Aimery II de Lusignan[2], nommé souvent par erreur Amaury[3], est né dans le Poitou avant 1152 (peut-être vers 1147)[4] et décède à Saint-Jean-d'Acre le . Cadet de la turbulente famille de Lusignan, il quitte la France avec deux de ses frères pour la Terre sainte et y fait fortune.
Aimery est le cinquième fils de Hugues VIII (v. 1097-ap. 1171), seigneur de Lusignan (1151-1171) et de Bourgogne de Rancon (av. 1112-ap. 11 avril 1169).
Amaury Ier de Jérusalem achète la liberté d'Aimery de Lusignan qui est libéré des geôles sarrasines de Damas en 1173 ou en 1174[9]. Vaillant soldat, mais aussi politique calculateur et avisé, il s’insinue dans les bonnes grâces de la reine mère Agnès de Courtenay et en devient le favori. Des rumeurs en font l’amant de cette dernière[10], mais aucune source ne confirme cette éventualité. Aimery par la suite gagne la confiance du roi Baudouin IV le Lépreux qui le nomme chambellan de Jérusalem et le marie, avant 1176, avec Echive d'Ibelin, fille du seigneur de Ramla et d’Ibelin[11]. Amaury devient ainsi le beau-frère des seigneurs de Mirabel, de Ramla et d'Ibelin et s'insère dans la noblesse des seigneurs du royaume.
En 1181, le roi Baudouin IV nomme Aimery de Lusignan connétable du royaume[18],[19]. Aimery participe en 1183 à la bataille d'Al-Fule aux côtés de son frère[20]. Son détachement subit une charge des troupes musulmanes, mais il y résiste. Ce sera une des seules actions de la bataille, car les barons repoussent les provocations de Saladin et évitent de charger son armée, ce qui aurait pu provoquer un désastre comme celui de Hattin. Guy de Lusignan, qui commandait l'ost royal, est disgracié, mais Aimery conserve sa charge de connétable[21].
Guy, roi de Jérusalem
Après les morts de Baudouin IV[22], puis de son neveu Baudouin V[23],[24], Guy et Sibylle montent sur le trône. Moins d'un an plus tard, Saladin envahit le royaume et écrase l'armée franque à Hattin. La plupart des barons, dont Guy et Aimery sont capturés[25] et Saladin conquiert la plus grande partie du royaume[26], à l'exception de Tyr, défendue par Conrad de Montferrat. Guy de Lusignan décide avec quelques chevaliers de reprendre la ville de Saint-Jean-d’Acre et l’assiège le [27]. Aimery et Guy sont rejoints par leur frère Geoffroy, combattant intrépide et renommé[28], venu d'Europe avec un contingent important de soldats poitevins[29],[30] et par Conrad de Montferrat qui met ainsi de côté sa rivalité avec Guy.
Guy s'installe à Chypre emmenant avec lui un grand nombre de seigneurs Francs qui avaient perdu leurs fiefs en Palestine. En , Aimery, accusé d'avoir soutenu un complot visant Henri II de Champagne, est emprisonné puis libéré rapidement. Il rejoint son frère Guy à Chypre[35]. Guy de Lusignan meurt en , léguant Chypre à son frère aîné Geoffroy. Ce dernier retourné en Poitou décline l'offre. Aimery de Lusignan est désigné à la succession[36],[37],[38],[39].
Seigneur puis roi de Chypre
Aimery se met à organiser son nouvel État, chose que son frère n'avait eu ni l'envie de faire, ni le temps. Il commence par redistribuer les terres et domaines que son frère avaient imprudemment donné aux nobles, afin de constituer un domaine royal capable d'assurer les revenus nécessaires à la cour. Un chroniqueur arabe le qualifie de prince sage et ami du repos. Il est considéré comme le véritable fondateur du royaume de Chypre. Il obtint du pape la création d'un archevêché à Nicosie et de trois évêchés à Paphos, Limassol et Famagouste.
