De 1969 à 1975, Paul Savoie enseigne ensuite la littérature française et anglaise au Collège de Saint-Boniface. Entre 1980 et 1986, il travaille comme agent de programme au Conseil des Arts du Canada et entre 1992 et 1996, il assume diverses fonctions au Conseil des arts de l'Ontario[1]. Depuis 2010, il dirige le Salon du livre de Toronto. Paul Savoie donne également régulièrement des ateliers de poésie aux jeunes[3],[4].
En 1988, il devient le premier écrivain francophone en résidence à la Bibliothèque de référence du Toronto[5]. Il est ensuite écrivain en résidence au Collège universitaire Glendon (1992) ainsi qu'à l'Université d'Ottawa (1997)[1].
Auteur majeure de la littérature franco-ontarienne, il participe au Festival franco-anglais de poésie à Paris (1994). Il part ensuite en France et en Belgique aux côtés de quatre poètes Canadiens français[1],[6],[7].
En poésie, il publie plusieurs recueils dont Bois brûlé (Éditions du Noroît, 1989), Rivière et mer (L'Interligne, 2006), L'heure ovée (Éditions du Noroît, 2015) ainsi que Ce matin (Éditions David, 2020)[8],[6].
Paul Savoie publie également des récits et des nouvelles dont Mains de père (Éditions du Blé, 1995), À tue-tête (L'Interligne, 1999), L'autre bout du monde (L'Interligne, 2009), Dérapages (L'Interligne, 2012) ainsi que 24 mouvements pour un soliste (Éditions du Blé, 2014)[9],[10],[11],[12].
On retrouve ses œuvres dans des anthologies de la poésie franco-manitobaine, de la poésie franco-ontarienne ainsi que de la poésie québécoise[2].
Dans Francophonies d'Amérique, J. Roger Léveillé décrit l'œuvre de Paul Savoie :
Plus de vingt années d'écriture; une œuvre abondante, exemplaire, tout à fait sous-estoiée, écrite en deux langues et en de multiples formes. En même temps, les recueils se sont succédé avec une constance acharnée au cours des ans, à l'affût toujours de la même réalité minimale et de la même rencontre privilégiée avec l'Autre dans l'amour. [...] En fait, ce qui caractérise sans doute le plus la poésie de Paul Savoie, c'est la conscience de l'origine tou- jours recommencée du spectacle dans la parole universelle[2].
Parallèlement à sa carrière d’écrivain, Paul Savoie est pianiste et compositeur[12]. Il écrit des pièces musicales qu’il présente en spectacle sous forme d’improvisations musicales. Au début des années 1970, il écrit plusieurs chansons avec divers compositeurs du Manitoba dont l’une, Monsieur Soleil, devient un classique de la chanson franco-manitobaine[2].
Récipiendaire du Prix Consulat de France (1996), il est également président de la Société des écrivaines et écrivains de Toronto. Paul Savoie siège sur le comité exécutif de la League of Canadian Poets[1].
↑Marguerite Andersen, « Paul Savoie : lire du poète devant la menace de tout perdre », Liaison, no 53, , p. 13–13 (ISSN0227-227X et 1923-2381, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bMarika Bellavance, « Ce matin , un recueil de poésie entre l'avant et l'après », ICI Radio-Canada,
↑Andrée Lacelle, « Mettre au large son cœur / Paul Savoie, Rivière et mer, préface de J.R. Léveillé, collection « Bibliothèque canadienne-française », Ottawa, Éditions de L’Interligne, 2006, 214 p. », Liaison, no 133, , p. 59–60 (ISSN0227-227X et 1923-2381, lire en ligne, consulté le )
↑Andrée Lacelle, « Le récit d’une filiation / Paul Savoie, Mains de père, récit, Saint-Boniface, Éditions du Blé, 1995, 142 pages », Liaison, no 84, , p. 33–33 (ISSN0227-227X et 1923-2381, lire en ligne, consulté le )
↑Ève Dumas, « Le plein de mots, le vide de maux. Paul Savoie : À Tue-tête », Le Droit, , p. A14.
↑Lucie Hotte, « Crier à voix basse / Paul Savoie, à tue-tête, récit, Collection « Vertiges », Les Éditions L’Interligne », Liaison, no 107, , p. 32–32 (ISSN0227-227X et 1923-2381, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bPaul-François Sylvestre, « Quand écrire donne un sens à une vie », L'Aquilon (Yellowknife, TNO) • Vol. 30 n° 6., , p. 8.
↑Évelyne Voldeng, « L’être humain dans toute sa complexité / Marguerite Andersen et Paul Savoie, Conversations dans l’Interzone, roman, Sudbury, Prise de parole, 1994, 133 pages », Liaison, no 80, , p. 33–33 (ISSN0227-227X et 1923-2381, lire en ligne, consulté le )
↑Sylvie Mousseau, « Dyane Léger: la poésie à quatre mains : La poète de Moncton signe un nouvel ouvrage poétique avec Paul Savoie », L'Acadie Nouvelle, , p. 19.
↑« Prix et distinctions », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 86, , p. 64–64 (ISSN0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
↑« Paul Savoie », sur fr.freejournal.info (consulté le )