Raoul est le petit-fils d'Hugues VIII de Lusignan (v. 1097-ap. 1171). Le décès de son père intervient peu d'années après sa naissance. Son éducation et la régence sont assurés par sa grand-mère Bourgogne de Rancon et surtout par son oncle Geoffroy Ier de Lusignan.
Raoul reçoit, en apanage, les châteaux de Civray, Benet et Chizé[5]. Il hérite des terres maternelles d'Exoudun, de La Mothe et du prénom de son grand-père : Raoul d'Exoudun[6] ; il en porte le nom à la place du patronymeLusignan.
Raoul obtient le château fort de Drincourt[8] et après le décès d'Henri II d'Eu, en , il reçoit de son suzerain, Richard Cœur de Lion, la main d'Alix[9], riche héritière du comté d'Eu[10] et des baronnies anglaises d'Hastings et de Tickhill.
De plus, en 1199, il est décidé d'une grande union entre les Lusignan et les Taillefer. Son frère aîné, Hugues IX le Brun, seigneur de Lusignan, doit épouser Isabelle Taillefer[13] héritière du comté d'Angoulême[14]. Richard Cœur de Lion, après avoir accordé à Raoul les possessions normandes d'Eu, permet à l'aîné du lignage d'accéder lui aussi au rang comtal. Cette union permet au souverain anglais de stabiliser le nord de l'Aquitaine en faisant basculer l'Angoumois, toujours hostile aux Plantagenêt, dans les mains d'une maison fidèle.
En représailles le roi d'Angleterre saisit les possessions anglaises de Raoul et d'Alix : les châteaux de Hastings et de Tickhill, ainsi que toutes leurs dépendances. De plus, les fiefs normands sont attaquées et Raoul doit se retrancher dans son château de Drincourt, qu'il parvient à défendre jusqu'en 1202 contre les assauts du sénéchal de Normandie. La prise de la Normandie par Philippe-Auguste permet finalement à Raoul et à son épouse de retrouver leurs possessions normandes.
Il faudra attendre 1214 et le débarquement de Jean sans Terre en Aunis pour que les Lusignan se rangent de nouveau aux côtés du roi d'Angleterre. À Parthenay, un traité est conclu le permettant à Alix de retrouver tous ses droits et de se voir restituer les châteaux de Hastings et de Tickhill[29]. Le , le roi accuse réception des lettres patentes par lesquelles Jean de Bassingburn confirme avoir remis le château de Tickhill dans le Yorkshire[30] aux hommes du comte. Ce retour du couple comtal dans le giron Plantagenêt, incite Philippe-Auguste à confisquer immédiatement le comté d'Eu en Normandie. Le traité de Parthenay prévoyait cette éventualité : un accord financier[31] est établi avec l'ensemble des membres de la famille Lusignan et le roi Jean.
La première guerre des Barons
La restitution de l'honneur de Tickhill au comte d'Eu, en vertu de prétentions qui remontaient à une concession du roi Étienne[32], a aiguisé l'appétit des autres nobles anglais. Leurs revendications, s'ajoutant à un antagonisme de plus en plus vif avec le roi Jean, ont concouru à déclencher leur soulèvement de 1215 et la première guerre des barons. Raoul d'Eu reste alors fidèle au roi d'Angleterre qui lui attribue en octobre la garde de toutes les terres de ses ennemis autour de sa baronnie d'Hastings, dans les comtés de Sussex et du Kent. Mais il perd l'honneur de Tickhill que Robert de Vieuxpont lui arrache, probablement avec l'appui des barons révoltés.
Dans le courant de l'année 1216, le roi écrit à plusieurs reprises, sans grand succès semble t-il, pour que le sheriff de Nottingham rendent ses terres à Raoul d'Exoudun. Après la bataille de Lincoln et la défaite de Louis de France en Angleterre, Raoul réclame la restitution des terres dont il a perdu le contrôle pendant la guerre. Par une série de lettres patentes, le gouvernement fait rétrocéder au comte d'Eu toutes les terres qu'il possédait avant le début de la révolte des barons et ordonne à Robert de Vieuxpont de lui remettre le château de Tickhill.