Puis, il se préoccupe du statut juridique de Chypre. En effet, Guy de Lusignan avait conservé son titre royal, et l'on peut affirmer qu'il est roi à Chypre. Aimery, en lui succédant ne pouvait pas prétendre au titre royal et se contente du titre de seigneur de Chypre. Il se tourne alors vers le pape et l'empereur pour clarifier ce point. L'empereur Henri VI le fait roi de Chypre en . Conrad de Querfurt, évêque de Hildesheim et vicaire impérial, vient alors le couronner en à Nicosie. Parallèlement, Henri II de Champagne et Aimery de Lusignan mettent fin à leur antagonisme, qui risque de faire le jeu des Ayyoubides, et fiancent respectivement leurs trois enfants[40].
Roi consort de Jérusalem
Le 10 septembre1197, Henri II de Champagne tombe accidentellement d’une fenêtre de son palais à Saint-Jean-d’Acre et meurt sur le coup. Peu après, le sultanMalik al'Adil, frère de Saladin, reprend Jaffa. La succession à la titulature de Jérusalem se pose. Les barons, après avoir hésité sur Raoul de Saint-Omer, Prince de Tibériade, renoncent à cette possibilité[41] et offrent la couronne à Aimery de Lusignan. Veuf d’Echive d’Ibelin depuis 1196, il épouse Isabelle de Jérusalem en secondes noces. Dès son accession au trône de Jérusalem en sous le nom d'Aimery II de Jérusalem, il déclare qu’il n’opérera pas à une union des deux royaumes et que chacun restera autonome. Il est vrai que la monarchie de Chypre est héréditaire et souveraine, tandis que celle de Jérusalem est élective et limitée[42].
Ne pouvant reprendre Jaffa, Aimery convoque l’ost et s’attaque à Sidon et à Beyrouth, qu’il reprend en , après avoir repoussé l’armée ayyoubide le . Sidon est rendue à son seigneur Renaud Granier et Beyrouth est donné à Jean d’Ibelin, le demi-frère de la reine. Cette armée de croisés allemands, conduite par Henri Ier de Brabant, tente d’assiéger Toron, dans l’arrière-pays, mais échoue ; Malik al’Adil ayant envoyé une armée de secours. Elle rembarque en , quand quatre chevaliers allemands agressent et blessent grièvement Aimery avant d’être maîtrisés, jugés et décapités. Aimery accuse Raoul de Tibériade d’être l’instigateur de la tentative de meurtre, mais les barons le soutiennent et Raoul finit par être exilé. La croisade d’Allemands avait manqué de rallumer le jihad de la part des musulmans, mais Aimery parvient à conclure une trêve le [43]. Al’Adil en profite pour réunifier l’empire de Saladin en écartant ses neveux, tandis qu’Aimery tente d’imposer une autorité forte dans son royaume en tentant de combler les lacunes des Assises de Jérusalem, mais l’opposition des barons, remontés par l’exil de Raoul de Tibériade, fait échouer ce projet[44].
Comme la troisième croisade, n’a pas réussi à reprendre Jérusalem aux Ayyoubides, le pape Innocent III décide en 1198 de prêcher une nouvelle croisade. De nombreux nobles européens se croisent et choisissent comme chef Thibaut III de Champagne, qui meurt le , puis Boniface de Montferrat. Mais comme les croisés ne disposent pas assez d’argent pour payer le passage aux Vénitiens, ces derniers leur proposent de prendre pour leur compte la ville hongroise de Zara, qui les concurrence économiquement. Le prince Alexis Ange leur propose ensuite de le rétablir sur le trône byzantin en échange du règlement de la dette aux Vénitiens et détourne ainsi la croisade sur Constantinople. De toute cette croisade, il n’arrive en Syrie que quelques croisés qui avaient décidé de venir sans utiliser les navires vénitiens, ainsi que quelques croisés qui avaient quitté le gros de l’expédition, estimant infamant d’attaquer d’autres chrétiens[45].
Comme il ne dispose pas de forces suffisantes, Aimery reconduit la trêve avec Al-`Adil espérant que les croisés, après avoir conquis Constantinople, finissent par arriver en Palestine. Après une révolte des Grecs, qui n’acceptent pas le protectorat latin, les croisés reprennent Constantinople en 1204 et y établissent un empire latin, réduisant à néant les espoirs d’Aimery de voir venir l’armée croisée. La paix qu’il conclut en septembre avec Al-`Adil lui permet de récupérer les villes de Ramla, Jaffa et Lydda[46].
