grotte IV de Saint Pierre de La Fage (Hérault) et le Néolithique ancien du Languedoc, Lodève, Centre de recherche archéologique du Haut-Languedoc, coll. « Mémoires du Centre de Recherche Archéologique du Haut-Languedoc » (no 3), , 195 p.
Robert Aussibal, « Les stèles discoïdales de Parlatges : commune de St-Pierre de la Fage, canton et arrondissement de Lodève (34) », Archéologie en Languedoc, , p. 59-63
Georges Di Meglio, « Soldats de Saint-Pierre-de-la-Fage (Hérault) mort pour la France », Cercle généalogique de Languedoc, , p. 24-31
Jean Nougaret et Benoît Lafay, Les retables du Caylar et de Parlatges : deux sculptures du XIVe siècle en Lodévois-Larzac, Lodève, éd. Charte Lodévois-Larzac, coll. « Les cahiers du Lodévois-Larzac » (no 14), , 43 p.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[7].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[31]
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[30].