Le , Raoul envoie son fils Garin[33], peut-être un bâtard, pour recevoir de Robert de Vieuxpont la saisine de l'ensemble de l'honneur. Le connétable refuse de rendre le château et oblige les régents à composer avec lui. Pour éviter de perdre le soutien de Raoul qui leur paraît vital pour maintenir les domaines du roi en Poitou, ils offrent à Robert de Vieuxpont le poste de sheriff de Cumberland en échange de sa renonciation à ses prétentions.
Les restitutions continuent à s'opérer pendant les années suivantes : le , une enquête ayant montré que le manoir de Greetwell, dans le comté de Lincoln avait appartenu à Raoul avant la guerre, il lui est rendu[34].
À la suite de son décès, sa condamnation pour trahison envers le roi de France ne pèse plus sur sa veuve. À la fin de l'année 1220, Alix d'Eu réussi enfin à entrer en pleine possession de son héritage des deux côtés de la Manche. Les pressions effectuées par le neveu de son mari, Hugues X de Lusignan, comte de la Marche, sur les villes dépendantes du roi d'Angleterre en Poitou, ont forcé les régents à lui accorder la pleine gestion des baronnies d'Hastings et de Tickhill et à débouter Robert de Vieuxpont de ses prétentions.
À quelques kilomètres au sud d'Exoudun, qu'il tenait de sa mère Aurengarde, Raoul fonda le prieuré de Notre-Dame de Fontblanche[42], ainsi qu'un nouveau bourg à Villeneuve-la-Comtesse[43].
Unions et descendance
Inconnue
Raoul Ier d'Exoudun avec une inconnue a un fils :
Garin d'Exoudun[33] (av. 1200-ap. 1217), probablement bâtard de Raoul Ier d'Exoudun, est attesté en 1215 à Oxford où il doit faire ses études[44] puisque le roi Jean ordonne au maire et aux prévôts de la ville de lui trouver un revenu de 12 deniers par jour pour ses dépenses.
Description : Écu burelé de dix pièces au lambel de huit pendants.
Légende : Détruite.
Contre-sceau : Rond, 41 × 44 mm.
Description : Type équestre de chasse à droite, le cheval au pas, le cavalier, vêtu d'une cotte, tenant probablement de la main gauche les rênes de sa monture et de la droite un chien sur la croupe du cheval.
↑dit à tort Issoudun : l'homonymie latine entre Exoudun et Issoudun est encore présente dans certains travaux.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 674 :
« La mère d'Hugues IX et de Raoul Ier, Aurengarde d'Exoudun s'est en fait remariée avec le seigneur de Surgères, Guillaume III Maingot. Hugues de Surgères est donc le frère utérin d'Hugues IX de Lusignan et de Raoul Ier d'Exoudun. »
↑Louis Vialart, Histoire généalogique de la maison de Surgères en Poitou, Paris, (lire en ligne), p. 44-45
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 727
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 626 ; 642
↑José Enrique Ruiz Doménec, « Système de parenté et théorie de l’alliance dans la société catalane (environ 1000-environ 1240) », Revue Historique, no 262, , p. 305-326 (lire en ligne [PDF]) :
« José Enrique Ruiz Doménec propose de substituer à la notion généalogique de branche cadette le concept de « sous-lignage » : issu d'une souche principale qui en encadre les membres, il est toujours prêt à combattre à son service. »
« Aaliz fut mariée à moult noble seigneur nommé Radulphus de Yssouduno, et fut filz du conte de la Marche mainsné, et en portoit les armes, excepté des labiaz de gueules à différence »
↑Melissa A. Pollock, Scotland, England and France after the loss of Normandy 1204-1296 : 'Auld Amitié', Woodbridge, Boydell Press, , p. 101
↑Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport (Ordre de Saint Benoit) (éd. Pierre Lafleur de Kermaingant), Paris, (lire en ligne), LIII, p. 88-90
