Cet article présente une liste de propositions de fusion d’États, comprenant à la fois des propositions actuelles et historiques émanant d’États souverains ou d’organisations. Les entités énumérées ci-dessous diffèrent des mouvements séparatistes en ce qu'elles résulteraient de la fusion ou de l'union de deux ou plusieurs États, territoires, colonies ou autres régions existants, devenant soit une fédération, une confédération ou un autre type d'État souverain unifié.
Trois cantons formèrent la Confédération initiale lors du serment du Grütli de 1307, suivi du pacte de Brunnen de 1315 ; dix autres cantons se joignirent au cours de l'existence de la Confédération.
L'union de Kalmar était une union personnelle entre les royaumes du Danemark, de Norvège et de Suède. Créée en 1397 sous le règne de la reine Marguerite Ire, l'union visait à établir un monarque unique régnant sur ces trois royaumes.
Union politique des domaines des Habsbourg sous Charles Quint, mais tentative avortée d'unifier perpétuellement la chrétienté et de restaurer l'Empire romain. Suit la division de l'union institutionnelle en Espagne des Habsbourg et en Autriche des Habsbourg au lieu de centralisation.
Bien qu'ils aient été gouvernés depuis 1603 en union personnelle lorsque Jacques VI, déjà roi d'Écosse, a succédé à la couronne anglaise, les deux pays sont restés des États-nations souverains distincts jusqu'en 1707, date à laquelle le traité d'Union les a unifiés en une seule entité.
Lors de la Révolution brabançonne, Henri van der Noot, Premier ministre du jeune État belge, proposa d'intégrer la confédération à la République néerlandaise. Plus tard, Guillaume Ier admit que son idée d'unifier les Pays-Bas sous le Royaume-Uni des Pays-Bas avait été influencée par la proposition de van der Noot[1],[2].
La « Confédération du Nord » était une conspiration dirigée par le sénateur Timothy Pickering visant à séparer le nord-est des États-Unis et les colonies britanniques d'Amérique du Nord en une seule confédération[3],[4].
Manuel Belgrano proposa à la Junte de Buenos Aires le projet d'établir un gouvernement monarchique pour maintenir l'intégrité territoriale de l'ex-Vice-royauté du Río de la Plata (qui couvrait l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay et la Bolivie modernes), et également étendre cette monarchie au Chili et au Pérou modernes (qui à l'époque étaient sous le contrôle des royalistes et étaient considérés comme incapables de devenir indépendants de l'Espagne par eux-mêmes)[5],[6],[7]. Le plan fut rejeté par l'Argentine.
Constitution du Royaume de Pologne en tant que royaume en union personnelle sous le tsar de Russie, jusqu'à l'annexion complète par la Russie après l'Insurrection de Novembre.
L'Amérique centrale fut annexée au Premier Empire mexicain. Après la dissolution de l'empire, seul le Chiapas choisit de rester au Mexique, le reste devenant la République fédérale d'Amérique centrale. Le Costa Rica en particulier fut divisé entre factions internes favorables et opposées à l'annexion, ce qui se termina par une guerre civile. Les provinces pro-mexicaines déclarèrent leur adhésion mais ne furent pas reconnues par les provinces indépendantistes.
Proposée au congrès de Panama par Simón Bolívar, mais rejetée par crainte d'un autoritarisme et d'un centralisme bolivariens de la part de députés non colombiens qui soupçonnaient la volonté de mettre en place un « Empire colombien » dans ce projet (ou simplement en raison de l'inimitié et de la méfiance des caudillos et dirigeants régionaux à l'égard de Simon Bolivar)[11].
Les forces de Riograndense étaient soutenues financièrement et (indirectement) militairement par le gouvernement uruguayen dirigé par Fructuoso Rivera[12]. Les Uruguayens avaient l'intention de créer une union politique avec la République de Riograndense pour créer un nouvel État plus fort[12]. La République Juliana a été fondée en 1839 et a formé une confédération avec Riograndense, mais Juliana elle-même s'est effondrée moins de quatre mois après sa fondation.
Après une manifestation d'intérêt initiale de la part du pape Pie IX à diriger la noblesse italienne dans le cadre d'une confédération supranationale, la proposition de Vincenzo Gioberti fut finalement rejetée pour cause de libéralisme et de nationalisme (deux idéologies condamnées par la doctrine sociale catholique), et surtout en raison de la nature anticléricale et francs-maçonnique du mouvement d'unification italienne[14],[15].
Un projet d'unification des territoires des Habsbourg avec ceux de la Confédération germanique. Refusée par les États moyens qui craignaient tant une domination prussienne qu'autrichienne[17].
Les « États confédérés du Río de la Plata » étaient une proposition d'État élaborée par Domingo Faustino Sarmiento dans son ouvrage Argirópolis(en) ou la capitale des États confédérés du Río de la Plata, dont la capitale serait justement située sur l'île Martín García. Cette idée n'a pas prospéré en raison des changements historiques produits par la bataille de Caseros en 1852[18].
