Malik El Djebena, un délinquant de 19 ans, est condamné à six ans de prison. Dès son arrivée en maison centrale, il est vite confronté aux dures relations avec ses codétenus. Il est par exemple rapidement menacé par des prisonniers qui lui volent ses chaussures et le rouent de coups lorsqu'il veut les récupérer. Il rencontre aussi Reyeb qui, dans les douches, lui fait des avances sexuelles en lui proposant du haschich contre une fellation.
Un clan mafieux corse profite de sa vulnérabilité : ils lui promettent leur protection s'il assassine Reyeb, qui s'apprête à témoigner contre eux, et ils le menacent de le tuer s'il refuse. Malik finit par accepter et les Corses le conseillent et l'entraînent pour le passage à l'action. Faisant semblant d'accepter la proposition de prostitution de Reyeb, Malik le rejoint dans sa cellule. Sa future victime fait alors preuve d'une certaine bonté envers lui, lui proposant de lui donner des livres et lui conseillant d'apprendre à lire. Malik exécute toutefois les ordres et égorge Reyeb avec une lame de rasoir, avant de quitter la cellule en maquillant la mort du détenu en suicide.
Il devient dès lors le protégé et le larbin de César Luciani, qui contrôle l'ensemble de la prison, les petits et gros trafics, avec l'aide de surveillants soudoyés. Petit à petit, Malik gagne la confiance de César qui décide de lui confier un certain nombre de missions. L'assassinat de Reyeb le hante régulièrement à travers des rêves ou des hallucinations, celui-ci lui apparaît régulièrement et il parle à cette apparition. Il se lie par ailleurs d'amitié avec un autre détenu, Ryad, qui lui apprend à lire.
Après avoir exécuté la moitié de sa peine, Malik obtient, avec l'aide de César, des permissions de sortie d'une journée que le vieux chef corse met à profit pour organiser ses affaires mafieuses à l'extérieur. Malik devient ainsi indispensable à Luciani, au moment où l'influence de ce dernier s'amenuise au sein de l'établissement pénitentiaire sous le double effet du transfert d'une partie des prisonniers corses près de leur famille et de la montée en puissance des Maghrébins plus ou moins liés aux réseaux religieux musulmans.
Bien qu'étant au service de César à qui il continue de prêter allégeance à la fois par crainte et intérêt, Malik profite de ses sorties pour organiser en parallèle son propre réseau de trafic en prison avec l'aide de Ryad (qui est sorti entre-temps), de Jordi, un prisonnier gitan, puis des « barbus » (surnom donné aux détenus islamistes).
César, trahi dans ses affaires à l'extérieur, décide de reprendre le pouvoir en négociant avec Brahim Lattrache, un concurrent marseillais lié aux Italiens, et en éliminant des traîtres au sein de son propre clan. Il confie à Malik la mission de s'allier localement avec Lattrache pour le partage du territoire puis de trouver une équipe pour exécuter un rival. Mais progressivement, Malik utilise à son profit les opérations de son vieux chef déclinant, en suivant avant tout la logique de ses propres intérêts.
Ses manœuvres lui permettent de devenir à son tour un prisonnier influent, alors que César est désormais isolé. En parallèle, Ryad, qui se sait condamné par un cancer des testicules, demande à Malik de s'occuper de sa femme et de son fils lorsqu'il aura purgé sa peine. À sa libération, celle-ci l'attend devant la prison.
Fiche technique
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Sociétés de distribution[2] : UGC Distribution (France) ; Bim Distribuzione (Italie) ; Cinemien BE (ex ABC Distribution ; Belgique) ; Métropole Films Distribution (Québec) ; Filmcoopi (Suisse romande)
La musique originale est composée par Alexandre Desplat. La bande originale commercialisée inclut également des titres préexistants utilisés dans le film, ainsi que certains dialogues et bruitages mixés avec la musique de Desplat :
Lors de sa présentation à Cannes, Un prophète reçoit un accueil critique triomphal lors de sa projection de la part des spectateurs et de la presse, notamment grâce à la prestation de Tahar Rahim dont c'est le premier rôle au cinéma, plaçant le film comme l'un des favoris pour la Palme d'or[16],[17],[18],[19],[20]. Il reçoit finalement le Grand Prix du Jury.
Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film cumule 97 % d'opinions favorables pour 158 critiques[14]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 90⁄100 pour 31 critiques[13].
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 4,6⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 24 titres de presse[15].
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Entre 2009 et 2018, Un prophète a été sélectionné ou nommé plus de 120 fois dans diverses catégories et a remporté une cinquantaine de récompenses[23],[24].
Antonin Peretjatko a réalisé un documentaire de 71 minutes sur le tournage du film intitulé Derrière les barreaux.
Le , le scénariste Abdel Raouf Dafri annonce que le film sera bientôt décliné en série télévisée et qu'il se chargera lui-même de l'écrire, accompagné de Nicolas Peufaillit[26]. La diffusion est prévue en 2024.
Notes et références
Notes
↑Classification CNC France : « La Commission propose pour ce film qui comporte des scènes violentes une interdiction aux mineurs de moins de douze ans. »
L'année indiquée est celle de la cérémonie. De 1949 à 1956, l'Oscar est un prix d'honneur, sans propositions ou nominations de films. Les films sont ceux qui sont proposés à la nomination par la France ; tous ne figurent pas dans la liste finale des films nommés.