Philippe[1] ou Philippa de Dammartin (av. 1227-ap. 1277) est une noble de la haute aristocratie française du XIIIe siècle. Par sa mère, elle descend des capétiens : son arrière-grand père est le roi de FranceLouis VII le Jeune.
Philippa est la belle-mère de Marie d'Exoudun (v. 1232-), née du second mariage de Raoul II avec Yolande de Dreux (1216-)[19], unique enfant et héritière de son époux. En , peu après le décès de Raoul II d'Exoudun, Philippa de Dammartin réussit à obtenir la garde des terres poitevines de sa belle-fille, Marie d'Exoudun, auprès d'Alphonse de Poitiers[20],[21].
Écu burelé d'argent et d'azur de dix pièces brisé d'un lambel de trois pendants de gueules
Commentaires : Blason de Philippa de Dammartin, d'après une empreinte de son contre-sceau appendu à un hommage lige de la comtesse à Alphonse, comte de Poitiers (Paris, novembre 1246).
↑ a et bLes registres d'Innocent IV (1243-1254) recueil des bulles de ce pape (publ. Élie Berger), t. I, Paris, Ernest Thorin, (lire en ligne), no 2665 : Philippæ, relictæ comitis Augis, indulget ut, quamdiu vidua fuerit, privilegiis olim eidem comiti concessis gaudeat, p. 397 :
« Nobili mulieri Philippe »
1247, 6 mai, Lyon : Le pape Innocent [IV] accorde à Philippa [de Dammartin], veuve de Raoul [II d'Exoudun], comte d'Eu, compte tenu de la pureté et de l'intégrité de la dévotion que son défunt mari avait envers l’Église romaine, et du fait qu'il s'était croisé, de pouvoir jouir de tous les privilèges autrefois accordés à son mari pendant le temps de son veuvage.
↑ a et bCartulaire du comté de Ponthieu (éd. Ernest Prarond), t. II : Mémoires de Société d'émulation d'Abbeville, Abbeville, Fourdrinier, (lire en ligne), CLVIII : Port et Noyelles, p. 215-216.
1251, juillet.
↑Cartulaire du comté de Ponthieu (éd. Ernest Prarond), t. II : Mémoires de Société d'émulation d'Abbeville, Abbeville, Fourdrinier, (lire en ligne), CXXXIII : Pour l'obit du comte Simon, p. 182-183.
1239, octobre : Somme à prendre sur la vicomté de Rue pour le décès de Simon, comte de Ponthieu.
↑René de Belleval, Mémoire sur les comtes de Ponthieu de la deuxième race et sur les familles qui sont issues d'eux, Paris, Alcan Lévy, (lire en ligne [PDF]), VI : Marie, p. 6.
Chartes datées de : 1246, 1248, 1248 & 1249 + sceaux et contre-sceaux.
↑Cartulaire du comté de Ponthieu (éd. Ernest Prarond), t. II : Mémoires de Société d'émulation d'Abbeville, Abbeville, Fourdrinier, (lire en ligne), CXLIII : Vente d'un cens sur la vicomté, p. 192-193.
↑Chartes de l'Abbaye de Jumièges (v. 825 à 1204) (éd. Jules-Joseph Vernier), vol. II : 1170-1204, Rouen, Lesteringant, (lire en ligne), CCXVII, p. 179-181.
1200, 19 septembre à décembre, Jumièges : Renaud, comte de Boulogne, du consentement de la comtesse Ide, sa femme, de Raoul et Simon, ses frères, de Mathilde, comtesse de Dammartin, sa mère, donne aux religieux de Jumièges, pour le repos de l'âme de son père Albéric comte de Dammartin, enterré dans ladite abbaye, 11 livres de rentes sur te fief Roger-Vasquet à Lillebonne.
↑Henri Malo, Un grand feudataire, Renaud de Dammartin et la coalition de Bouvines : contribution à l'étude du règne de Philippe-Auguste, Paris, Honoré Champion, (lire en ligne).
↑Cartulaire du comté de Ponthieu (éd. Ernest Prarond), t. II : Mémoires de Société d'émulation d'Abbeville, Abbeville, Fourdrinier, (lire en ligne), CCXV : Le Translay, p. 279-280
1277, août, Le Translay : Lettres de Fondation de la chapelle du Translay.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 842 :
« Les trois femmes successives de son cousin Raoul II d'Exoudun sont en 1222, Jeanne, fille du duc Eudes III de Bourgogne, en 1224, Yolande, sœur du comte Robert III de Dreux, et dans les années 1240, Philippa de Dammartin, fille de Simon, comte d'Aumale et de Ponthieu. »
« Obiit comes de Pontivo Symon quatuor relinquens filias, quarum unam duxit rex Castelle de Hispania Fernandus, et filius ejus Alfunsus duxit filiam regis Arrogonensis. Alteram natu majorem filius vicecomitis de Castro Araudi, tertiam filius comitis de Augo, quartam comes de Roceio. »
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 11 (« Le sous-lignage d'Eu »), p. 170.