L'homme d'État hongrois Lajos Kossuth (1802-1894) a tenté, à différentes étapes de son exil après la guerre d'indépendance hongroise de 1849, d'organiser une confédération danubienne. Il entendait accueillir les forces nationalistes du bassin danubien tout en préservant l'intégrité territoriale de la Hongrie et en remplaçant l'Autriche dans l'équilibre des pouvoirs européens[19].
Proposition de Sinibaldo de Mas[20] sur le modèle des unifications allemande et italienne[21] ; le fédéralisme ibérique eut un certain succès politique au XIXe siècle tant en Espagne qu'au Portugal[22]. Voir aussi : ibérisme.
Politique du « Grand Rapprochement(en) » : de nombreux penseurs transatlantiques de premier plan ont proposé une union des États-Unis et du Royaume-Uni[24].
Après la guerre austro-prussienne de 1866 et l'annexion par la Prusse des États alliés de l'Autriche au nord de l'Allemagne, Otto von Bismarck proposa d'unifier la Prusse et ses propres États alliés allemands en une seule fédération. En conséquence, la Constitution de l'Allemagne du Nord fut adoptée, avec une disposition selon laquelle les États mineurs du sud de l'Allemagne pourraient entrer dans l'union lorsque cela s'avérerait politiquement possible.
Projet d'union des États du sud de l'Allemagne, discuté au milieu du XIXe siècle. L'idée d'une confédération est apparue au lendemain de la guerre austro-prussienne de 1866, qui a abouti à la dissolution de la Confédération germanique et à l'émergence de la Confédération de l'Allemagne du Nord sous la direction de la Prusse. Les États du sud de l'Allemagne étaient préoccupés par la puissance croissante de la Prusse et la domination des États du nord de l'Allemagne dans la nouvelle confédération. Ils cherchaient à former leur propre union, ce qui leur permettrait de conserver leur autonomie tout en assurant une défense mutuelle et une coopération économique.
L’idée d’un achat du Groenland par les États-Unis a été évoquée pour la première fois sous l’administration du président Andrew Johnson, lorsque, en 1867, le secrétaire d’État William H. Seward propose, sans succès, d’acheter le Groenland et l’Islande au Royaume du Danemark. Une offre formulée après-guerre a également été refusée par le Danemark[28]. En 2018 et 2019, le président Donald Trump évoque de nouveau l’acquisition de l’île ; les responsables groenlandais et danois rejettent cependant fermement l’idée que l’île puisse être vendue[29],[30].
Après que la Couronne britannique eut acquis le Territoire du Nord-Ouest et la Terre de Rupert auprès de la Compagnie de la Baie d'Hudson, ces territoires furent transférés au Dominion du Canada.
La « question allemande » concernant les idées concurrentes de la « Grande Allemagne » et de la « Petite Allemagne » (autrement dit, de savoir si une Allemagne unifiée devait ou non inclure l'Empire autrichien) fut réglée avec la guerre austro-prussienne de 1866, au cours de laquelle la Prusse assuma la direction des différents États-nations allemands mineurs. L'unification de l'Allemagne sans l'Autriche fut achevée après la victoire allemande sur la France lors de la guerre franco-prussienne.
La Diète de Hongrie refuse à plusieurs reprises la solution trialiste afin de conserver le territoire de la couronne hongroise intacte ; ce n'est qu'en 1918, sous la pression de Charles Ier d'Autriche, qu'elle cède ; mais le projet n'est pas été mis en œuvre en raison de la dissolution de l'Autriche-Hongrie[31].
Union proposée par le mouvement Propaganda mené par les Philippins éduqués en Europe qui préconisait que les îles Philippines soient transformées en une province espagnole[34].
La question fut débattue le 8 décembre 1917 au Conseil des anciens d'Estonie, où Jaan Raamot(en) parla de l'attitude positive de Pehr Evind Svinhufvud, président du Sénat finlandais. Dans son propre discours au Conseil des anciens, l'homme politique estonien Konstantin Päts accueillit favorablement l'idée.
Après la victoire de la Bulgarie sur la Serbie lors de la guerre serbo-bulgare de 1885, la superficie de ce dernier pays a presque doublé par l'incorporation de la Roumélie orientale, officiellement annexée sur l'Empire ottoman en 1885.
Fédération de l'Australie. La Nouvelle-Zélande a eu de nombreux désaccords avec le gouvernement australien et a décidé de ne pas adhérer à l'Union. Les Fidji n'ont pas non plus adhéré à l'Union.
