Localisée au sud du département, la commune fait partie de la petite région agricole « la Grande Sologne », vaste étendue de bois et de prés aux récoltes médiocres.
Les limites communales de Mur-de-Sologne et celles de ses communes adjacentes.
Géologie et relief
Avec une superficie de 5 050 ha en 2017, la commune fait partie des 18 communes les plus étendues du département[réf. nécessaire].
L'altitude du territoire communal varie de 88 mètres à 131 mètres[7],[8].
Hydrographie
La commune est drainée par la Croisne (3,595 km), le Conon (3,15 km) et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 38,4 km de longueur totale[9].
La Croisne traverse la commune du nord vers le sud. D'une longueur totale de 16,4 km, elle prend sa source dans la commune de Mur-de-Sologne (Loir-et-Cher) et se jette dans la Sauldre à Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher), après avoir traversé 4 communes[10].
Le Conon traverse la commune du sud-est vers le nord-ouest. D'une longueur totale de 22,8 km, il prend sa source dans la commune de Mur-de-Sologne et se jette dans le Beuvron à Cellettes, après avoir traversé 5 communes[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 674 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Cheverny à 15 km à vol d'oiseau[15], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 675,8 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Paysages
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage, adoptée le et entrée en vigueur en France le , un atlas des paysages de Loir-et-Cher a été élaboré en 2010 par le CAUE de Loir-et-Cher, en collaboration avec la DIREN Centre (devenue DREAL en 2011), partenaire financier[19]. Les paysages du département s'organisent ainsi en huit grands ensembles et 25 unités de paysage[Note 1],[20]. La commune fait partie de l'unité de paysage de « la Grande Sologne », dans la Sologne[21].
À l'échelle régionale, le très important taux de boisement de la Sologne en fait une sorte de gigantesque île de verdure au cœur d'un océan de cultures, entre Beauce et Champagne Berrichonne. La Grande Sologne, localisée au sud-est, entre les vallées de la Loire et du Cher, occupe à elle seule un tiers environ du Loir-et-Cher. Elle déborde ses limites en s'étendant sur le Loiret et le Cher, rejoignant la Forêt d'Orléans au nord-est et couvrant la plus grande partie du coude de la Loire jusqu'aux portes de Bourges, au sud[22].
Milieux naturels et biodiversité
Sites Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[23]. Une partie du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000[24] :
la « Sologne », d'une superficie de 346 184 ha[25].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Le territoire communal de Mur-de-Sologne comprend deux ZNIEFF[26] :
Carte des ZNIEFF de type 1 localisées sur la commune[Note 2].
Carte du site Natura 2000 de type SIC localisée sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Mur-de-Sologne est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[29].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Romorantin-Lanthenay, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[30],[31].
Occupation des sols
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L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (96,8 %). La répartition détaillée ressortant de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante :
terres arables (11,6 %),
cultures permanentes (0,6 %),
zones agricoles hétérogènes (15,4 %),
prairies (3,5 %),
forêts (65,2 %),
milieux à végétation arbustive ou herbacée (0,7 %),
zones urbanisées (1 %),
espaces verts artificialisés non agricoles (0,5 %),
zones industrielles et commerciales et réseaux de communication (1,7 %),
eaux continentales (0,5 %)[9].
Habitat et logement
En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 770, alors qu'il était de 774 en 2016 et de 733 en 2011[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Mur-de-Sologne en 2021 en comparaison avec celle de Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (8,2 %) supérieure à celle du département (8 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %).
Le territoire communal de Mur-de-Sologne est vulnérable à différents aléas naturels : ), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible)8 avril 20208 avril 2020
Il est également exposé à un risque technologique : le transport de matières dangereuses[34],[35].
Risques naturels
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[34]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[36]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[37].
Risques technologiques
Le risque de transport de marchandises dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d'avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[38].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme De Muro en 1369, avec le sens de « ville entourée de murs de pierres »[39].
C'est à la fin du XIXe siècle que la commune de Mur adopta, pour se différencier de ses 5 communes homonymes[Note 4], le nom unique de Mur-de-Sologne, par un décret du [40], faisant ainsi honneur à sa région naturelle d'appartenance, la Sologne.
Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[41], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de Mur-de-Sologne devient formellement « commune de Mur-de-Sologne »[41],[42].
En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Selles et au district de Romorantin[42]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[43],[44]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[43]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[45]. Mur-de-Sologne est alors rattachée au canton de Selles-sur-Cher et à l'arrondissement de Blois par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[46],[42],[47]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.
Époque contemporaine
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Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 19, y compris le maire et ses adjoints. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[51].
