La paire intérieure du système de 68 Herculis constitue une binaire semi-détachée bien étudiée dont le plan orbital est incliné proche de la ligne de visée de la Terre, ce qui en fait une binaire à éclipses de type Algol[4]. Ses deux étoiles ont une période orbitale d'un peu plus de deux jours et un demi-grand axe qui vaut 15 fois le rayon solaire[8]. La composante secondaire transfère de la masse vers la primaire, qui est plus chaude[8]. L'éclipse principale réduit la luminosité du système jusqu'à une magnitude de 5,37, tandis que l'éclipse secondaire fait baisser la magnitude à 4,93[5]. Des calculs théoriques suggèrent que l'étoile donneuse a débuté sa vie avec 7,2 masses solaires, l'étoile primaire actuelle avec 3,6 masses solaires, et que leur période orbitale initiale était d'environ 1,35 jour[8].
La composante secondaire, désignée 68 Herculis Ab ou occasionnellement B, s'est avérée difficile à classer, mais semble être une étoile bleu-blanc de type B8-9[4]. Elle fait près de trois fois la masse du Soleil et son rayon est 4,3 fois plus grand que le rayon solaire. Elle tourne sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 105 km/s. L'étoile est autour de 427 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 12 600 K[8].
Enfin la troisième étoile du système, 68 Herculis B, est située à une séparation angulaire de 4,4 secondes d'arc et brille à une magnitude de 10,2[10]. Elle partage un mouvement propre commun et une parallaxe similaire à la paire éclipsante, et elle est modélisée comme une étoile sur la séquence principale qui est quelque peu plus massive, un plus chaude et un plus lumineuse que le Soleil[11]. Toute orbite prendrait des milliers d'années[12].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 68 Herculis » (voir la liste des auteurs).
↑ abcde et f(en) R. W. Hilditch, « Astrophysical parameters for the eclipsing binary u Herculis », The Observatory, vol. 125, , p. 72–81 (Bibcode2005Obs...125...72H)
↑ abcdef et g(en) Somaia Saad et Mohamed Nouh, « A study of the B+B double-lined eclipsing binary u Her », Bulletin of the Astromical Society of India, vol. 39, , p. 277–287 (Bibcode2011BASI...39..277S)