1191 : Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, confirme toutes les donations faites à l'abbaye Saint-Michel-du- Tréport par ses prédécesseurs, Robert, Guillaume [II], Henri [Ier], Jean et Henri [II] le Jeune ainsi que par tous leurs hommes : les droits sur l'avoine et le froment de Villy-sur-Yères, sur l'avoine de Montroty, la dîme de Feukereuscamp, la redevance due pour la coupe de bois à Eu, les droits banaux du moulin du Mesnil-Allard, libres de toute dîme, le pasnage dans la forêt d'Eu et tous les essarts de cette forêt, toute la dîme vicomtale d'Eu, du Tréport, de Criel-sur-Mer, de Sept-Meules, et de Grandcourt, tous les droits banaux des moulins et la taille du Mont-Huon. Si les hommes de l'abbaye sont amenés à répondre devant les tribunaux, ils pourront se disculper et ne seront jugés que par l'abbé. Il lui donne également la justice des coups ayant été jusqu'au sang dans toute la terre de l'abbaye et spécialement à La Fontaine, à Villy-sur-Yères et au Mesnil-Allard. Il promet sous peine d'excommunication que ni lui ni ses héritiers ne chercheront à collecter des tailles sur les terres de l'abbaye et leur concède de pouvoir pêcher dans les eaux d'Eu pour trois fêtes, les cultures entre le Tréport et Flamengeville, et confirme la donation d'un pré à Flamengeville, d'une hospice au Tréport, une dîme au Tost, une dîme à Eu, des coutumes sur le pain et la dîme du pain au Tréport, la dîme de l'achat des poissons pour la cuisine du comte, une foire le jour de la Saint-Michel [29 septembre] et une autre le jour de la Saint-Jean-Baptiste [24 juin].
« Isabel filiam Ailmari comitis de Engolismo, quam predictus comes, consilio et voluntate Richardi regis Anglie, prius dederat Hugoni le Brun comiti de la Marche ; quam idem comes in suam per verba de presenti receperat, et ipsa illum in suum receperat per verba de presenti. Sed, quia ipsa nondum annos nubiles attigerat, noluit eam predictus Hugo sibi in facie ecclesie copulare »
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 95 :
« Si Hugues IX était marié au début des années 1190, ce n'est plus le cas vers 1199 : Richard Cœur de Lion lui accorde alors la main de l'héritière d'un comté : Aymar II d'Angoulême n'a qu'une seule fille, Isabelle. »
↑Mathieu Cosson, Richard Coeur de Lion - Comte de Poitou, duc d'Aquitaine (1157-1199), La Roche-sur-Yon, CVRH, , p. 128 :
« Richard, roi d'Angleterre, après un règne de neuf ans, six mois, dix-neuf jours, au sein du duché d'Aquitaine, sur le territoire de Limoges, au château de Châlus, le septième jour avant les calendes d'avril [26 mars], fut frappé par une flèche de Pierre Basile ; et plus tard, le huitième jour avant les ides d'avril [6 avril], le mardi, l'homme envoyé par Mars mourut devant ledit château. »
↑Jean Flori, Richard Coeur de Lion, Le roi-chevalier, Paris, Payot, , 598 p. (ISBN2-228-89272-6), p. 248
↑Yannick Hillion, « La Bretagne et la rivalité Capétiens-Plantagenêts : Un exemple : la duchesse Constance (1186- 1202) », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 92, no 2, , chap. 5 : La duchesse Constance et Jean-sans-Terre - Arthur - 1199-1202, p. 120-122 (lire en ligne)
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 1290 :
« le groupe familial composé par Hugues IX de Lusignan, son frère Raoul Ier d'Exoudun, leur oncle Geoffroy Ier de Vouvant, ses cousins, Guillaume II d'Angles, Guillaume Ier de Lezay avec ses fils, Simon II de Lezay et Joscelin Ier de Monthoiron soutient la candidature de Jean sans Terre à l'héritage de son frère Richard. Mais, lorsque le nouveau roi d'Angleterre enlève à Hugues IX sa fiancée, Isabelle d'Angoulême, et refuse de lui accorder la moindre compensation, ils se soulèvent au grand complet contre lui. »
↑Jean Flori, Aliénor d'Aquitaine, Paris, Payot, , p. 269.
