Restless and WildRestless and Wild
Albums de Accept Restless and Wild est le quatrième album du groupe allemand de heavy metal Accept. Il est sorti le sur le label Brain et a été produit par Dirk Steffens et le groupe. Cet album est l'un des plus populaires du groupe, avec des titres comme Fast as a Shark, Restless and Wild, Princess of the Dawn, ou encore Neon Nights qui sont devenus des classiques du groupe. C'était le premier album à ne pas être enregistré au Delta-Studio. Le groupe a déménagé au studio de Dieter Dierks à Stommeln. Un des traits marquant de l'album est qu'il s'ouvre sur une introduction inhabituelle qui a marqué de nombreux auditeurs. Cet album constitue aussi un tournant dans l'histoire, en ce qu'il contient l'un des premiers titres de speed metal de l'histoire, Fast as a Shark, titre qui fut aussi l'objet de nombreuses controverses en France et en Pologne dues à l'introduction qui la précède. MusiqueC'est en 1982, qu'Accept enregistre son quatrième album Restless and Wild (produit par Michael Wagener, ancien guitariste du groupe). L'album acquiert une renommée underground avant même sa sortie du fait de la circulation de milliers de cassettes bootleg du disque quelques mois avant sa mise en vente[3]. Le groupe fait brièvement appel au guitariste Jan Koemmet pour remplacer Jörg Fisher[4], puis se tourne vers le guitariste d'un groupe local Herman Frank[3]. Cet album est souvent considéré comme l'une des pierres de touche dans la carrière d'Accept[5]. Picart le considère, à l'époque, comme décisif pour la carrière du groupe[2]. Il décrit ainsi l'album comme un parfait mélange de « speed hystérique [...] et de heavy flibustier »[2]. Le disque achève donc de propulser le groupe « au premier rang des espoirs majeurs de la scène metal de l'époque[2] ». Pour la promotion de l'album, Dirkschneider « modifie son look, taille ses cheveux longs pour une coupe plus austère et adopte une allure paramilitaire[2] » - attitude qui, selon Picart, « achève d'imposer Dirkschneider comme une figure essentielle du heavy des années 80[2] ». Selon le chroniqueur de Allmusic, Eduardo Rivadavia, cet album, « tout comme son successeur Balls to the Wall, est un album essentiel en termes de heavy metal, et tout fan digne de ce nom devrait posséder les deux[1]. ». Le chroniqueur souligne un des traits de l'album qui a marqué de nombreux auditeurs à savoir son introduction : « L'album débute avec l'une des plus inattendues, surprenantes, hilarantes intros jamais enregistrées »[1]. La sociologue Deena Weinstein compte également ce disque parmi les cent albums de metal les plus référentiels[6]. Le titre d'ouverture Fast as a Shark est également considéré comme l'une des toutes premières chansons de pur speed metal[7],[5] et entérine l'usage de la double pédale de grosse caisse[5] qui deviendra très populaire dans de nombreux sous-genres de metal par la suite. Le disque reçoit des chroniques élogieuses. Enfer Magazine, dans son numéro 2 daté de mai 83, commente l'album :
Il faut préciser qu'à cette époque les distinctions entre heavy metal et hard rock ne sont pas encore très nettes. Il n'en reste pas moins que cet album est devenu un classique dans l'histoire du heavy metal, ce que semblait prophétiser le magazine :
Controverses autour de l'albumL'album et tout particulièrement son titre d'ouverture Fast As A Shark furent à l'origine de nombreuses controverses en France et en Pologne. Le groupe a, en effet, été accusé de sympathies nazies[8] à cause de l'introduction de la chanson qui utilise la mélodie traditionnelle Ein Heller und ein Batzen (« Un sou et un écu », plus connue sous le nom de Heidi, Heido, Heida)[8]. Une mélodie qui est souvent vue dans les pays qui ont été occupés pendant la seconde guerre mondiale (tout particulièrement en France et en Pologne) comme une chanson typiquement nazie. D'ailleurs la chronique d'Enfer Magazine de l'époque l'assimile elle-même à une chanson de la Wehrmacht et ironise :
Dans une interview de 1983, le rédacteur du magazine Metal Attack Jean-François Bouquet fit également part de son indignation au groupe :
En réalité, comme le groupe l'a souligné, cette chanson n'est pas nazie, il s'agit en fait d'une simple chanson à boire dans le folklore allemand[10] - chanson qui préexistait au régime nazi, ayant été écrite en 1830[11]. Le groupe a souvent expliqué qu'ils ignoraient l'association qu'on pouvait en faire quand ils ont repris cette mélodie[12]. Hoffmann a d'ailleurs répondu aux reproches de Bouquet :
À l'origine, ils l'avaient choisie pour le contraste que cette mélodie offrait par rapport à l'agressivité de leur chanson. Ces allégations ont été renforcées par le fait qu’ils étaient d'origine allemande et que Dirkschneider portait une tenue paramilitaire[8] sur scène. Ces accusations sont infondées, d'autant que le groupe a souvent écrit des chansons professant des opinions antinazies et antiracistes (Stone Evil, Prejudices, Objection Overruled) et antimilitaristes (Wargames, Man Enough to Cry, Walking in the Shadow Stand Tight[13]). À ce sujet, le magazine Enfer Magazine, en 86, est revenu lui-même sur les préjugés et croyances (que ses équipes rédactionnelles antérieures avaient elles-mêmes contribué à propager) et défend le groupe :
Le chanteur Udo Dirkschneider est revenu sur l'affaire dans une interview de 96 :
Dans une interview à Enfer Magazine, de 1986, le groupe évoquait déjà les problèmes qu'il avait rencontrés par rapport aux malentendus que cette mélodie avait suscitée en France :
Malgré les nombreuses clarifications et le contenu des paroles antinazies et antimilitaristes de certaines chansons du groupe, ces accusations les ont, malgré tout, poursuivis jusque dans les années 1990 - bon nombre de chroniqueurs français successifs ne tenant pas compte des clarifications antérieures du groupe, ni du contenu des paroles des chansons. À titre d'exemple, en 1996, le journal Hardforce dans sa rubrique Interview-tribunal (qui proposait à chaque numéro de faire le pseudo-procès d'un groupe controversé), s'attaque à Accept et l'accuse à nouveau de sympathies nazies à cause de l'introduction de Fast as A Shark[16]. Dirskschneider y réexplique les mêmes précisions. Au vu des clarifications apportées, le tribunal Hardforce prononcera finalement l'acquittement sous réserve que le groupe continue à jouer de la bonne musique. Trois ans plus tard, en 99, le journal, dans un dossier sur les dérives du metal, cite à nouveau Accept parmi les groupes nazis et prend à titre de preuve à charge le 45 tours de Fast as A Shark[17]. En 1999, Wolf Hoffmann est revenu encore une fois sur la question, sur son site web personnel, exprimant son sentiment d'impuissance vis-à-vis de ces accusations qui reviennent sans cesse, et ce malgré les nombreuses clarifications du groupe:
Liste des titres
Composition du groupe
Le guitariste Jan Koemmet a également été impliqué dans les activités du groupe lors des phases initiales d'enregistrement de l'album. Charts
Notes et références
Ouvrages
|
Portal di Ensiklopedia Dunia