Pierre Gastaud perd son père, chef de chœur à l’Opéra de Nice, en 1929, ce qui l’oblige à travailler très jeune. En 1938, il a déjà exercé de nombreux métiers dont celui de garçon boucher, mais aucun ne l’intéresse réellement. Il se passionne pour une seule chose : le dessin, qu’il pratique tous les jours.
Sa première rencontre marquante est celle du peintre Maurice Mendjizky.
Pierre Gastaud collabore au journal Le Patriote niçois en réalisant des dessins satiriques sur le monde politique et le monde ouvrier en particulier.
En parallèle, avec ses amis peintres, il forme un groupe auquel il est demandé d’organiser une exposition à la bourse du travail ainsi que des débats pour une importante manifestation appelée « France–Ligurie », réunissant des peintres, des poètes et des écrivains français et italiens.
De Nice, Pierre Gastaud déménage à Antibes[1]. Il retrouve ainsi André Verdet, Jacques Prévert, Xavier Longobardi, Ladislas Kijno, Paul Revel, Germaine Richier et parfois Picasso venu à Antibes à la demande de Romuald Dor de la Souchère. Le débat sur la peinture abstraite, informelle anime leurs rencontres. À eux tous, ils créent ce qui pourrait être appelé l'École d’Antibes[réf. nécessaire]. À cette même époque, il rencontre celle qui est sa compagne depuis près de cinquante ans, l'artiste peintre Élisabeth Adams (1924-2012)[2]. Les années qui suivent lui font multiplier les rencontres artistiques et intellectuelles comme Albert Féraud, avec qui il travaillera dans un grand atelier à Bagneux, ou Paul Revel dont il organisera l'exposition posthume.
« Je considère l'espace à peindre comme une arène où s'affrontent les éléments les plus contradictoires, formes agressives (couleurs) inharmoniques : "La Vie". À l'affût, mes quatre yeux disponibles, je parcours le ciel et la terre. » — Pierre Gastaud[réf. nécessaire]
« Autodidacte, il n'expose qu'à partir de 1950 et ne se consacre entièrement à la peinture qu'après 1951. Il pratique alors une sorte de paysagisme abstrait aux tons parfois violents. » - Gérald Schurr[11]
immeubles H.L.M. : Pierre Gastaud et Ladislas Kijno, Poème de Jean-Pierre Lemesle, installées en 1976, en collaboration avec Ladislas Kijno, peintures sur panneaux métal provenant de l'exposition du plateau d'Assy de 1973[14].
2-5, avenue de l'Abbé-Roger-Derry : Sans titre, 1995, peinture polyuréthane[15].
Sous la direction de Jean-Louis Ferrier (avec la collaboration de Yann Le Pichon ; préface de Pontus Halten), L'aventure de l'art au XXe siècle, Éditions du Chêne, 1999.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.
Frédéric Altmann et Jean-Louis Ferrier, Pierre Gastaud, Éditions de l'Ormaie, 2003.