L'organisation de la distribution de l'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La compétence eau et assainissement des communes est un service public industriel et commercial (SPIC)[60].
Alimentation en eau potable
Le service d'eau potable comporte trois grandes étapes : le captage, la potabilisation et la distribution d'une eau potable conforme aux normes de qualité fixées pour protéger la santé humaine[61]. En 2019, la commune assure elle-même le service en régie[62].
Assainissement des eaux usées
En 2019, la commune de Mur-de-Sologne gère le service d'assainissement collectif en régie directe, c'est-à-dire avec ses propres personnels, avec le statut de régie à autonomie financière[63].
Une station de traitement des eaux usées est en service au sur le territoire communal[64] :
« La Taillee », un équipement utilisant la technique du lagunage naturel, dont la capacité est de 1 400 EH, mis en service le [65].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[69]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[70].
En 2022, la commune comptait 1 518 habitants[Note 5], en évolution de +0,26 % par rapport à 2016 (Loir-et-Cher : −1,15 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,5 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 772 hommes pour 746 femmes, soit un taux de 50,86 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,55 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[72]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
2,4
8,2
75-89 ans
8,3
18,4
60-74 ans
18,6
21,9
45-59 ans
20,4
16,3
30-44 ans
18,1
14,1
15-29 ans
14,9
19,8
0-14 ans
17,3
Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2021 en pourcentage[73]
En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 24 en 1988, à 15 en 2000, puis à 11 en 2010.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château de la Morinière Inscrit MH (1971)[74],[75] a été construit au milieu du XVIe siècle. Sa façade, décorée par un parement de briques, se caractérise par une certaine asymétrie des ouvertures. Il a abrité le grand-père du poète Pierre de Ronsard ainsi que l'écrivain Paul Besnard au XXe siècle[76].
Locature de la Straize Inscrite MH (1987, façades et toitures), ferme située au lieu-dit La Septerèze.
Mairie-école, datant de la seconde moitié du XIXe siècle[79].
Château de Fondjouan et ferme, datants de 1853[80]
Maisons anciennes, les plus anciennes datant du XVIIIe siècle[81].
Patrimoine industriel ancien[82], dont une briqueterie au lieu-dit La Tuilerie, de 1852, comprenant un four à briques, un four à chaux et un hangar, qui succédaient à un premier four à briques construit pour le château de la Morinière et achevé en 1548[83].
Four à pain du XVIIIe siècle, dit four banal de Mur-de-Sologne, transféré et remonté en 1972 dans la ferme du Chenay[84].
Personnalités liées à la commune
Le comte Fernand de Rodays (1845-1925) : rédacteur en chef et directeur du journal Le Figaro à la fin du XIXe siècle, y est né. Son père Pierre Léon de Rodays a fait construire le château de Fondjouan.
Jean-Philippe Douin (1940-2016) : officier général l'Armée de l'Air française, ancien chef d'état-major des armées, a vécu et est inhumé à Mur-de-Sologne.
Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN978-2-7332-1028-4, lire en ligne)
↑Une unité de paysage est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée caractérisée par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Répertoire géographique des communes (RGC) 2015. En 2016, le RGC a été remplacé par la base Admin Express qui ne comporte plus que l'altitude moyenne de la commune, les altitudes minimale et maximale pouvant être trouvées par un système d'information géographique.
↑ a et b« Fiche communale de Mur-de-Sologne », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Une dernière pour Yves Pothet », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (lire en ligne, consulté le )« Yves Pothet a annoncé qu’il ne sollicite pas un nouveau mandat de maire. Il avait débuté sa fonction d’élu municipal par un mandat de conseiller avant d’enchaîner 12 ans à la tête de la mairie de Mur-de-Sologne ».
↑« Mur-de-Sologne : disparition de l'ancien maire », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le ).
↑Pierre Calmeilles, « L'équipe municipale de Mur-de-Sologne vole en éclats : vers de nouvelles élections », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (lire en ligne, consulté le )« Les quatre adjoints au maire de Mur-de-Sologne et cinq conseillers viennent de claquer la porte. Ils l'ont fait officiellement jeudi 13 octobre 2022. La fracture est consommée entre eux et Pascal Picard. Des élections semblent probables. ».
↑Oriane Cuenoud, « Pascal Picard ne se représentera pas », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (lire en ligne, consulté le )« Le maire sortant ne s’avoue pas vaincu. Il pense déjà aux élections municipales de 2026, « le temps de bâtir un vrai programme ». « C’est mon premier mandat de maire, mais ça ne sera pas le dernier ».