L'Union franco-britannique est un concept d'union entre le Royaume-Uni et la France. Une telle union a été proposée lors de certaines crises du XXe siècle ; elle a des précédents historiques. En avril 1904, la France et le Royaume-Uni ont signé une série d'accords, connus sous le nom d'Entente cordiale, qui ont marqué la fin de siècles de conflits intermittents entre les deux puissances et le début d'une période de coexistence pacifique. Les dirigeants politiques nationalistes des deux camps étaient mal à l'aise avec l'idée d'une telle fusion.
L'Empire britannique était composé de nombreux États dotés de constitutions et d'objectifs très différents. Des groupes tels que la Ligue de la Fédération impériale (Imperial Federation League) prônaient une union politique entre les territoires de l'Empire qui pourrait établir une « force contraignante permanente » entre eux[39]. Chaque dominion se verrait garantir une représentation sur un pied d'égalité avec le Royaume-Uni au sein d'un Parlement impérial[40]. L'Irlande aurait également été présentée comme une représentation alternative à l'autonomie locale, et il était considéré possible qu'une Inde autonome puisse un jour rejoindre également la fédération. Cette idée fut discutée pour la première fois par les chefs de gouvernement lors de la Conférence impériale de 1911(en), puis une seconde fois lors de la Conférence impériale de 1937(en), où elle fut finalement rejetée.
En 1911, à la demande de l'Assemblée des Bahamas, les gouvernements canadien et bahaméen entamèrent de sérieuses négociations en vue de l'adhésion des Bahamas à la confédération canadienne[41]. Cependant, une panique raciale déclenchée par la migration de plus d'un millier d'Afro-Américains fuyant la violence en Oklahoma fit dérailler les discussions. Le premier ministre Wilfrid Laurier se retourna contre l'idée, invoquant une « origine ethnique » incompatible. Après la défaite de Laurier aux élections fédérales de septembre 1911, le gouverneur des Bahamas William Grey-Wilson se rendit au Canada pour rouvrir les négociations d'adhésion avec le nouveau premier ministre élu Robert Borden[42]. Lors d'une réunion entre Grey et Borden le 18 octobre 1911, Borden rejeta la possibilité d'intégrer les Bahamas à la confédération canadienne. Son raisonnement était que les événements de l'année écoulée avaient prouvé que l'opinion publique canadienne ne tolérerait pas l'admission d'une province à majorité noire. Le ministère britannique des Colonies abonda dans le même sens : « Il ne fait aucun doute que pour le moment, le gouvernement du Dominion protégerait ses intérêts, mais il y a des signes de l'émergence d'une question raciale au Canada et, de toute façon, il ne faudra pas longtemps avant que l'opinion américaine donne le ton au Canada à l'égard des Noirs[43]. »
La Crète se rebelle contre la domination ottomane lors de la révolte crétoise de 1866-1869 et adopte la devise « Crète, Enosis, la liberté ou la mort ». L'État crétois est établi après l'intervention des grandes puissances et l'union de la Crète avec la Grèce s'est produite de facto en 1908 et de jure en 1913 par le traité de Bucarest.
Propositions des trialistes visant à incorporer la Pologne russe dans l'empire des Habsbourg, à l'unifier avec la Pologne autrichienne et à la transformer en une troisième couronne sur un pied d'égalité avec l'Autriche et la Hongrie[44]. Approuvé par Charles Ier d'Autriche en octobre 1918 mais jamais mis en œuvre en raison des vues de l'empire allemand sur le Royaume de Pologne, et également de la défaite des puissances centrales lors de la Première Guerre mondiale[31]. Également rejeté par les nationalistes polonais en raison de certaines propositions de création d'un royaume de Galicie orientale gouverné par la noblesse ukrainienne pro-Habsbourg[45],[46].
Charles Ier d'Autriche proposa des réformes visant à doter la monarchie des Habsbourg d'une structure confédérale — laquelle basée sur des royaumes traditionnels plutôt que sur des États-nations — ainsi qu'à l'incorporation possible de certains États des Balkans et de la Pologne[47]. La plupart des Diètes approuvèrent les propositions du Kaiser Charles Ier entre octobre et novembre 1918, ce pour éviter les punitions des Alliés de la Première Guerre mondiale[31]. Jamais mises en œuvre en raison de la dissolution de l'Autriche-Hongrie(en) et aussi de l'opposition des Joséphistes (centralistes autrichiens), des panslavistes, des irrédentistes serbes, des nationalistes tchèques, des nationalistes polonais, de la noblesse hongroise et de l'opposition pangermaniste.
Fédération ou union personnelle entre le Royaume de Roumanie et le Royaume/République de Hongrie sous un seul monarque. Les propositions furent les plus actives en 1919 et 1920, mais elles continuèrent d'exister jusqu'à la Seconde Guerre mondiale[48],[49],[50],[51].
