Associé dans un même cabinet avec Jules Denfer (1838-1914) en 1885, ils réalisent tout d'abord des lycées à Roanne et à Saint-Étienne puis l'agrandissement de la cristallerie de Sèvres et élaborent leur première centrale électrique 53 rue des Dames à Paris. Doté d'une double compétence d'ingénieur et d'architecte, Friesé les met toutes deux au service de ses réalisations industrielles. Il réalise, seul à partir de 1891, des commerces, immeubles de rapport, des villas et de nombreux bâtiments industriels dans l'Essonne actuelle (grands moulins de Corbeil, la malterie du Baron Max Springer à Ris-Orangis et la papeterie Darblay).
Son collaborateur Eugène Haug (lui aussi strasbourgeois) lui succède à la tête de son cabinet. Il sera l'architecte des Grands Moulins de Pantin.
Prix et distinctions
Prix
1882 : deux prix et une mention au concours du Trocadéro pour ses constructions scolaires.
1900 : usine électrique de la Compagnie parisienne d'air comprimé, médaillée à l'Exposition universelle.
1904 : première médaille du Salon des artistes français pour l'usine du métropolitain de Bercy (ainsi qu'une dizaine de prix internationaux pour cette même usine).
Charles Friesé, son fils (né en 1901) est lui-même architecte et collabore avec Henri Sauvage, en tant que chef de projet, pour les grands magasins de la Samaritaine, à Paris, et Decré de Nantes. Après la destruction de ce dernier en 1943, il dirige, entre 1947 et 1951, l'édification du nouveau bâtiment selon un plan très différend. En 1953, il dessine le plan du cimetière Parc de Nantes, où il est inhumé. Il a laissé un important legs au musée du fort de la Pompelle. Il épouse en 1960 Victoire Durand-Gasselin, également architecte, auteur du plan du temple protestant de Nantes.
1899 : centrale électrique le Triphasé d'Asnières-sur-Seine (en grande partie détruite)[8] et siège social de la CMP avec centrale électrique, Quai de la Rapée.
Patrick Cabanel, « Friesé, Paul-Émile », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 2 : D-G, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2020, p. 676 (ISBN978-2-84621-288-5).
Hugues Fiblec, Paul Friesé, 1851-1917, Architectures de l'âge industriel, éd. Norma, coll. « Les années modernes », 1992, 159 p. (ISBN978-2909283029).
E. Mittmann, « Architecture de l'industrie électrique et cadre urbain. La confrontation entre la France et l'Allemagne », Bulletin d'histoire de l'électricité, 1994, n° 24, pp. 43-64.
article sur l'influence de l'architecture germanique dans les œuvres de Friesé.