↑Foedera, Conventiones, Litterae et cujuscunque generis Acta Publica inter reges Angliae et alios quosvis imperatores, reges, &c., ab. A.D. 1101 ad nostra usque tempora habita aut tractata (éd. Thomas Rymer), t. I : pars I (1066-1272), Londres, Record Commission on Historical Manuscripts, (lire en ligne), p. 79
1200, 28 janvier, Caen : Hugues [IX de Lusignan] le Brun, comte de la Marche et de Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, font hommage lige à Jean, roi d'Angleterre, contre tout homme ou femme. Ils agiront fidèlement pour son honneur et son intérêt de tout leur pouvoir et pour rechercher, récupérer et maintenir ses droits et l'aider contre tous et contre ceux qui sont ou qui seront de leur famille. Ils feront en sorte que le roi d'Angleterre ne soit pas diminué pendant leur vie ou par leurs cousins ou par d'autres. En garantie de cela, ils font jurer plusieurs de leurs vassaux dont Joscelin de Lezay.
↑Frédérique Lachaud, « La commise des fiefs des Plantagenêts et le délitement de la domination de Jean en France (1202-1206) », dans Jean sans Terre, Paris, Perrin, coll. « Biographies », (lire en ligne [PDF]), p. 103-116
↑Anaïs Lancelot, Les vicomtes de Châtellerault : une puissance discrète (XIIe – XIIIe siècles), vol. I (Mémoire de Master 2 sous la direction de Martin Aurell), Poitiers, Université de Poitiers, (lire en ligne), p. 36.
↑Anaïs Lancelot, Les vicomtes de Châtellerault : une puissance discrète (XIIe – XIIIe siècles), vol. I (Mémoire de Master 2 sous la direction de Martin Aurell), Poitiers, Université de Poitiers, (lire en ligne), p. 28-29 ; 88.
↑Rotuli Chartarum in Turri Londinensi asservati (éd. Thomas Duffus Hardy), vol. I, pars 1, Londres, (lire en ligne), 1199-1216, p. 197-198 :
« Dominus autem rex reddidit comiti Augi castrum de Hasting et Tikill cum pertinentiis, et totum jus Alicie uxoris sue, filie comitis Augi »
1214, 25 mai, Parthenay : Hugues [IX] de Lusignan, comte de la Marche, Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu et Geoffroy [Ier] de Lusignan font un traité de paix et d'alliance avec le roi d'Angleterre, Jean. Le roi donne sa fille Jeanne en mariage au fils du comte de la Marche, Hugues [X], et la confie à leur garde. Il donne à sa fille une dot de 2000 livres qui doivent être assignées sur le Poitou, l'Anjou et la Touraine. En attendant, Hugues [X] aura la garde de la Saintonge et de l'île d'Oléron qui retourneront au roi une fois la dot attribuée. Si Hugues [X] ou Jeanne meurent sans héritier, les terres reviendront au roi. La possession du comté de la Marche est confirmée à Hugues [IX] qui en fait hommage au roi. Raoul [Ier d'Exoudun] se voit restituer les honneurs d'Hastings et de Tickhill et attribuer une rente annuelle égale à la valeur du comté d'Eu qui lui a été confisqué par le roi de France. Geoffroy [Ier] de Lusignan et tous les vassaux des signataires recouvrent également leurs terres. Une trêve est proclamée entre Geoffroy et Guillaume [IV] Maingot, seigneur de Surgères, et une compensation proposée aux prétentions de ce dernier sur le château de Vouvant. Le comté d'Angoulême reste intégralement au roi d'Angleterre qui offrira au comte de la Marche une compensation financière
pour les châteaux de Bouteville et de Châteauneuf.