Un État du Caucase du Sud de courte durée, qui s'étendait sur les territoires actuels de la Géorgie, de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, ainsi que sur certaines parties de l'est de la Turquie et sur les zones frontalières avec la Russie. L'État n'a duré qu'un mois avant que la Géorgie ne déclare son indépendance, suivie peu après par l'Azerbaïdjan et l'Arménie.
Après la désintégration de l'Autriche-Hongrie dans les derniers jours de la Première Guerre mondiale, les territoires germanophones de l'ancienne Autriche-Hongrie tentèrent d'entamer un processus d'intégration à l'Allemagne de Weimar. Les Alliés ne furent pas favorables à cette idée et forcèrent l'État autrichien à signer le traité de Saint-Germain-en-Laye, qui lui interdisait de s'unir à l'Allemagne.
Lors du référendum de 1922 sur le gouvernement de la Rhodésie du Sud, les électeurs, presque tous blancs, ont eu le choix entre établir un gouvernement responsable ou rejoindre l'Union sud-africaine. Après que 59 % des électeurs ont voté en faveur du gouvernement responsable, celui-ci a été officiellement accordé le 1er octobre 1923[52].
Le terme de « Baltoscandie » a été utilisé pour la première fois par Sten de Geer(en) dans un article de la revue Geografiska Annaler en 1928 ; avant d'être développé par Kazys Pakštas(en)[57]. Il envisageait la Baltoscandie comme une unité économique, politique et militaire[58]. Kazys Pakštas avance que l'un des moyens qu'ont les petites nations de résister à l'influence des grandes était de s'unir et de coopérer plus étroitement entre elles. Comme il le mentionne, l'unification n'est possible qu'entre des nations qui sont similaires par leur taille, leur environnement géographique, leur religion et leur culture.
Concept politique visant à rassembler la « race malaise(en) » en unissant les territoires des Indes orientales néerlandaises (et du Timor portugais) avec la Malaisie et le Bornéo britanniques. Il a été adopté par les étudiants et les diplômés du Sultan Idris Education University(en) à la fin des années 1920, et par des individus de Sumatra et de Java, dont Mohammad Yamin et Soekarno, dans les années 1950. Indonesia Raya a ensuite été adapté comme nom de l'hymne national indonésien en 1924.
La confédération gréco-yougoslave était un concept politique né pendant la Seconde Guerre mondiale, parrainé par le Royaume-Uni et impliquant les gouvernements grec et yougoslave en exil. Les deux gouvernements ont signé un accord faisant avancer le projet, mais celui-ci n'a jamais dépassé le stade de la planification en raison de l'opposition des gouvernements grec et yougoslave, des événements mondiaux réels et de l'opposition de l'Union soviétique.
Le Touva connut une russification intensive de ses pratiques sociales et économiques, et pratiquement toute opposition restante à la politique stalinienne fut éradiquée. Les Soviétiques souhaitaient acquérir les ressources minérales de la république et mettre un terme définitive aux intrigues géopolitiques sino-mongoles dans la région. Ce processus culmina avec l'absorption du Touva en 1944, sous le règne du secrétaire général Salchak Toka et de son épouse, la chef d'État Khertek Anchimaa-Toka[59].
Le projet de fédération du roi Hussein : à la fin des années 1940 et au début des années 1950, des discussions ont eu lieu sur une éventuelle fusion entre la Palestine et la Jordanie, alors connue sous le nom de Transjordanie. L'idée a été initialement proposée par le roi Abdallah Ier de Jordanie, qui cherchait à créer un État arabe plus vaste dans la région, qui inclurait à la fois la Jordanie et la Palestine. La proposition a également été soutenue par certains politiciens israéliens qui pensaient qu'une union avec la Jordanie aiderait à résoudre le conflit en cours entre Juifs et Arabes dans la région.
En 1945, divers membres de la communauté Éwé et des dirigeants togolais ont commencé à construire des organisations politiques qui cherchaient à décoloniser le Togo français. Ces organisations se sont développées sous le nom de Comité de l'unité togolaise, dirigé par Sylvanus Olympio, et du Mouvement de la Jeunesse Togolaise. Tous deux avaient des programmes politiques qui comprenaient la réunification du Togo français et du Togo britannique[60].
Josip Broz Tito fut sur le point de convaincre l'Albanie d'accepter l'intégration à la Yougoslavie, mais les relations se refroidirent en 1948 par crainte que la Yougoslavie ne veuille utiliser l'Albanie que pour ses matières premières, ce qui entraîna l'expulsion de diplomates yougoslaves. Les négociations entre la Yougoslavie et la Bulgarie échouèrent lorsque Moscou tenta de forcer les deux pays à accepter le contrôle soviétique sur leur éventuelle fusion, ce qui poussa la Yougoslavie à se retirer des négociations et précipita la scission entre Tito et Staline.
