Réseau routier de la Haute-Savoie
Cet article présente l'histoire, les caractéristiques et les événements significatifs ayant marqué le réseau routier du département de la Haute-Savoie en France. Au , la longueur totale du réseau routier du département de la Haute-Savoie est de 9 265 kilomètres, se répartissant en 173 kilomètres d'autoroutes, 28 kilomètres de routes nationales, 2 987 kilomètres de routes départementales et 6 077 kilomètres de voies communales. HistoireXVIIIe siècleDe 1750 à 1784, l’ensemble du réseau routier est pour la première fois cartographié à grande échelle (au 86400e) et de manière complète par Cassini de Thury, à la demande de Louis XV. Ces cartes sont d’une grande richesse toponymique, mais d’une grande pauvreté quant à la figuration du relief et de l’altimétrie. De même les chemins secondaires sont rarement représentés, du fait d’une part de leur état médiocre, d’autre part de leur faible importance économique. Le département de la Haute-Savoie a fait partie jusqu'en 1860 d'un État indépendant constitué et gouverné depuis le XIe siècle par la Maison de Savoie. Il n’y a donc pas de cartes de Cassini du département de la Haute-Savoie. XIXe siècleL’Atlas national illustré réalisé par Victor Levasseur est un précieux témoignage du XIXe siècle, les cartes coloriées à la main sont entourées de gravures indiquant statistiques, notes historiques et illustrations caractéristiques des départements. Sur ces cartes sont représentées les routes, voies ferrées et voies d'eau. Par ailleurs, les départements sont divisés en arrondissements, cantons et communes. Il n’y a pas non plus de carte de Levasseur du département de la Haute-Savoie. XXe siècleRéforme de 1930Devant l'état très dégradé du réseau routier au lendemain de la Première Guerre mondiale et l'explosion de l'industrie automobile, l'État, constatant l'incapacité des collectivités territoriales à remettre en état le réseau routier pour répondre aux attentes des usagers, décide d'en prendre en charge une partie. L'article 146 de la loi de finances du prévoit ainsi le classement d'une longueur de l'ordre de 40 000 kilomètres de routes départementales dans le domaine public routier national[3]. En ce qui concerne le département de la Haute-Savoie, ce classement devient effectif à la suite du décret du [4]. Réforme de 1972En 1972, un mouvement inverse est décidé par l'État. La loi de finances du prévoit le transfert dans la voirie départementale de près de 53 000 kilomètres de routes nationales[5]. Le but poursuivi est[6] :
Le transfert s'est opéré par vagues et par l'intermédiaire de plusieurs décrets publiés au Journal officiel. Après concertation, la très grande majorité des départements a accepté le transfert qui s'est opéré dès 1972. En ce qui concerne le département de la Haute-Savoie, le transfert est acté avec un arrêté interministériel publié au journal officiel le [7]. XXIe siècleRéforme de 2005Une nouvelle vague de transferts de routes nationales vers les départements intervient avec la loi du relative aux libertés et responsabilités locales, un des actes législatifs entrant dans le cadre des actes II de la décentralisation où un grand nombre de compétences de l'État ont été transférées aux collectivités locales. Dans le domaine des transports, certaines parties des routes nationales sont transférées aux départements et, pour une infime partie, aux communes (les routes n'assurant des liaisons d'intérêt départemental)[8]. Le décret en Conseil d’État définissant le domaine routier national[9] prévoit ainsi que l’État conserve la propriété de 8 000 kilomètres d’autoroutes concédées et de 11 800 kilomètres de routes nationales et autoroutes non concédées et qu'il cède aux départements un réseau de 18 000 kilomètres[10]. Dans le département de la Haute-Savoie, le transfert est décidé par arrêté préfectoral signé le [11]. 358 kilomètres de routes nationales sont déclassées. La longueur du réseau routier national dans le département passe ainsi de 386 kilomètres en 2004 à 29 en 2006 pendant que celle du réseau départemental s'accroît de 2 558 à 2 964 kilomètres. CaractéristiquesConsistance du réseauLe réseau routier comprend cinq catégories de voies : les autoroutes et routes nationales appartenant au domaine public routier national et gérées par l'État[12], les routes départementales appartenant au domaine public routier départemental et gérées par les conseils généraux[13] et les voies communales[14] et chemins ruraux[15] appartenant respectivement aux domaines public et privé des communes et gérées par les municipalités. Le linéaire de routes par catégories peut évoluer avec la création de routes nouvelles ou par transferts de domanialité entre catégories par classement ou déclassement, lorsque les fonctionnalités de la route ne correspondent plus à celle attendues d'une route de la catégorie dans laquelle elle est classée. Ces transferts peuvent aussi résulter d'une démarche globale de transfert de compétences d'une collectivité vers une autre. Au , la longueur totale du réseau routier du département de la Haute-Savoie est de 9 087 kilomètres, se répartissant en 173 kilomètres d'autoroutes, 28 kilomètres de routes nationales, 2 946 kilomètres de routes départementales et 5 941 kilomètres de voies communales. Il occupe ainsi le 68e rang au niveau national sur les 96 départements métropolitains quant à sa longueur et le 45e quant à sa densité avec 2,1 kilomètres par km2 de territoire[16]. Trois grandes réformes ont contribué à faire évoluer notablement cette répartition : 1930, 1972 et 2005. L'évolution du réseau routier entre 2002 et 2017 est présentée dans le tableau ci-après.
Réalisations ou événements récentsCette section a pour objet de recenser les événements marquants concernant le domaine de la Route dans le département de la Haute-Savoie depuis 1990. Seront ainsi citées les déclarations d’utilité publique, les débuts de travaux et les mises en service. Seuls les ouvrages les plus importants soit par leur coût soit par leur impact (déviation de bourgs) seront pris en compte. De même il est souhaitable de ne pas recenser les projets qui n’ont pas encore fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique. Notes et références
Articles connexes
Sources
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