Description : Château à trois tours (celle du milieu plus haute est surmontée d'un croissant flanqué de deux coupoles ; une des tours est surmontée d'une coupole supportant une croix, l'autre d'un croissant) représentant trois monuments principaux de Jérusalem: l’église du Saint-Sépulcre, la tour de David et le dôme du rocher.
Légende : ✠ CIVITAS REGIS REGVM OMNIVM
Légende transcrite : Civitas Regis Regum omnium
Légende traduite : La ville du roi de tous les rois.
Notes et références
↑Gustave Schlumberger, « Quelques sceaux de l'orient latin au moyen âge », dans Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France, vol. 4, Paris, Klincksieck, (lire en ligne), no 9 : Sceau d'Amaury II, roi de Jérusalem et de Chypre, p. 263 :
↑ a et bClément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d'un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 39 :
« Le connétable puis roi de Jérusalem, Aimericus, a reçu le prénom de son grand-oncle, Aimery III de Rancon, mais il est appelé Amaury dans les ouvrages portant sur l'Orient latin car il s'agit du même prénom que celui de son prédécesseur, le roi de Jérusalem, toujours appelé Amaury Ier. »
↑ ab et cBenjamin Bourgeois, La royauté : dynamiques et représentations. Royaumes de Jérusalem, Chypre et Arménie cilicienne. XIIe – XIVe siècle, t. 2 (Thèse de doctorat en histoire, sous la direction d'Isabelle Augé), Université Paul Valéry - Montpellier III, (lire en ligne [PDF]), Section 1 : Généalogies, chap. 5 (« Famille Lusignan : descendance d’Amaury de Lusignan »), p. 6-7.
↑Cartulaires du Bas-Poitou (département de la Vendée) (éd. Paul Marchegay), Les Roches-Baritaud, (lire en ligne), p. 33-34 :
« A[imerici] de Liziniaco »
1166, 18 juin, Talmond : Confirmation des privilèges du prieuré de Saint-Nicolas-de-la-Chaise.
↑Robert de Torigni (éd. Richard Howlett), Chronique, vol. IV : Chronicles of the reigns of Stephen, Henry II and Richard I, Londres, (lire en ligne), p. 235-236 :
« Haimericus de Lizenneioio, Robertus et Hugo frater »
1168, avril : Participation d'Aimery à la révolte contre Henri II.
↑Le Livre de Philippe de Novare (éd. Jacques Claude Beugnot), vol. I : Assises de Jérusalem ou recueil des ouvrages de jurisprudence, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne), chap. XCIV, p. 569-570
1174, 11 juillet (avant), Damas : Aimery de Lusignan est racheté par le roi Amaury Ier de Jérusalem de la prison de Damas.
↑Steven Runciman, A History of the Crusades, vol. 2, , p. 424.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d'un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , p. 845 :
« Aimery de Lusignan, libéré des geôles sarrasines par Amaury Ier de Jérusalem en 1173-1174, épouse Échive d'Ibelin avant 1176, devenant ainsi beau-frère des seigneurs de Mirabel, de Ramla et d'Ibelin. »
↑Roger de Hoveden (éd. William Stubbs), Gesta regis Henrici secundi Benedicti abbatis : the chronicle of the reigns of Henry II and Richard I, A.D. 1169-1192, vol. I, Londres, Longmans, Green, Reader, Dyer, (lire en ligne), p. 343 :
« Erat quidem prædictus Gwido decorus facie et probus in armis, et inter familiares regis cæteris familiarior habebatur. »
↑Benjamin Bourgeois, La royauté : dynamiques et représentations. Royaumes de Jérusalem, Chypre et Arménie cilicienne. XIIe – XIVe siècle, t. 1 (Thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Isabelle Augé), Université Paul Valéry - Montpellier III, (lire en ligne [PDF]), p. 232-233 :