À la suite de discussions entre les autorités néerlandaises et les dirigeants nationalistes indonésiens, l'accord de Linggarjati fut signé le 15 novembre 1946, actant le principe d'une Indonésie fédérale comprenant le territoire déjà contrôlé par la République indonésienne ainsi que d'autres territoires de la région que les Pays-Bas contrôlaient encore à ce moment-là. Les Pays-Bas organisèrent ensuite la conférence de Denpasar(en) en décembre 1946, qui conduisit à la création de l'État de l'Indonésie orientale, suivi d'un État du Bornéo occidental. D'autres États furent créés sur l'ancien territoire de la République après leur conquête par les Pays-Bas en 1947. La poursuite de l'action militaire néerlandaise se heurta à une résistance croissante des gouvernements des États qu'ils avaient créés, ce qui, combiné à la pression internationale, conduisit à la tenue de la Table ronde néerlando-indonésienne de La Haye d'août à novembre 1949. Cette conférence aboutit à l'accord qui vit les Pays-Bas céder leur souveraineté à une union fédérale de ces États nouvellement créés, laquelle devint officiellement la République des États-Unis d'Indonésie. Cette fédération ne dura qu'un an, puisque ses États membres acceptèrent de se dissoudre en un État unitaire, un processus dont la dernière étape eut lieu le 17 août 1950.
En 1948, lors de deux référendums (cf. Référendums sur le statut de Terre-Neuve(en)), le Dominion de Terre-Neuve s'était vu présenter le choix entre devenir un État indépendant, fusionner avec le Dominion du Canada ou demeurer un dominion britannique. La Loi de 1949 sur Terre-Neuve, adoptée par le Parlement du Royaume-Uni, confirmait et faisait appliquer les Conditions d'union convenues entre les dominions du Canada et de Terre-Neuve, alors jusque-là séparés.
Après la signature d'une trêve entre les Pays-Bas et les États-Unis d'Indonésie, un transfert de souveraineté eut lieu le 27 décembre 1949. Dans le cadre de l'accord de Linggarjati, l'Union néerlando-indonésienne fut fondée. Celle-ci fut abolie lorsque l'Indonésie la quitta en 1956[62].
En 1949, Henry Vassey, alors président du Bermuda Trade Development Board, a exhorté la Chambre d'assemblée des Bermudes à poursuivre une union politique avec le Canada. Il appuie son argumentation en rappelant que quatre congrégations méthodistes des Bermudes font partie de l'Église unie du Canada, formant le presbytère des Bermudes de la Conférence maritime de l'Église unie dont le siège est à Sackville, au Nouveau-Brunswick. Le même territoire de l'Église de l'Armée du Salut dessert à la fois le Canada et les Bermudes, de nombreux pasteurs voyageant d'un pays à l'autre[63]. En janvier 2009, le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Rodney MacDonald, et le premier ministre des Bermudes, Ewart Brown, ont signé un accord de cinq ans qui renforcerait les liens de la Nouvelle-Écosse avec les Bermudes et améliorerait les opportunités d'exportation de services, le tourisme, les transports et les liens en matière de santé dans les deux juridictions.
L'idée d'une fédération franco-allemande émerge après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été promue par l'homme politique français Robert Schuman dans sa déclaration du 9 mai 1950, qui est aujourd'hui célébrée comme la Journée de l'Europe. L'objectif de la proposition était de créer une paix durable entre les deux pays et de promouvoir leur coopération économique[64].
La proposition de fédération franco-allemande envisageait un gouvernement, une monnaie et une armée communs. Elle visait également à établir une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), qui intégrerait les industries du charbon et de l'acier de la France et de l'Allemagne. La CECA a été créée en 1952 et a été la première étape vers la création de l'Union européenne[65],[66].
Un référendum non officiel sur l'enosis (réunification) avec la Grèce a été organisé à Chypre entre le 15 et le 22 janvier 1950, et la proposition a été approuvée par 95,71 % des participants.
Après la reconnaissance de l'indépendance de l'Indonésie par les Pays-Bas, l'Indonésie a continué à revendiquer le territoire néerlandais restant dans la région, la Nouvelle-Guinée néerlandaise, comme devant faire partie de son territoire légitime. Le différend a dégénéré en conflit de faible intensité en 1962 après que les Pays-Bas ont tenté d'établir en 1961 un « Conseil de Nouvelle-Guinée ». Face à la pression diplomatique des États-Unis, à la diminution du soutien national et aux menaces continuelles de l'Indonésie d'envahir le territoire, les Pays-Bas ont décidé de renoncer au contrôle du territoire contesté en août 1962. Après une courte période d'administration de l'ONU, le territoire a été transféré à l'Indonésie le 1er mai 1963.
Le projet de confédération Afghanistan-Pakistan a été lancé par Muhammad Ayub Khan, le président du Pakistan, ainsi que le roi Mohammad Zaher Shah d'Afghanistan.
