C'est à cette époque qu'est créé le consulat, attesté à partir de 1178. La charte de la ville est adoptée au début du XIIIe siècle[2]. L'organisation politique de Marseille repose alors sur un Conseil des cent chefs de métiers, élu annuellement par les confréries de métier (artisans, gens de mer, avocats, notaires, etc.) et un Grand Conseil, qui constituait le gouvernement municipal[3]. L'exécutif est occupé par différentes personnes en fonction des luttes de pouvoir en Provence : d'abord douze recteurs puis un podestat, engagé pour un an par le Grand Conseil et assisté de deux consuls, puis par le viguier, représentant du comte de Provence, puis de nouveau librement choisi par la ville[4]. En 1257, les Chapitres de paix négociés par la ville avec Charles d'Anjou suppriment les confréries de métier[5].
Au XVIe et XVIIe siècles, Marseille fait figure de ville rebelle. En 1592, sous la conduite du premier consul Charles de Casaulx, la ville rejette l'autorité du Parlement d'Aix et prend la voie de l'indépendance. Réduite en 1596, elle se rebelle de nombreuses fois contre l'autorité royale au début du XVIIe siècle[6]. Le , Louis XIV entre dans la ville. La ville est désarmée et le roi fait adopter un nouveau règlement municipal : les consuls sont supprimés et remplacés par deux échevins élus par un conseil de soixante membres aux pouvoirs réduits. Un poste d'échevin est réservé aux banquiers et négociants, l'autre aux marchands[7].
En 1766, Louis XV crée le poste de maire de Marseille, réservé à la noblesse de la ville[8].
La commune de Marseille est créée en 1789, pendant la Révolution. La municipalité est remplacée en 1795 par trois cantons puis rétablie en 1800 par Napoléon. Le maire de Marseille est alors, comme celui des autres grandes villes de France, désigné par l'Empereur. À partir de 1831, sous la monarchie de Juillet, le conseil municipal est élu au suffrage censitaire et le maire désigné par le préfet[8].
Ce n'est qu'en 1848 que le conseil municipal est élu au suffrage universel direct et le maire élu en son sein[8]. Napoléon III revient sur cette disposition en faisant désigner le maire par le préfet puis, en 1884, sous la IIIe République, l'élection du maire par le conseil municipal s'installe définitivement[9].
En 1938 a lieu l'incendie des Nouvelles Galeries alors que se réunit à Marseille le congrès du Parti radical. L'administration municipale est alors accusée d'être défaillante et, quelques mois plus tard, en mars 1939, un décret suspend le maire et le conseil municipal : la ville est gérée par un administrateur extraordinaire. Cette situation reste en place pendant la Seconde Guerre mondiale et la municipalité n'est restaurée qu'à la Libération.
La ville de Marseille est découpée en 16 arrondissements municipaux en 1946. Ceux-ci sont regroupés en secteurs pour l'élection des conseillers municipaux depuis 1964[10]. Depuis 1982, Marseille relève de la loi dite « PML » : chaque secteur (six puis huit à partir de 1987) élit au suffrage universel direct un conseil dont un tiers des membres siège également au conseil municipal. Chaque conseil de secteur élit un maire de secteur et le conseil municipal élit le maire de Marseille.
Le tout premier maire de Marseille est le marquisBalthazar Fouquet de Jarente en 1766. Lorsque la fonction de maire est créée en 1766 par Louis XV, il s'agit de redorer le blason de la noblesse marseillaise, alors que les fonctions d'échevin étaient jusque-là réservées aux négociants, armateurs, avocats et médecins[11].
En 1939, après l'Incendie des Nouvelles Galeries, la ville est mise sous tutelle : les fonctions du maire Henri Tasso et du conseil municipal sont suspendues et la ville est dirigée par des administrateurs jusqu'en 1944.
Le maire actuel de la ville est Benoît Payan, élu le 21 décembre 2020 par le conseil municipal après la démission de Michèle Rubirola.
Stratégie municipale sur les projets structurants de la ville, relations avec l’agence de rénovation urbaine, égalité des territoires, relations euroméditerranéennes, attractivité et grands évènements marseillais
Environnement, lutte contre les pollutions, eau et assainissement, propreté de l'espace public, espaces naturels, biodiversité terrestre et animal dans la ville
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La Ville de Marseille compte 17 000 employés en 2021[15].
Syndicats municipaux
Le syndicat Force ouvrière est majoritaire chez les agents territoriaux de Marseille et de la métropole.
Patrick Rué est depuis 2012 le secrétaire général du syndicat Force ouvrière des agents territoriaux de Marseille et de la métropole[16].
Affaires politico-financières
2020-2021 : maintien en poste de chargés de mission ayant largement dépassé l'âge de départ à la retraite[17].
En janvier 2022, un rapport de l'Agence française anticorruption (AFA) sur la Ville de Marseille mentionne les multiples amendes accumulées par Maurice Rey, élu municipal avec un véhicule de fonction auquel il n'avait pas droit. Parmi les amendes plusieurs concernent des voyages en Italie. Maurice Rey est membre du cabinet de Martine Vassal au Conseil départemental des Bouches-du-Rhône (CG13), dont il a été longtemps vice-président[18].
En septembre 2022, le parquet a ouvert une enquête préliminaire à la suite de la plainte d'une agente du service du parc auto de la Ville de Marseille. Cette agente a été témoin de vols de véhicules, d'essence et de pneus, de dépeçage de véhicules avant l'envoi à la casse[19].
Notes et références
↑A. Dell'Umbria, Histoire universelle de Marseille, 2006, p.20-21.