↑Jacques Boussard, Le gouvernement d'Henri II Plantagenêt, Paris, , p. 40 :
« Les possessions de Tickhill en font la seconde baronnie la plus importante du Yorkshire. »
↑Rotuli Chartarum in Turri Londinensi asservati (éd. Thomas Duffus Hardy), vol. I, pars 1, Londres, (lire en ligne), 1199-1216, p. 208
1214, 27 mai, Parthenay : Jean, roi d'Angleterre distribue des fiefs à ses chevaliers. Guillaume [II] de Lezay reçoit 100 livres et un fief-rente d'une valeur de 100 livres, quatre chevaliers de Geoffroy [Ier] de Lusignan reçoivent 200 livres, et lui-même, 1000 livres poitevines. En compensation pour Bouteville et Châteauneuf, Hugues [IX de Lusignan], comte de la Marche, reçoit 500 marcs pour les trois années à venir ainsi qu'un don de 1000 livres sterling. En compensation pour le comté d'Eu, Raoul [Ier d'Exoudun], se voit octroyer une rente annuelle de 6000 livres tournois.
↑James C. Holt, « Politics and Property in Early Medieval England », Colonial England, 1066-1215, Londres, Hambledon Press, , p. 113-160. (lire en ligne)
↑ a et bCalendar of the Patent Rolls of the reign of Henry III preserved in the Public Record Office (éd. Henry Maxwell Lyte), t. I : 1216-1225, Londres, (lire en ligne), p. 95 :
« Warino, filio predicti R[adulphi] comitis Augy »
1217, ap. 28 septembre, Tickhill : Henri III d'Angleterre donne l'ordre à Robert de Vieuxpont de remettre le château et la terre de Tickhill entre les mains de Garin d'Exoudun.
↑Rotuli litterarum clausarum in Turri Londinensi asservati (éd. Thomas Duffus Hardy), vol. I : 1204-1224, Londres, (lire en ligne), p. 391
↑Quinti belli sacri scriptores minores sumptibus Societatis illustrandis Orientis latini monumentis (éd. Reinhold Röhricht), Genève, Fick, (lire en ligne), IX, p. 146 :
« Post hec applicuit Ruodpertus de Crusione cum Tubernense comite & comite de Marchia, qui multos secum adduxerant commilitones de Gallia & Anglia. Perpendens autem rex Egipti, quod Christianorum cottidie augebatur exercitus, cogitavit, quod antequam isti equos extraherent & arma de navibus exponerent, super nos irruere. »
1218, 13 août : Le pape Honorius [III] écrit à [Guillaume de Genève], archevêque de Bordeaux, à [Pierre II de la Chapelle], évêque de Paris, à [Guillaume de Beaumont], évêque d'Angers, à Hervé [IV de Donzy], comte de Nevers, à Hugues [IX de Lusignan], comte de la Marche, et à toute l'armée des croisés à Gênes pour leur transmettre la lettre du roi de Jérusalem et des barons l'informant du débarquement à Damiette. Il leur demande de se rendre rapidement sur place pour renforcer les croisés qui y sont présents.
↑Quinti belli sacri scriptores minores sumptibus Societatis illustrandis Orientis latini monumentis (éd. Reinhold Röhricht), Genève, Fick, (lire en ligne), XXXVII, p. 158 :
« Tertio idus Augusti comes de Marchia sine vulnere obiit, super quo Christiani valde doluerunt »
↑Quinti belli sacri scriptores minores sumptibus Societatis illustrandis Orientis latini monumentis (éd. Reinhold Röhricht), Genève, Fick, (lire en ligne), XXXVIII, p. 131 :
« Undecimo die Augusti comes de Marchia mortuus fuit, & comes de Niversa, orto malo, de exercitu exivit »
↑« Documents relatifs du prieuré de Notre-Dame de Fontblanche (1220-1665) » (éd. Gustave Babinet de Rencogne), Mémoires de la Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres, Niort, L. Clouzot, 2e série, vol. XII, , p. 1-40 (lire en ligne)
↑Robert Favreau, « Naissance des communes en Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois », Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest, 5e série, vol. VIII, , p. 152
↑Rotuli litterarum clausarum in Turri Londinensi asservati (éd. Thomas Duffus Hardy), vol. I : 1204-1224, Londres, , p. 195 :
↑ a et bCartulaire de l'abbaye Notre-Dame et Saint-Jean-Baptiste de Foucarmont (Copie du XIIIe siècle, 1224 (Y 13), fol. 55-56, d'après original perdu), Rouen, Bibliothèque municipale
1219, 17 mai, Melle : Alix, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul Ier d'Exoudun], avec l'accord de son fils Raoul [II] et de sa fille Mathilde, confirme à l'abbaye de Foucarmont tout ce qui lui a déjà donné à savoir une terre, une rente de quatre livres et toutes les dîmes de ses domaines anglais comme le prouvent les chartes que les moines ont en leur possession en échange de quoi les moines constitueront dix prêtres pour prier dans cette abbaye pour le salut de son âme, celui de son époux et pour la rémission de ses péchés et des péchés de ses héritiers et de ses parents.