Le président Muhammad Zia-ul-Haq était également favorable à une telle confédération. « Charles Wilson se souvient d'une carte que Zia lui avait également montrée, sur laquelle la superposition indiquait l'objectif d'une confédération englobant d'abord le Pakistan et l'Afghanistan, puis éventuellement l'Asie centrale et le Cachemire. Zia a ensuite expliqué la confédération Pakistan-Afghanistan dans laquelle les Pakistanais et les Afghans pourraient voyager librement dans les deux sens sans passeport[68]. » Le général Akhtar Abdur Rahman, considéré comme le bras droit de Zia et, plus important encore, le directeur général des services secrets (1979-1987), lui-même pachtoune, « partageaient également la vision de Zia d'une « Confédération islamique » post-soviétique composée du Pakistan, de l'Afghanistan, du Cachemire et même des États de l'Asie centrale soviétique[69]. »
Le président argentin Juan Domingo Perón proposa au président chilien Carlos Ibáñez del Campo d'unifier les deux pays, ce afin de constituer la première étape vers une unification hispano-américaine[70]. Cette proposition fut rejetée en raison des craintes chiliennes d'une absorption par l'Argentine, ainsi q'à cause de la chute du régime péroniste en 1955.
Le Sarawak et le Nord-Bornéo ont fusionné avec la fédération indépendante de Malaisie plusieurs années plus tard, formant la Malaisie, tandis que Brunei est devenu plus tard un État indépendant à part entière.
Projet d'union des pays d'Afrique centrale de langue romane imaginé par Barthélemy Boganda pour la première fois en mai 1957[72]. La mise en œuvre de l'idée a été interrompue par la mort de Boganda dans un accident d'avion le 29 mars 1959[73]. Boganda considérait cette entité comme un contrepoids au puissant bloc d'influence britannique constitué par l'Afrique du Sud et de la fédération de Rhodésie et du Nyassaland[72].
Le gouverneur général australien John Kerr était un ardent défenseur de l’idée d’une fédération mélanésienne comme solution au conflit en Papouasie occidentale[74],[75],[76].
Le leader indépendantiste équato-guinéen Enrique Nvo et le premier parti politique équato-guinéen officiel, l'IPGE(es), ont plaidé pour l'indépendance de l'Espagne et une union politique entre le Cameroun et la Guinée équatoriale[77]. L'idée d'une union a été jugée irréalisable après le référendum sur l'autonomie de la Guinée espagnole de 1963[77].
L'Union prévoyait de développer une monnaie commune et une politique étrangère unifiée entre ses membres ; cependant, aucune de ces propositions n'a été mise en œuvre par les pays. L'Union fut la première organisation en Afrique à réunir d'anciennes colonies britanniques et françaises. Bien que l'Union fût ouverte à tous les États indépendants d'Afrique, aucun autre État ne la rejoignit.
L'objectif affiché de la Fédération était de créer une entité politique indépendante de la Grande-Bretagne en tant qu'État unique. Cependant, avant que cela ne puisse se produire, la Fédération s'est effondrée en raison de conflits politiques internes.
Tentative d'unification des deux royaumes hachémites d'Irak et de Jordanie. Bien que couronnée de succès, cette union de courte durée fut dissoute après le coup d'État militaire qui renversa Fayçal II d'Irak.
Le 26 juin 1960, l'ancien protectorat britannique du Somaliland obtint brièvement son indépendance sous le nom d'État du Somaliland ; le Territoire sous tutelle de la Somalie le suit cinq jours plus tard[78],[79]. Le lendemain, le 27 juin 1960, l'Assemblée législative du Somaliland nouvellement convoquée approuva un projet de loi qui permettrait officiellement l'union de l'État du Somaliland avec le Territoire sous tutelle du Somaliland le 1er juillet 1960[80]. Après l'effondrement du gouvernement de Barre au début de 1991, les autorités locales, dirigées par le SNM, déclarèrent unilatéralement leur indépendance de la Somalie le 18 mai de la même année et rétablirent les frontières de l'ancien État indépendant du Somaliland.
Le dirigeant de la République populaire de Bulgarie, Todor Jivkov, a suggéré au début des années 1960 que le pays devienne une république fédérée de l'URSS, mais l'offre a été rejetée[81],[82],[83].
Projet d'union politique entre les quatre territoires sous domination britannique en Afrique de l'Est dans les années 1960. Le Tanganyika a proposé de retarder son indépendance imminente en 1960 afin que les quatre territoires puissent obtenir leur indépendance simultanément en tant que fédération. En 1963, les dirigeants de tous les territoires (certains étant désormais indépendants) s'engagent à œuvrer à la création d'une fédération d'ici 1964, mais, en fin de compte, des différends sur la nature de la fédération et des inquiétudes concernant le partage du pouvoir ont conduit à l'échec de leurs efforts. Seuls le Tanganyika et Zanzibar ont finalement été unifiés en 1964.
