Reda KatebReda Kateb
Reda Kateb lors du Festival de Cannes 2017.
Reda Kateb (en arabe : رضا كاتب), né le à Paris, est un acteur et réalisateur franco-algérien. Il a obtenu plusieurs récompenses, dont le César du meilleur acteur dans un second rôle avec le film Hippocrate en 2015. BiographieJeunesse et familleReda Kateb naît le à Paris. Il est le fils de Malek-Eddine Kateb, homme de théâtre et acteur algérien émigré en France[1], et de Françoise Reznicek, infirmière française d'origine tchèque et italienne[2],[3]. Il est également le petit-neveu de l'écrivain Kateb Yacine, poète rebelle, fondateur de la littérature algérienne moderne avec Nedjma, en 1956, et de Mustapha Kateb. Formation, débuts et influencesReda Kateb commence sa carrière d'acteur au théâtre dès l'âge de huit ans en s'exerçant tout autant sur des grands classiques que sur des pièces contemporaines[4]. Son intérêt pour le métier d'acteur est lié à ses influences familiales et particulièrement son père, comédien et cofondateur du Théâtre national algérien[3],[5] qui lui a « appris l’amour du jeu »[6]. En effet, dès l'âge de quinze ans, il joue au théâtre une adaptation de Moha le fou, Moha le sage, écrit par Tahar Ben Jelloun, mis en scène par son père[5]. Au lycée Romain-Rolland à Ivry-sur-Seine – ville où il a grandi[3] –, il participe à la classe de théâtre où il rencontre Kery James[7]. Après avoir passé un bac théâtre à Ivry-sur-Seine[6], il apprend son métier en développant sa faculté d'observation à travers les petits boulots qu'il multiplie à l'époque (ouvreur dans un cinéma, caissier, projectionniste, clown dans des anniversaires ou au Salon du camping-car…). Il déclare par la suite « ces petits boulots, ça a été mon Conservatoire[8]. » Il se dit particulièrement influencé dans son jeu par Jean Gabin et par le cinéma d'avant et d'après-guerre : « J’ai une grande fascination pour Jean Gabin dans sa jeunesse. Je pourrais voir et revoir La Bête humaine, La Grande Illusion, Des gens sans importance, Le jour se lève[9] » et les films de Jean-Pierre Melville[10]. CarrièreThéâtre et cinémaEn 2003, il met en scène Le Cadavre encerclé, une œuvre de son grand-oncle Kateb Yacine. À la télévision, il obtient son premier rôle de chef de gang dans la deuxième saison de la série Engrenages en 2008. L'année suivante, il débute au cinéma dans Un prophète de Jacques Audiard. Il enchaîne avec le film Qu'un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner, dans lequel son travail est salué par la critique[11]. En 2012, dans le film américain Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow, il interprète un terroriste auquel la CIA arrache des informations sur Al-Qaïda[12]. Au sujet de ses choix cinématographiques, il déclare : « J’essaye d’être libre. Avec mon physique, j’ai la chance de pouvoir passer pour un gitan, un Vincent, un Mohamed. Le cinéma joue avec les clichés. Il ne doit pas se nourrir que de ça. » Son physique et ses origines lui valent cependant d’être classé dans la catégorie « acteur communautaire » — ce dont il se dit fatigué —[9] et de jouer de nombreux personnages de délinquant ou de marginal. Ses rôles de gangster rappeur dans Engrenages, de prisonnier gitan dans Un prophète, de terroriste dans Zero Dark Thirty ou de caïd dans Mafiosa lui collent une étiquette de « dur »[9]. Il s'éloigne une première fois de ce registre en interprétant un rôle d'homosexuel arabe dans le film Les Garçons et Guillaume, à table ! (2013) de Guillaume Gallienne. Suivant cette ligne, Reda Kateb interprète un interne en médecine dans le film Hippocrate de Thomas Lilti. Il joue également Qui vive, de Marianne Tardieu, présenté dans le cadre de l'ACID lors du festival de Cannes 2014[13]. Évoquant ses rôles dans des films américains comme Zero Dark Thirty ou Lost River, L'Express salue en « une filmographie qui en rendrait jaloux plus d'un[14]. » En 2015, il incarne Julien dans L'Astragale, de Brigitte Sy adaptation du livre d'Albertine Sarrazin, au côté de Leïla Bekhti. En 2016, il interprète le rôle principal du film Les Beaux Jours d'Aranjuez, de Wim Wenders, sélectionné à la Mostra de Venise 2016. En 2017, il incarne Django Reinhardt dans le film Django d'Étienne Comar, qui ouvre la Berlinale 2017. Pour les besoins de son rôle, il apprend la guitare pendant plus d'un an avec Guillaume Aknine comme professeur[15] et rencontre la communauté tsigane à Forbach[16]. Il retravaille avec Wim Wenders pour son film Submergence (2018) dans lequel il joue l'un des shebabs somalis retenant un otage interprété par James McAvoy. Jurys de festival
DécorationFilmographieCinémaLongs métrages
Courts métrages
Télévision
Voix off
Réalisateur
Théâtre
DistinctionsRécompenses
Nominations
Notes et références
Liens externes
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