↑ ab et c« Documents relatifs du prieuré de Notre-Dame de Fontblanche (1220-1665) » (éd. Gustave Babinet de Rancogne), Mémoires de la Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres, Niort, L. Clouzot, 2è série, vol. XII, , p. 7-8 (lire en ligne)
1220, novembre, La Mothe-Saint-Héraye : Alix, comtesse d'Eu, veuve de Raoul [Ier d'Exoudun], comte d'Eu, donne au prieuré Notre-Dame-de-Fontblanche, avec l'assentiment de son fils Raoul [II] et de ses filles Mathilde et Jeanne, la moitié de ce qu'elle possédait du don de son époux dans le Breuil d'Alaine, avec six quarterées de pré.
↑Layettes du trésor des chartes, de l'année 1247 à l'année 1260 (éd. Joseph de Laborde), t. III, Paris, Plon, (lire en ligne), partie 4295, p. 326-327
1256, jeudi 5 octobre, Poitiers : Marie [d'Exoudun], comtesse d'Eu, dame de Civray, Chizé, Melle, Benet, La Mothe et Villeneuve, décide de conférer la châtellenie de Chizé à son époux, Alphonse de Brienne et demande à son suzerain, Alphonse, comte de Poitiers, de le recevoir à l'hommage lige.
↑ a et bInventaire des sceaux de la Normandie recueillis dans les dépôts d'archives, musées et collections particulières des départements de la Seine Inférieure, du Calvados, de l'Eure, de la Manche et de l'Orne avec une introduction sur la paléographie des sceaux (éd. Germain Demay), Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), n°36 : Raoul, comte d'Eu - 1191, p. 6
↑ ab et cClément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 3 : Annexes 3 à 6 (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 4 : Catalogue des sceaux de la famille de Lusignan, chap. VI (« Comtes d'Eu »), p. 317
Écu burelé de quatorze [seize] pièces au lambel de cinq pendants
↑ a et bCalendar of charters and documents relating to the abbey of Robertsbridge, co. Sussex, preserved at Penshurst among the Muniments of Lord de Lisle and Dudley (éd. Philipp Sidney), Londres, Spottiswoode, (lire en ligne), n°46 : R de Hyssoud, Earl of Ow , to the Abbey, p. 15
↑ a et bClément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 3 : Annexes 3 à 6 (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 4 : Catalogue des sceaux de la famille de Lusignan, chap. VI (« Comtes d'Eu / Raoul Ier d'Exoudun »), p. 318-319
Clément de Vasselot de Régné, « Les mécanismes identitaires d’un groupe familial : sigillographie et héraldique des Lusignan en Occident (XIIe – XIVe siècles) », Revue française d’héraldique et de sigillographie - Études en ligne, Société française d’héraldique et de sigillographie, 2021. [lire en ligne]
Sources sigillographiques
Inventaire des sceaux de la Normandie recueillis dans les dépôts d'archives, musées et collections particulières des départements de la Seine Inférieure, du Calvados, de l'Eure, de la Manche et de l'Orne avec une introduction sur la paléographie des sceaux, éd. Germain Demay, Paris, Imprimerie nationale, 1881, Raoul Comte d'Eu - 1191, n°36, p. 6. [lire en ligne]
Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. [lire en ligne]