La fédération des émirats arabes du Sud était une organisation d'États au sein du protectorat britannique d'Aden et dans ce qui allait devenir le Yémen du Sud. La fédération de six États a été inaugurée dans la colonie britannique d'Aden le 11 février 1959, et la Fédération et la Grande-Bretagne ont signé un « Traité d'amitié et de protection », qui détaillait les plans d'assistance financière et militaire britannique. Elle a ensuite ajouté neuf États et, le 4 avril 1962, est devenue la Fédération d'Arabie du Sud. Elle a été rejointe par la colonie d'Aden le 18 janvier 1963.
Les propositions visant à créer une union des peuples de « race malaise(en) » et à faire face à la décolonisation continue de l'Asie du Sud-Est ont conduit les dirigeants des trois pays à signer l'accord de Manille le 5 août 1963. Cependant, la coopération a rapidement été rompue après la formation de la Malaisie, à laquelle s'opposaient l'Indonésie et les Philippines[87].
Singapour est expulsé de la fédération le 9 août 1965, formant plus tard la République de Singapour. Le sultan du Brunei Omar Ali Saifuddien III accepte initialement l'idée mais la rejette finalement après la révolte de Brunei.
En 1963, le gouvernement australien propose que les citoyens de Nauru, un territoire sous tutelle des Nations Unies sous administration australienne, s'installent sur l'île Curtis et deviennent citoyens australiens[88],[89]. À cette époque, Nauru avait été exploitée à grande échelle pour son phosphate par des sociétés d'Australie, de Grande-Bretagne et de Nouvelle-Zélande, endommageant tellement le paysage qu'on pensait que l'île serait inhabitable d'ici les années 1990. Le coût de la réinstallation des Nauruans sur l'île Curtis a été estimé à 10 millions de livres sterling, ce qui comprenait le logement et les infrastructures et la création d'industries pastorales, agricoles et de pêche[90]. Cependant, le peuple nauruan ne souhaitait pas devenir citoyen australien et voulait se voir accorder la souveraineté sur l'île Curtis pour s'établir en tant que nation indépendante, ce que l'Australie refuse[91]. Nauru rejette alors la proposition de s'installer sur l'île Curtis, choisissant plutôt de devenir une nation indépendante exploitant ses propres mines[92]. L'île devient autonome en janvier 1966 et, après une convention constitutionnelle de deux ans, indépendante en 1968 sous la présidence de Hammer DeRoburt[93].
Malgré la coopération du Kampuchéa avec les Vietnamiens, les dirigeants khmers rouges craignaient que les communistes vietnamiens ne prévoient de former une fédération indochinoise qui serait dominée par le Vietnam. Afin de prévenir toute tentative de domination vietnamienne, les dirigeants khmers rouges commencèrent, après la capitulation du gouvernement de Lon Nol en 1975, à purger le personnel formé au Vietnam dans leurs propres rangs. Puis, en mai 1975, le Kampuchéa démocratique lança une guerre contre le Vietnam, en commençant par une attaque sur l'île vietnamienne de Phú Quốc[95],[96],[97].
Après l'indépendance en 1947, l'adhésion du Sikkim à la nouvelle Union indienne fut rejetée par le vote populaire. Le Sikkim se rapproche malgré tout de l'Inde au fil du temps, devenant un protectorat puis passant sous suzeraineté de l'Inde. Sous la pression et le soutien de l'Inde, le Sikkim a vote pour rejoindre l'Union en 1975 (cf. Référendum de 1975 au Sikkim(en))[98],[99].
Le gouvernement provincial intérimaire des Salomons du Nord annonce qu'il déclarerait son indépendance le 1er septembre, avant la date prévue de l'indépendance de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 16 septembre. Le 1er septembre, il publie la « Déclaration unilatérale d'indépendance de la République des Salomon du Nord ». La reconnaissance internationale, par l'intermédiaire des Nations Unies, ne vient pas. Les Salomons du Nord échouent également dans leur tentative d'unification avec les îles Salomon.
Au début de l'année 1977, Fidel Castro réunit les dirigeants de la Somalie, de l'Éthiopie et du Yémen du Sud pour créer un État fédéral socialiste dans la région[104],[105].
La tentative de transfert du bantoustan ainsi que des parties du territoire zoulou du KwaZulu au Swaziland voisin n'a jamais été réalisée[106],[107]. Ce plan aurait donné au Swaziland un accès à la mer. L'accord a été négocié par les gouvernements, mais s'est heurté à l'opposition populaire dans le territoire qui aurait dû être transféré[108]. Ce territoire avait été revendiqué par le roi Sobhuza du Swaziland comme faisant partie du royaume traditionnel des monarques swazis, et le gouvernement sud-africain espérait utiliser le Swaziland comme zone tampon contre l'infiltration de la guérilla en provenance du Mozambique. L'Afrique du Sud a réagi à l'échec du transfert en suspendant temporairement l'autonomie de KaNgwane, avant de la rétablir en décembre 1982 et de lui accorder une autonomie nominale en 1984[109],[110].
