Oricourt
Oricourt est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Son territoire comprend une colline sur le flanc nord de laquelle le village est construit. Son altitude varie de 278 à 393 mètres, la mairie se situant à 344 mètres. La commune fait partie des collines pré-jurassiennes et comprend une grande partie de forêt. L'histoire de la commune est marquée par la présence d'un fief. Elle est connue pour son château fort ; le tourisme y est assez développé. GéographieSituationOricourt se trouve au sud-est de l'arrondissement de Lure. Elle est située au sud de la Haute-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté, dans l'est de la France. Les villes les plus proches sont Lure (12 km), Vesoul (17 km) et Héricourt (27 km)[1]. Communes limitrophes
TopographieLe village est bâti sur les hauteurs d'un petit massif. L'altitude varie de 278 à 393 mètres[1]. HydrographieLe ruisseau du Pré de la Croix s'écoule au nord de la commune et rejoint le Lauzin qui longe la commune à l'ouest, ensemble ils vont ensuite se jeter dans l'Ognon . Une source d'eau potable est captée[1]. GéologieOricourt est construite sur le plateau de Haute-Saône, sur un sol daté du Trias supérieur et moyen recouvert d'alluvions du Quaternaire près des cours d'eau[2]. La commune se trouve dans le voisinage immédiat du bassin houiller keupérien de Haute-Saône, notamment exploité pour son gypse, son sel gemme (sous forme de saumure) et sa houille à Vy-lès-Lure, Gouhenans, Mélecey ou encore Saulnot[3], elle est construite sur le gisement de schiste bitumineux de Haute-Saône daté du Toarcien[4]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 136 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 10,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villersexel Sa », sur la commune de Villersexel à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 037,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,4 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9]. Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11]. Faune et floreVillersexel est couverte d'une forêt de feuillus comprise entre l'étage collinéen et l'étage montagnard du massif du Jura. La commune compte 8 espèces indigènes (Platanthera bifolia, Orchis mascula, Lathyrus, Neottia nidus-avis , Himantoglossum hircinum, Anacamptis pyramidalis, Anacamptis morio, Sus scrofa Linnaeus et Capreolus capreolus)[12]. UrbanismeTypologieAu , Oricourt est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lure, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[14]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,9 %), prairies (31,8 %), zones agricoles hétérogènes (24,9 %), terres arables (0,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. Morphologie et urbanismeOricourt est un village de campagne qui fait partie du SCOT du pays des Vosges saônoises[18]. LogementEn 2016, le nombre total de logements à Oricourt était de 24 dont 18 résidences principales, 3 résidences secondaires et logements occasionnels et 3 logements vacants. La commune totalisait 21 maisons et 1 appartement[A 1]. La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 94,4 %, en 2016. Il n'existe pas de logements HLM[A 2]. Risques naturels et technologiquesLa commune est installée sur une zone sismique de niveau 3. Il existe des risques géologiques localisés à cause de la présence de cavités minières (possibilités de mouvements de terrains miniers). Il existe également des risques liés au transport de matières dangereuses[19]. Transport et voies de communicationsLa commune est située à proximité du passage de la LGV Rhin-Rhône, la gare la plus proche est celle de Belfort - Montbéliard, située à 38 km. La gare de Lure est établie à 12 km, sur la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville[1]. La commune est traversée par la départementale 123 reliée à un axe plus importants : la départementale 486 qui relie la double-voie expresse E54 et la nationale 19 à l'autoroute A36[1]. ToponymieLe nom de la localité est attesté sous les formes Orrecortis (1157), Aureacurtis et Aurea corte (1170), Oirecour et Oricort (1256)[20], Oricourt (depuis 1793)[21]. Ernest Nègre voit dans le nom d'Oricourt l'anthroponyme germanique Alricus, suivi de cortem[20] issu du latin classique cohort « cour de ferme, domaine » ; Oricourt signifierait donc le « domaine d'Alricus ». Le nom d'Oricourt fut porté par la famille de seigneur propriétaire du château fort[B 1]. HistoireMoyen ÂgeLa première mention d'Oricourt dans les textes date de 1156[20]. En 1170, un différend éclate entre Gaucher d'Oricourt et l'abbaye de Bellevaux ; Amédée II de Montfaucon intervient alors comme médiateur et se porte garant de Gaucher[B 1]. Le fief d’Oricourt était très réduit au XIIIe siècle, et comportait le territoire des communes actuelles d'Oricourt, Oppenans, plus une partie d'Aillevans, Arpenans, Borey et Moimay[réf. nécessaire]. En 1406, les terres appartiennent à Jean de Blamont issue d'une famille originaire de Lorraine ayant fait des alliances dans le comté de Bourgogne. Ces terres intègrent par la suite la seigneurie de Montjustin[B 1],[B 2]. Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne, en devient propriétaire en 1435. Temps modernesDes terriers sont rédigés en 1464, 1548 puis de 1607 à 1614 pour établir les droits des seigneurs et des habitants dans la circonscription du village[B 2]. Époque contemporaineUne carrière exploitée du calcaire daté du Jurassique au milieu du XIXe siècle[B 2]. Oricourt a été réuni à Aillevans en 1807 et est redevenue une commune en 1819[21]. Politique et administrationRattachements administratifs et électorauxLa commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône. Elle fait partie depuis 1790 du canton de Villersexel[21]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, le canton s'est agrandi, passant de 32 à 47 communes. IntercommunalitéLa commune s'est associée avec d'autres dès 1965 dans le cadre d'un syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM), prédécesseur de l'actuelle communauté de communes du Pays de Villersexel, dont elle demeure membre. Liste des mairesPopulation et sociétéDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25]. En 2022, la commune comptait 34 habitants[Note 3], en évolution de −10,53 % par rapport à 2016 (Haute-Saône : −1,4 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Manifestations culturelles et festivitésLe château a accueilli en son premier festival de jazz de l'association BledArt[27]. ÉconomieEn 2016, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 21 personnes, parmi lesquelles on comptait 81,0 % d'actifs dont 52,4 % ayant un emploi et 28,6 % de chômeurs contre 10,5 % en 2011[A 3]. On comptait trois emplois dans la zone d'emploi, chiffre stable depuis 2011. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 11, l'indicateur de concentration d'emploi est de 27,3[A 4]. Le taux d'activité parmi les 15 ans ou plus a atteint 48,6 % en 2016[A 4]. Au , Oricourt comptait trois établissements, le premier dans l'agriculture (l’élevage bio du Sépoix[28]), le deuxième dans le commerce divers et le troisième dans le secteur administratif[A 5]. L'agriculture communale est dominée par le polyélevage tandis que les alentours sont davantage orientés vers l'élevage bovin pour la production de lait de vache[29]. Culture locale et patrimoineLieux et monumentsLe château médiévalLe château d'Oricourt, datant des XIIe, XVe, XVIIIe et XIXe siècles[30], propriété privée[31], est le château fort le mieux conservé de Franche-Comté[32]. Entouré par de profonds fossés, il est protégé par deux enceintes complétées de deux hautes tours carrées de plus de 25 mètres, d'une tourelle intermédiaire, de la tour dite « des latrines » et d'un moineau. La première enceinte enserre la basse-cour avec ses bâtiments de ferme, et la deuxième la haute-cour avec ses habitations primitives. Dans cette dernière, on trouve des caves, une boulangerie, des galeries, une tourelle d'escalier, un puits de 2 mètres de diamètre et 22 mètres de profondeur, une citerne, une vaste salle à manger et une chapelle dont la restauration et l'ouverture au public est programmée. Le donjon, primitivement bien plus haut qu'aujourd'hui, a été transformé au XVIIIe siècle avec le percement de grandes fenêtres et la construction d'une immense charpente et toiture très aiguë. Hors les murs côté village se situe le colombier du château, bâti en 1690 et comportant encore l'ensemble de ses boulins en torchis, accessibles grâce à une échelle tournante récemment restaurée. Il a remplacé un premier pigeonnier situé en contrebas de la forteresse à proximité de la "cuve", rare puisoir médiéval encore en eau aujourd'hui, qui alimentait le potager du château. Le plus illustre propriétaire que le château ait connu fut Nicolas Rolin, chancelier de Bourgogne, au XVe siècle, fondateur des hospices de Beaune et immortalisé par Jan Van Eyck dans : « La Vierge du chancelier Rolin » conservé au Louvre.
La mairieConstruite au milieu du XIXe siècle en deux temps, sur une place aplanie par les habitants de l'époque, elle dispose d'un clocheton élevé en 1900, couvert en ardoise (originellement en "écaille de poisson"), et surmonté d'un magnifique coq. Elle a abrité l'école communale jusque dans les années 1960. Les maisons anciennesLe village est constitué de plusieurs maisons anciennes, datant de la fin du XVe au XIXe siècle[33]. En 2002, l'une d'elles a reçu pour sa restauration le premier label délivré par la fondation du Patrimoine en Franche-Comté. L'ancien four banal, transformé en habitation, a été construit en 1687 parallèlement au second colombier. Les fontaines et les puitsIl demeure trois fontaines dans le village: la grande Fontaine du Centre, du XIXe siècle[33], bâtie en grès de différentes couleurs et remise en eau en 2016 par le biais d'une souscription, la Fontaine de la Perrotte, datant de 1882, construite en grès rose et malheureusement ruinée, et la Fontaine du Bas, en fonte, installée en 1902 et toujours en eau aujourd'hui. Un puits de marque Dragor sur la place du village, a été installé en 1932 à proximité de la mairie.
Les calvairesSur une base chanfreinée datant probablement du XVIe siècle, la grande croix du centre a été refaite en pierre en 2009, en remplacement et sur le modèle de la croix précédente en bois. La croix de la Perrière, en fer forgé, a vu sa base octogonale de pierre refaite en 2010. Cette même année, la croix du Mont actuelle a remplacé une simple croix de bois. Les trois calvaires ont été restaurés en 2009 et 2010[33]. Personnalités liées à la commune
Voir aussiBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes
Cartes
RéférencesSite de l'Insee
Références aux ouvrages en bibliographie
Autres sources
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