Objection OverruledObjection Overruled
Albums de Accept Objection Overruled est le neuvième album du groupe allemand de heavy metal Accept. Il s'agit de l'album qui marque le retour du groupe après sa séparation en 1989. L'album voit le retour au chant de Udo Dirkschneider depuis l'album Russian Roulette. MusiqueAu regard du succès de l'album live et face à l'insistance continue des fans, le groupe décide de se reformer en 1992[2]. Hoffmann évoque à ce propos les circonstances qui les ont amenés à se reformer :
Après l'échec de leur précédent album Eat the Heat,plus accessible et plus mélodique, le groupe entendait revenir à un style plus agressif dans l'esprit de leurs albums Restless and Wild et Balls to the Wall. Wolf Hoffmann remarquait à ce sujet :
Il en résulte une musique empreinte de titres heavy metal et speed assez agressifs et incisifs. Un titre comme Objection Overruled reste proche de morceaux speed comme Fast as a Shark tandis que I don't Wanna be Like You se rapproche de morceaux comme Balls to the Wall. L'influence de AC/DC reste présente sur certains titres (Donation ainsi que sur le bonus track japonais Rich and Famous). Contrairement à d'autres albums d'Accept, Wolf Hoffmann se souvient d'Objection Overruled comme d'un album facile à enregistrer :
TextesAu niveau des paroles, le groupe reste fidèle à l'écriture de textes portées sur les questions éthiques et sociales avec notamment des titres comme Protectors of Terror, Objection Overruled, I Don't Wanna be like You, Bulletproof, Sick Dirty and Mean, Amamos La Vida. Peter Baltes explique :
Wolf Hoffmann ajoute dans une autre interview:
Objection Overruled (« Objection rejetée ») s'inspire des faits divers liées à l'affaire Rodney King. La chanson critique la décision de justice qui a relaxé les policiers accusés de racisme dans l'affaire et a mené aux émeutes de Los Angeles en 1992[7],[8],[9]. D'une façon générale, elle traite des « bavures » judiciaires et des réactions extrêmes qu'elles peuvent déclencher, comme les émeutes et le désir d'auto-justice. I don't wanna Be Like You (« Je ne veux pas être comme vous ») traite du conformisme social. La chanson se veut une sorte d'hymne à la différence et une rébellion contre toute pression sociale qui pousse l'individu à se conformer à un mode de vie normatif (« The ordinary way of life ain't for me. I do what I want and I wanna be free, Can't you see? - I'm the exception to the rule »). Protectors of Terror ("Protecteurs de la terreur") prend pour thème les dérives et la tyrannie que la religion a exercé sur les consciences au cours de l'histoire[7], ainsi que les tueries qu'elle a pu engendrer (« A thousand years of slaying of terror in the name of the cross »), décrivant la religion comme un empire construit sur la terreur, l'illusion et la souffrance (« They're in the business of illusion, An empire built on pain »). La chanson cible principalement la religion chrétienne (tout particulièrement l'église catholique)[7], citant des passages de la bible en anglais moderne naissant et se référant aux crimes perpétrés au nom de la croix (croisades, guerres de religions, l'inquisition, chasses aux sorcières, etc.), contrairement à leur chanson Heaven is Hell traitant du même thème mais de façon plus générale. Cette chanson tenait particulièrement à cœur au bassiste Peter Baltes[9]. Il commente au sujet de la chansonː
All or Nothing ("Tout ou rien") se présente comme une sorte de chant révolutionnaire de libération, de solidarité et de défense des droits. La chanson décrit un mouvement populaire renversant de façon irreversible un pouvoir totalitaire. De par sa thématique, elle fait écho au textes de chansons comme "Balls to the Wall". Bulletproof ("À l'épreuve des balles"/"Pare-balles") est une chanson anti-drogue (dans la lignée de Midgnight Moverdans l'album Metal Heart) évoquant la déchéance d'une personne se croyant intouchable, tombant petit à petit dans l'enfer de la drogue. Amamos la Vida (« Nous aimons la vie ») rend hommage aux enfants des bidonvilles en Amérique du sud, qui malgré leur misère s'accrochent à la vie (« The one who's born in misery is left without a chance. But still holding on to naked life »). Sick, Dirty and Mean cible les pratiques de la mafia (désignée sous le terme de « the Mob » dans la chanson) et leurs recours à la violence et à la terreur. La chanson décrit le mafieux/parrain comme un diable de chair et de sang n'ayant pour seule religion que le culte du calibre 45 et la loi du silence(« He's got the power - he's like a God. But he's a devil of flesh and blood. A '45 is his religion - code of silence his belief »). La référence au Thomson submachine gun, arme iconique employée durant la prohibition, semble renvoyer plus particulièrement à la figure de Al Capone (« A Thompson sub-machine gun made my day »). Rich And Famous ironise sur les travers et les excès de la vie des rockstars. Clip promotionnelPour la promotion de l'album, le groupe tournera une vidéo pour la chanson "Protectors of Terror" à la tonalité très sombre qui mélange des plans en noir et blanc et des plans en couleur. Le clip entend prolonger les éléments de la thématique de la chansonː« le but est de "dénoncer la terreur insidieuse de l'église » explique le bassiste[9]. Le montage entrecoupe des plans du groupe jouant dans une chapelle, avec des plans au visuel sombre visant à illustrer l'hypocrisie, la violence et les méfaits de la religion au cours de son histoire. Il montre les images d'un prêtre bénissant une arme à feu et une liasse de dollars. Il joue aussi sur une ambiguïté iconique : le clip montre de nombreuses images de croix jalonnant les cimetières, associant ainsi symboliquement la croix à la mort. On y voit un prêtre bénissant une arme à feu et une liasse de billets, ainsi qu'un passage où celui-ci tente de nettoyer le sang qu'il a sur les mains. Une symbolique visant à montrer les paradoxes du christianisme, dont une grande partie de l'histoire a été émaillée de tueries. Baltes explique que le groupe a bien conscience du caractère extrêmement sombre du clip dépareillant de leur imagerie habituelle et du risque qu'il puisse créer des polémiques. Le musicien insiste que le but n'était pas de choquer délibérément ou d'offenser des croyants, mais de répondre à la nécessité d'aborder la thématique de la chanson de façon sérieuse et compréhensible qui puisse amener « à faire réfléchir le spectateur sur la question »[9].
Liste des titres
Formation
Notes et références
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