Sirault
Sirault est une section de la ville belge de Saint-Ghislain située en Région wallonne dans la province de Hainaut. Cette ancienne commune agricole était une commune à part entière avant la fusion de communes. Évolution démographique
Communes fusionnées de l'entité de Saint-GhislainSaint-Ghislain, Baudour, Hautrage, Neufmaison, Sirault, Tertre, Villerot. GéographieD'une superficie de 1666 hectares, Sirault est situé à 13 km à vol d'oiseau au nord-ouest de Mons, à 6,5 km au nord de Saint-Ghislain et à 11 km au sud-ouest de Lens. Cette commune fait partie de la province de Hainaut, de l'arrondissement administratif et judiciaire de Mons et relève du diocèse de Tournai. Sirault se situe au cœur d'une région au relief relativement peu accentué (comparativement aux communes limitrophes). Il se présente cependant des ondulations importantes passant de 95 m à l'ouest de la prévôté à 99,5 m au Happart. On note aussi une différence de plus de 30 m de niveau entre le seuil de l'église (à la cote de 68,75 m) et le sommet du Happart. ToponymieSirault est attesté sous les formes [in] Securiaco en 821, Securiacum en 847, Securiacus en 899, Sirau en 1112, Syrau en 1122, Sirau à la fin du XIIe siècle[2]. Dans les Acta sanctorum Belgii qui datent du IXe siècle, il est écrit Saltus Cerasae. Au XIXe siècle, A. G. Chotin voyait dans Sirault un Serra Alta « haute colline » (en référence à la colline du Happart qui domine la région à 99,5 m du niveau de la mer), or les formes anciennes s'opposent à cette interprétation, en outre, Serra Alta est un type toponymique de l'Europe du Sud qui n'existe pas dans la toponymie de la Belgique et du nord de la France. Quant à la forme Saltus Cerasae « bois aux cerisiers », c'est une latinisation fantaisiste, car elle contredit intégralement les autres formes anciennes, de plus, le terme de latin classique cerasium « cerise », n'a jamais été utilisé en gallo-roman qui ne connaît que *cerĕsia > cerise. Albert Carnoy considère qu'il s'agit d'un nom de lieu gallo-roman composé du latin securus > sûr et du suffixe d'origine gauloise -(i)acum de localisation et de propriété, d'où le sens global de « lieu, endroit sûr »[3]. Maurits Gysseling pour sa part, penche pour le nom de personne gallo-romain bien attesté Sēcūrus, suivi du même suffixe -iacum, d'où le sens global de « propriété de Sēcūrus »[4]. HistoireSirault était déjà connu des Romains qui découvrirent la terre glaise en construisant les embranchements des grands axes Condé-Chièvres et Bavay-Gand. On y mit au jour des tombes, des monnaies, des urnes, ainsi que la fameuse « tergulaë », tuile rectangulaire. Les Romains créèrent la première pannerie à Sirault. En 822, l´empereur Louis le Pieux donnait pour le monastère Saint-Amand près Valenciennes (France, Dep. Nord) des biens à "Securiaco" (Regesta Imperii I, no. 757). Maires et Bourgmestres avant la fusion des communesLes Maires
Les bourgmestres
AgricultureLe village comptait aux XVIIe et XVIIIe siècles de nombreuses fermes importantes. Le XXe siècle a vu s'y étendre la culture des céréales, aux dépens d'autres productions (colza, sarrasin, houblon - disparu avant 1940 -, pois) ; citons encore la pomme de terre (depuis le XVIIIe siècle), la betterave (culture plus récente), le lin, le pavot, la camomille. IndustrieDepuis l'époque romaine sans doute, les tuileries (36 à la fin du XIXe siècle) produisant la panne de Sirault, remarquable par sa sobriété (simple ondulation permettant le recouvrement sans emboîtement), établies pour la plupart à proximité des bancs d'argile, et les poteries (maximum atteint : huit poteries de terre) y constituèrent des foyers d'activité jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale. En 1907-1908, une usine moderne fut implantée, mais, en raison des difficultés d'exportation, elle connut une décadence rapide et ferma ses portes après quelques années d'activité seulement. Le sous-sol du village se révéla riche en minéraux divers (sables, grès, argiles, schistes, calcaires, fer, plomb, etc.), mais sous forme de gisements le plus souvent trop limités pour être rentables. Exploitation du charbonSirault posséda aussi un charbonnage, aux confins d'Hautrage, exploité au XVIIIe siècle, mais sans grand intérêt, en raison de la faible étendue de la concession, du caractère sulfureux de la houille et de l'exiguïté des couches : l'extraction fut arrêtée en 1868 et la déchéance de la société exploitante prononcée en 1924. Sirault n'a jamais été considéré comme un village du borinage du fait de sa situation géographique et de son côté agricole. CarrièreLa carrière de calcaire carbonifère du Cavin a également fermé ses portes. Patrimoine
CultureSports
Personnages célèbres
Notes et références
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