↑Le chartrier de l'Abbaye prémontrée de Saint-Yved de Braine, 1134-1250 (éd. Elèves de l'Ecole des Chartes, dir. Olivier Guyotjeannin), Mémoires et documents de l’Ecole des chartes, Paris, École nationale des chartes (no 49), (lire en ligne), B 15, p. 336-337.
1240 : Raoul [II] d'Exoudun, comte d'Eu, confirme la donation faite à Notre-Dame-et-Saint-Yved de Braine par son épouse défunte, Yolande de Dreux, d'une rente de 10 livres provinois sur la terre de Paars, qui est du fief du comte de Braine, [Jean Ier de Dreux].
↑Layettes du trésor des chartes (éd. Alexandre Teulet), t. II : de l'année 1224 à l'année 1246, Paris, Plon, (lire en ligne), no 3567 : Conventiones initæ inter comitissam Augi et comitem Pictavensem, p. 644.
1246, novembre, Paris : Philippa, comtesse d'Eu, [veuve de Raoul II d'Exoudun] fait hommage lige au comte de Poitiers, Alphonse, de la garde des terres que son mari défunt tenait dans le comté de Poitiers. Elle lui a remis en gage le château de Civray pour qu'il le tienne pendant cinq ans. Elle lui versera annuellement pour l'entretien du château et de la garnison la somme de 120 livres, à raison de 40 livres en trois annuités puis il lui rendra le château, sauf si d'ici là elle a perdu la garde en s'étant remariée auquel cas le comte gardera le château jusqu'à la majorité de l'héritier. À sa restitution, elle et les héritiers du château devront donner des garanties au comte que le château lui sera remis lorsqu'il en fera la demande. Elle jure sur les Évangiles, que les châteaux de Melle, de Chizé et toutes les autres forteresses qu'elle tient de lui seront remises si cela lui était demandé. L'héritier, lorsqu'il aura atteint sa majorité sera tenu de faire de même.
↑Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 568 ; 571 ; 816 ; 866 ; 900 :
« Lorsque Raoul II d'Exoudun meurt, le 2 septembre 1246, sa veuve, Philippa de Dammartin, vient directement traiter avec Alphonse de Poitiers, suzerain des Exoudun, pour leurs terres poitevines. Elle obtient de pouvoir assurer le bail de l'héritage de sa fille Marie qui lui serait ôtée si elle venait à se remarier. Le château de Civray doit pourtant être abandonné au comte de Poitiers à titre de garantie. »
↑ a et bDominique Barthélemy, Les Deux âges de la seigneurie banale : pouvoir et société dans la terre des sires de Coucy, milieu XIe – XIIIe siècle, Paris, Publications de la Sorbonne, (lire en ligne), chap. IV (« Élaboration d’une baronnie (XIIIe siècle) »), Les héritiers d’Enguerran III, § 205.
↑Jean de Joinville (trad. Natalis de Wailly), Histoire de Saint Louis, Credo et à Louis X, Paris, Firmin-Didot, (lire en ligne), XLV : Passage du fleuve à gué ; mort du comte d'Artois, p. 120, § 219 :
↑(nl) Historisch genootschap, Codex diplomaticus Neerlandicus, t. V, Utrecht, Kemink en Zoon, (lire en ligne), Gerrit, dye 3e van dye naem, wordt de 6e Graue van Gelre ende Sutphen, p. 111.
↑(nl) Historisch genootschap, Codex diplomaticus Neerlandicus, t. V, Utrecht, Kemink en Zoon, (lire en ligne), Greue Renholt, dye 1e, graue van Gelre ende Sutphen dye 8e graue, p. 188.
↑Théodore Joseph Lacomblet, Urkundenbuch für die Geschichte des Niederrheins, vol. 2 : von dem Jahr 1201 bis 1300 einschliesslich, Düsseldorf, Elberfeld, Schönian, (lire en ligne), no 674, p. 394-395.
↑Théodore Joseph Lacomblet, Urkundenbuch für die Geschichte des Niederrheins, vol. 2 : von dem Jahr 1201 bis 1300 einschliesslich, Düsseldorf, Elberfeld, Schönian, (lire en ligne), no 487, p. 272-273. :
« quod comes Gelrensis dabit filiam suam secundam, ex uxore sua quam nunc habet genitam, in uxorem Theoderico primogenito domini Theoderici senioris filii comitis Cliuensis »
1260, 13 mai
↑Inventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 921 : Philippette, Comtesse d'Eu, troisième femme du comte Raoul III (1246), p. 412.
↑ a et bInventaires et documents publiés par ordre de l'Empereur : Collection de sceaux (éd. Louis Douët d'Arcq), t. I, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), no 921 bis : Philippette, Comtesse d'Eu, troisième femme du comte Raoul III (1246) / contre-sceau, p. 412.
Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., . [lire en ligne].