Sigma Herculis

σ Herculis
Description de l'image Sigma Herculis.jpg.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 16h 34m 06,183s[1]
Déclinaison +42° 26′ 13,35″[1]
Constellation Hercule
Magnitude apparente 4,18 (4,20 + 7,70)[2],[3]

Localisation dans la constellation : Hercule

(Voir situation dans la constellation : Hercule)
Caractéristiques
Stade évolutif séquence principale
Type spectral B9 V[4] (B7 + A9)[3]
Indice U-B −0,14[2]
Indice B-V −0,03[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −10,90 ± 1,78 km/s[5]
Mouvement propre μα = −7,54 mas/a[1]
μδ = +59,42 mas/a[1]
Parallaxe 10,36 ± 0,46 mas[1]
Distance 310 ± 10 al
(97 ± 4 pc)
Magnitude absolue −0,72[6]
Caractéristiques physiques
Masse 2,60 M[7] / 1,5 ± 0,5 M[4]
Rayon 4,91 R[8]
Gravité de surface (log g) 3,78 ± 0,14[7]
Luminosité 230 L[4] / 7,4 L[4]
Température 9 794 ± 333 K[7]
Rotation 280 km/s[9]
Âge 404 Ma[7]
Composants stellaires
Composants stellaires σ Her A, σ Her B
Orbite
Compagnon σ Her B[10]
Demi-grand axe (a) 0,076 21 ± 0,000 27
Excentricité (e) 0,513 5 ± 0,002 8
Période (P) 2 706,19 ± 4,89 j
Inclinaison (i) 105,25 ± 0,51°
Argument du périastre (ω) 184,97 ± 0,40°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 14,95 ± 0,47°
Époque du périastre (τ) 10 665,4 ± 2,68 JJ − 2440000,0

Désignations

σ Her, 35 Her, HD 149630, HIP 81126, HR 6168, BD+42°2724, FK5 621, SAO 46161, WDS J16341 +4226AB[11]

Sigma Herculis (en abrégé σ Her) est une étoile binaire[10] de la constellation boréale d'Hercule. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente combinée de 4,18[2]. Le système présente une parallaxe annuelle de 10,36 mas mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui le situe à environ ∼ 310 a.l. (∼ 95 pc) de la Terre. Il se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −11 km/s[5].

Les composantes de Sigma Herculis sont séparées de 7 ua[4] et elles orbitent autour de leur barycentre commun avec une période de 7,4 ans et selon une excentricité de 0,51[10]. La composante primaire, désignée σ Her A, est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B9 V[4] et de magnitude 4,20[3]. Elle est estimée être âgée de 404 millions d'années et elle est 2,60 fois plus massive que le Soleil[7]. L'étoile tourne rapidement sur elle-même, à une vitesse de rotation projetée de 280 km/s. Cela lui donne une forme aplatie avec un rayon équatorial qu'on estime être 18 % plus grand que son rayon polaire[9]. Elle est 230 fois plus lumineuse que le Soleil[4] et sa température de surface est de 9 794 K[7].

L'étoile primaire émet un excès d'infrarouge, ce qui suggère la présence d'un disque de débris en orbite. Sa température est de 80 K et il est situé à une distance de 157 ua[8]. Il pourrait exister un deuxième disque orbitant entre 7 et 30 ua avec une température de 300 ± 100 K. La durée de vie Poynting–Robertson des grains de poussières dans la ceinture interne est autour de 46 000 ans, ce qui est bien moindre que la durée de vie de l'étoile. Cela signifie que les grains sont réalimentés, vraisemblablement par des collisions entre des objets plus massifs[4]. Une enveloppe circumstellaire de gaz est visible dans les images en ultraviolet du satellite FUSE, probablement émis par la matière circumstellaire, puis chassés vers l'extérieur par les radiations de l'étoile[4].

La composante secondaire, σ Her B, est une étoile blanche de la séquence principale de magnitude 7,70[3]. Elle est approximativement 1,5 fois plus massive que le Soleil et 7,4 fois plus lumineuse que lui[4].

Notes et références

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) J.-C. Mermilliod, « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data, SIMBAD,‎ (Bibcode 1986EgUBV........0M)
  3. a b c et d (en) Z. Cvetkovic et S. Ninkovic, « On the Component Masses of Visual Binaries », Serbian Astronomical Journal, vol. 180,‎ , p. 71–80 (DOI 10.2298/SAJ1080071C Accès libre, Bibcode 2010SerAJ.180...71C)
  4. a b c d e f g h i et j (en) C. H. Chen et M. Jura, « The Low-Velocity Wind from the Circumstellar Matter around the B9 V Star sigma Herculis », The Astrophysical Journal, vol. 582, no 1,‎ , p. 443–448 (DOI 10.1086/344589, Bibcode 2003ApJ...582..443C, arXiv astro-ph/0209076)
  5. a et b (en) J. H. J. de Bruijne et A.-C. Eilers, « Radial velocities for the HIPPARCOS-Gaia Hundred-Thousand-Proper-Motion project », Astronomy & Astrophysics, vol. 546,‎ , p. 14, article no A61 (DOI 10.1051/0004-6361/201219219, Bibcode 2012A&A...546A..61D, arXiv 1208.3048)
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a b c d e et f (en) Trevor J. David et Lynne A. Hillenbrand, « The Ages of Early-Type Stars: Strömgren Photometric Methods Calibrated, Validated, Tested, and Applied to Hosts and Prospective Hosts of Directly Imaged Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 804, no 2,‎ , p. 146 (DOI 10.1088/0004-637X/804/2/146, Bibcode 2015ApJ...804..146D, arXiv 1501.03154)
  8. a et b (en) Joseph H. Rhee et al., « Characterization of Dusty Debris Disks: The IRAS and Hipparcos Catalogs », The Astrophysical Journal, vol. 660, no 2,‎ , p. 1556–1571 (DOI 10.1086/509912, Bibcode 2007ApJ...660.1556R, arXiv astro-ph/0609555)
  9. a et b (en) Gerard T. van Belle, « Interferometric observations of rapidly rotating stars », The Astronomy and Astrophysics Review, vol. 20, no 1,‎ , p. 51 (DOI 10.1007/s00159-012-0051-2, Bibcode 2012A&ARv..20...51V, arXiv 1204.2572)
  10. a b et c (en) D. J. Hutter et al., « Surveying the Bright Stars by Optical Interferometry. I. A Search for Multiplicity among Stars of Spectral Types F-K », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 227, no 1,‎ , p. 4 (DOI 10.3847/0067-0049/227/1/4, Bibcode 2016ApJS..227....4H, arXiv 1609.05254)
  11. (en) * sig Her -- Double or Multiple Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.

Liens externes