« Entre Saladin, dont j'ai tant à conter, et le déloyal comte Raimond, il y avait depuis longtemps une alliance dont tout le monde parlait en Syrie. Raimond croyait pouvoir s'emparer du royaume, à cause de sa richesse, et parce qu'il était comte de Tripe ; mais, Dieu merci, il ne l'eut pas. À son couronnement, le roi Gui, auquel Dieu avait accordé cet honneur, convoqua tous ses barons sans exception. Le comte de Tripe y fut aussi mandé ; mais inutile de demander s'il se moqua de la convocation, et s'il fit une réponse injurieuse. Le messager s'en retourna, et le comte se mit en route et alla se plaindre à Saladin, disant qu'il ne pouvait rester dans sa terre à cause de la haine du roi Gui à qui le royaume était échu. »
↑Guillaume de Tyr (éd. Robert Burchard Constantijn Huygens), Chronique, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum / Continuatio Mediævalis », , livre XXII, chap. 1, p. 1007 :
« Eodem quoque tempore Dominus Boamundus Antiochenorum princeps et dominus Raimundus comes Tripolinus, cum nobilis in regnum ingredientes, dominus regem terruerunt, timentem ne res novas moliri attentaret : videlicet ne rege regno privato, sibi regnum vellent vindicare. Premebatur enim solito acrius rex aegritudine sua, et singulis diebus leprae signum magis et magis evidens prominebat. Soror autem domini regis, quae marchionis uxor fuerat, adhuc in sua viduitate perseverabat, ducem, ut praemisimus, expectans. Cognoscens ergo rex illorum nobilium, et, licet uterque ejus esset consanguineus, suspectum habens adventum, sorori maturat nuptias ; et, quamvis nobiliores et prudentiores, et ditiores etiam in regno, tum de advenis, tum de indigenis possent reperiri, penes quos multo commodius, quantum ad regni utilitatem, illa posset locari, non satis attendes quod tamen, causis quibusdam intervenientibus, cuidam adolescenti satis nobili, Guidoni videlicet de Liziniaco, filio Hugonis Bruni, de episcopatu Pictavensis ex insperato traditur, infra paschalia, praeter morem, solemnia. »
A la même époque, le seigneur Bohémond, prince d’Antioche, et le seigneur Raymond, avec des nobles étant entrés dans le regnum, effrayèrent beaucoup le seigneur roi, qui craignit qu’ils ne vinssent tenter contre lui quelque entreprise extraordinaire, comme priver le roi du regnum, et de s’emparer eux-mêmes du royaume. Le roi, en effet, était consumé d’un mal dévorant plus vivement encore que d’ordinaire, et de jour en jour les caractères de la lèpre se développaient en lui avec plus d’évidence. Sa sœur, qui avait épousé d’abord le marquis de Montferrat, continuait à vivre dans le veuvage, et attendait, comme je l’ai dit, le duc de Bourgogne. Cependant le roi, connaissant bien les nobles qui venaient d’entrer dans ses États, et se méfiant d’eux, quoique l’un et l’autre fussent ses parents, se hâta de conclure le mariage de sa sœur, et quoiqu’il eut pu trouver même dans le regnum, soit parmi les étrangers, soit parmi les indigènes, des hommes plus nobles, plus sages, plus riches, et qui eussent mieux convenu pour l’établissement de sa sœur, surtout par rapport aux intérêts publics, le roi, ne s’arrêtant pas assez à considérer qu’un empressement excessif peut tout gâter, donna sa sœur en mariage, tout-à-fait à l’improviste, mais non cependant sans quelques motifs qui déterminèrent son choix, à un jeune homme assez noble, Gui de Lusignan, fils de Hugues le Brun, du pays de Poitiers ; et cette solennité fut célébrée, contre tout usage, pendant les fêtes de Pâques.
↑Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem (éd.Hans Eberhard Mayer et Jean Richard), vol. 2, Hanovre, Hahnsche Buchhandlung, coll. « Monumenta Germaniae Historica / Diplomata Regum Latinorum Hierosolymitanorum » (no 6), (lire en ligne), no 423, p. 719-720.
1181, 1er mars, Acre : Commutation en faveur de l'abbé Jean du Mont-Thabor.
↑Benjamin Bourgeois, La royauté : dynamiques et représentations. Royaumes de Jérusalem, Chypre et Arménie cilicienne. XIIe – XIVe siècle, t. 1 (Thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Isabelle Augé), Université Paul Valéry - Montpellier III, (lire en ligne [PDF]), p. 217-218.
