Minas TchérazMinas Tchéraz
Minas Tchéraz (arménien : Մինաս Չերազ), né le à Constantinople et mort le à Marseille, est un écrivain, traducteur, militant et homme politique arménien ottoman. Biographie![]() Jeunesse et formationMinas Tchéraz naît le [1] à Constantinople, dans le quartier d'Hasköy (district de Beyoğlu)[2]. Il est issu d'une famille constituée autrefois d'amiras venue du village de Tchéraz, dans la région d'Agn[2]. Il fait ses études à l'école Nercessian locale puis à l'école Noubar-Shahnazarian où, en plus de l'arménien et du turc, il apprend le français et l'anglais[2]. Professeur et diplomateMinas Tchéraz commence sa carrière en tant que professeur d'histoire de la littérature et des langues au sein de plusieurs écoles[2]. En tant qu'interprète et secrétaire, il fait partie de la délégation menée par l'archevêque Mkrtich Khrimian au Congrès de Berlin de 1878 qui débat notamment de la question arménienne[2]. Il en tire l'essai Թե ինչ շահեցանք Պերլինի վեհաժողովին (Qu'avons-nous gagné au Congrès de Berlin ?), dans lequel il écrit notamment[3] :
En 1880, avec Arpiar Arpiarian, il fonde l'organisation caritative « Միացեալ ընկերութիունք հայոց » (Miatsial enguéroutioun hayots)[1]. La même année, il est envoyé à Londres en tant qu'envoyé personnel du patriarche arménien de Constantinople Nersès Varjapétian pour rencontrer le premier ministre britannique William Gladstone et lui demander de faire pression sur le gouvernement ottoman afin que ce dernier mette en œuvre les réformes promises lors du Congrès de Berlin en faveur des provinces arméniennes de l'Empire[2]. En 1883, Minas Tchéraz se rend de nouveau en Europe, cette fois-ci en France et en Italie, avec un objectif similaire[2]. Entre 1886 et 1889, il est le premier directeur du lycée arménien Guétronagan[2]. Exil à Londres puis à Paris (1889-1906)![]() Se sentant menacé par l'État ottoman, Minas Tchéraz part s'installer dans la capitale britannique où il publie la revue L'Arménie (1889-1906) dont l'objectif est de sensibiliser les opinions publiques européennes à la question arménienne[2]. Il fonde la chaire d'arménien au King's College de Londres en 1890[2]. En 1898, il s'installe à Paris, où il continue la publication de L'Arménie jusqu'en 1906[2]. Retour à Constantinople (1908-1914)En 1908, avec la révolution des Jeunes-Turcs et la mise en place d'une nouvelle constitution, Minas Tchéraz rentre dans la capitale ottomane[4]. Il y est élu président du Conseil national (peut-être l'Assemblée nationale arménienne)[4] ainsi que député du Parlement ottoman en 1908-1910[5]. Lors d'une mission diplomatique à Saint-Pétersbourg, il accompagne le nouveau catholicos Matthieu II Izmirlian[4]. En 1912, il se rend à Paris dans le cadre de la Délégation nationale arménienne[4]. Fin de vie en France (1914-1929)Il s'installe à Paris en 1914 puis à Marseille en 1918[4]. En 1926, lors d'un discours à l'occasion de ses 60 ans de carrière, il lève 200 000 francs pour l'Union générale arménienne de bienfaisance et déclare[1] :
Il meurt dans la cité phocéenne le , boulevard de Beaumont[6] ; la cérémonie en son honneur a lieu le [7]. En 1935, Komitas est enterré près de lui à Paris puis, l'année suivante, leurs deux corps sont rapatriés en Arménie soviétique. Minas Tchéraz est enterré dans la cour d'une école de Noubarachen (quartier d'Erevan), mais il n'y reste qu'un ou deux ans avant d'être exhumé de nouveau ; son emplacement est aujourd'hui inconnu. Œuvre
HommagesEn 1927 est publié un ouvrage en l'honneur de ses 60 ans :
En 1928 est publié un ouvrage en l'honneur de ses 60 ans d'action publique :
Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
Liens externes
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