↑Die Urkunden der Lateinischen Könige von Jerusalem (éd.Hans Eberhard Mayer et Jean Richard), vol. 2, Hanovre, Hahnsche Buchhandlung, coll. « Monumenta Germaniae Historica / Diplomata Regum Latinorum Hierosolymitanorum » (no 6), (lire en ligne), no 423, p. 719-720.
1181, 1er mars, Acre : Commutation en faveur de l'abbé Jean du Mont-Thabor.
↑Pierre Aubé, Baudouin IV de Jérusalem : roi lépreux, Paris, Perrin, , p. 250.
↑Guillaume de Tyr (éd. Robert Burchard Constantijn Huygens), Chronique, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum / Continuatio Mediævalis », , livre XII, chap. 28, p. 1053-1054 :
« Nunquam enim legitur tantam ex universo Orientali tractu convenisse tam equitum quam peditum multitudinem,nec ab aliquibus traditur senioribus adeo armatam in unum coisse manum ex privatis regni viribus : erant enim eis equites ad mille trecentos, peditum vero armatorum egregie quindecim milium summam dicebatur numerus excedere. Preterea magni et admirabiles preerant exercitui duces, illustres genere et armorum experientia preclari, dominus videlicet Boamundus tercius Antiochenus princeps, dominus Raimundus comes Tripolitanus, dominus Henricus dux Lovannie, nobilis de imperio Theutonicorum princeps, Radulfus de Malleone, inclitus de Aquitania vir, exceptis regni principibus, qui erant Guido comes Joppensis, Rainaldus de Castellione dominus Terre ultra Jordanem, qui aliquando fuit princeps Antiochenus, Balduinus de Ramis, Balianus Neapolitanus, frater ejus, Rainaldus Sydoniensis, Galterus Cesariensis, Joscelinus regis senescalus. »
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 141-143.
↑Pierre Aubé, Baudouin IV de Jérusalem : roi lépreux, Paris, Perrin (réimpr. 1999) (1re éd. 1981), p. 453.
↑Raoul de Coggeshall (éd. Joseph Stevenson), Chronicon Anglicanum, Ex Codicibus manuscriptis, Londres, Longman, (lire en ligne), De Expugnatione terræ sanctæ per Saladinum : De comitissa Jopensi inuncta in reginam, et de dissensione procerum, p. 209. :
« Ingresso itaque viam universæ carnis rege Baldewino puero, Latinorum rege septimo immo octavo »
↑La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), no 17, p. 30 :
« Si dirons dou roi Baudoyn l'enfant qui en Acre estoit en la garde dou conte Jocelin, l’oncle sa mere. Maladie le prist, si fu morz. »
↑La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 54.
↑La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), no 78, p. 88.
« Verumtamen rex Ricardus, super ipsum motus pietate, et propter ipsius notam probitatem, insulæ Cypri, quamvis eam prius Templarii a rege emissent, eidem contulit gratis imperium. Sicque rex Guido, Templariorum emptionis commutata conditione, insulæ Cypri factus est imperator. »
« Et rex Angliæ dedit in excambium regi Gwidoni insulam de Cypre, in vita sua tenendam. »
↑La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), no 134, p. 137-139 :
« Et quant le rei Richart ot l'isle de Chipre reseue dou Temple, et la teneit en son demaine, le rei Guy qui estoit remes sans terre et sans reiaume vint au rei Richart et li dist : « Sire, vos savés que je sui deserités et sans reiaume. Se vostre plaisir fust, je vos voreie prier que vos me vendissiés l'isle de Chypre por autant com vos l'avés vendue au Temple ». le rei li otreia, et dist que bien li plaiseit que il l'eust por autant. Grant joie en ot le rei Guy, et tantost parla a son chancelier qui se nomeit Piere d'Angolesme, qui estoit evesque de Triple. Il li dist coment il aveit achetee l'isle de Chypre, et mestier li estoient li ami, et que il porchasast coment il peust avoir l'emprunt de cest aveir. Il li demanda : « Combien avés vos de terme de paier iceste devant dite pecunie ? » Et li dist que il aveit respit de .ij. meis. Li evesque respondi que dedenz .ij. meis Dieu li avroit bien conseillie. Li evesque si mut tantost en une galie et ala a Triple. Il enprunta de Saïs, .j. borgeis de Triple, et de Johan de la Moneie et des autres preudeshomes LX M besanz, et ains que le mois fust passés aporta il le devant dit avoir au rei Guy, si que il paia le rei Richart si come il li ot en covenant. Et puis s'en ala recevoir l'isle de Chypre et metre sei en saisine. Les LX M besanz qui estoient remes a paier, le rei Richart les demanda au rei Guy, et il li requist que il li donast respit jusques atant que il fust saisi de l'isle. Et apres ce que il fust saissi, le rei Richart li manda requerant les LX M besanz. Le rei Gui li manda preiant que il li clamast quite, porce que il esteit povres et deseritz, et ainz que il fust reis avoit il esté son home, et que il li deust clamer quite. Le rei Richart en fu corteis, ne puis ne li demanda riens. »
↑La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 158.
↑La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 159.
« Eodem anno, obiit Gwido quondam rex Jerusalem, cui rex Ricardus Angliæ vendiderat insulam Cypri. Quo defuncto, Aymery frater suus factus est dominus Cypri. »
↑La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197) (éd. Margaret Ruth Morgan), t. XIV : Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Paul Geuthner, (lire en ligne), p. 161 :
« et laissa le reiaume de Chypre a Joffrei son frere. Il fu mandés querre. Il n'i vost venir Ciaus de l'isle de Chypre eslurent Heymeri. »
Gui de Lusignan mourut en avril ou mai 1194.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 164 :
« Mais les barons de Chypre n'oublient pas le seigneur de Vouvant car, lorsque Guy décède sans enfants en avril 1194, ils font appel à lui pour les gouverner. Mais comme il est rentré en Poitou, il décline leur invitation et laisse l'île à son cadet, Aimery, qui succède à Guy comme seigneur de Chypre. »
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 15 (« L'insertion des Lusignan dans le réseau aristocratique de l'Orient latin (années 1170-1180) »), p. 174..
↑Benjamin Bourgeois, La royauté : dynamiques et représentations. Royaumes de Jérusalem, Chypre et Arménie cilicienne. XIIe – XIVe siècle, t. 2 (Thèse de doctorat en histoire, sous la direction d'Isabelle Augé), Université Paul Valéry - Montpellier III, (lire en ligne [PDF]), Section 1 : Généalogies, chap. 4 (« Descendance d’Isabelle »), p. 5-6.
↑ a et bGustave Schlumberger, « Quelques sceaux de l'orient latin au moyen âge », dans Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France, t. IV, Paris, Klincksieck, (lire en ligne), no 9 : Sceau d'Amaury II, roi de Jérusalem et de Chypre, p. 261-263.
Gustave Schlumberger, « Quelques sceaux de l'orient latin au moyen âge », Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France, 7e série, t. 4, Paris, C. Klincksiek, 1903, p. 253-273. [lire en ligne]
SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Amaury II de Lusignan », https://sigilla.irht.cnrs.fr/, Université de Poitiers. [lire en ligne]
Bibliographie
Florian Besson, Les barons de la chrétienté orientale : Pratiques du pouvoir et cultures politiques en Orient latin (1097-1229), Thèse de doctorat en histoire médiévale sous la direction d’Élisabeth Crouzet-Pavan, Université Paris-Sorbonne, 2 vol., 2017. [lire en ligne]
Benjamin Bourgeois, La royauté : dynamiques et représentations. Royaumes de Jérusalem, Chypre et Arménie cilicienne. XIIe – XIVe siècle, Thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Isabelle Augé, Université Paul Valéry - Montpellier III, 2 tomes, 935 p., . [lire en ligne]
Cécile Khalifa, La défense de l’île de Chypre sous la domination franque de 1192 à 1489, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction d'Isabelle Augé et d'Angel Nicolaou-Konnari, Université Paul Valéry - Montpellier III, 468 p., . [lire en ligne]
Tom Maunoury, Les règnes de Guy de Lusignan (1186-1192) et d’Amaury de Lusignan (1197-1205) à Jérusalem et à Chypre : les transformations de l’Orient latin à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle, Mémoire sous la direction de Xavier Hélary, Université Jean-Moulin-Lyon-III, 2020. [lire en ligne]
Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., . [lire en ligne]