Avec l’arrivée au pouvoir de Thomas Sankara au Burkina Faso en 1983, les relations entre le Ghana et le Burkina sont devenues à la fois chaleureuses et étroites. En conséquence, Jerry Rawlings et Sankara entament des discussions sur l'unification du Ghana et du Burkina à la manière de l'Union Ghana-Guinée-Mali, que Nkrumah avait tenté en vain de promouvoir comme base de son rêve d’un gouvernement continental unifié[111].
Durant l'apartheid, le gouvernement sud-africain accorde une indépendance nominale à quatre bantoustans autonomes. Bien qu'aucun pays extérieur n'ait reconnu ces États, l'Afrique du Sud promeut fortement leur indépendance ; les quatre se sont mutuellement reconnus. Alors que l'Afrique du Sud s'efforçait de mettre fin à l'apartheid, le parti du Congrès national africain (ANC) prône la réintégration de tous les bantoustans, y compris ceux nominalement indépendants, dans un État sud-africain unitaire. La résistance à l'intégration des dirigeants de certains bantoustans a conduit à des violences, comme lors du massacre de Bisho et de la crise du Bophuthatswana(en). Néanmoins, les habitants des quatre bantoustans indépendants participent aux élections générales sud-africaines de 1994, au cours desquelles une nouvelle constitution entre en vigueur, réintégrant tous les bantoustans en Afrique du Sud.
Le mémorandum Kozak, ou en forme longue le projet de mémorandum russe sur les principes fondamentaux de la structure étatique d'un État uni en Moldavie, était une proposition de 2003 visant à un règlement définitif des relations entre la Moldavie et la Transnistrie et à une résolution du conflit transnistrien. Il était considéré comme une extension du mémorandum de Moscou de 1997, mais a finalement été rejeté par le président moldave Vladimir Voronin.
Le plan, présenté à la mi-novembre 2003 par la Russie, était une proposition détaillée pour un État moldave fédéral asymétrique uni. Publié pour la première fois en russe sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères de Transnistrie, le texte a été promu par un homme politique russe, Dmitry Kozak, un proche allié du président Vladimir Poutine et l'une des figures clés de son équipe présidentielle. Pour la Transnistrie, le mémorandum marquait la fin de la politique antérieure de Moscou, qui supposait que la région aurait un statut égal au reste du pays dans la fédération. Selon le mémorandum, les troupes russes (pas plus de 2 000 hommes, sans armement lourd) resteraient en Transnistrie pendant la période de transition, mais pas plus tard qu'en 2020.
Un référendum a été organisé à Chypre le 24 avril 2004[113]. Les deux communautés ont été invitées à indiquer si elles approuvaient la cinquième révision de la proposition des Nations Unies visant à réunifier l'île, divisée depuis 1974. Si elle a été approuvée par 65 % des Chypriotes turcs, elle a été rejetée par 76 % des Chypriotes grecs.
Réunification de la Grande Colombie : en 2008, Hugo Chávez, président du Venezuela, a annoncé la proposition de restauration politique de la Grande Colombie, sous le régime de révolution bolivarienne[114].
En février 2009, après avoir été élu président de l'Union africaine, Mouammar Kadhafi déclare aux dirigeants africains réunis : « Je continuerai d'insister pour que nos pays souverains travaillent à la réalisation des États-Unis d'Afrique[115]. » La BBC a rapporté que Kadhafi avait proposé « une force militaire africaine unique, une monnaie unique et un passeport unique permettant aux Africains de circuler librement à travers le continent ». D'autres dirigeants africains ont déclaré qu'ils étudieraient les implications de la proposition et en rediscuteraient en mai 2009[116]. Kadhafi a également indiqué que la fédération proposée pourrait s'étendre aux Caraïbes occidentales : Haïti, la Jamaïque, la République dominicaine et d'autres îles abritant une importante diaspora africaine pourraient être invitées à y participer[117].
L'archipel des Lucayes (du nom du peuple autochtone des Lucayens), également connu sous le nom d'archipel des Bahamas, est un groupe d'îles comprenant les Bahamas indépendantes et le territoire britannique d'outre-mer des îles Turques-et-Caïques. L'archipel se trouve dans l'ouest de l'océan Atlantique Nord, au nord de Cuba, et à l'est et au sud-est de la Floride. En 2010, les dirigeants des Bahamas et des îles Turques-et-Caïques ont discuté de la possibilité de former une fédération[118].
Le président péruvien Ollanta Humala a proposé au président bolivien Evo Morales de réunir les pays au sein d'une confédération[119],[120]. Les cabinets des deux pays ont tenu des réunions conjointes[121].
La Crimée s'est séparée de l'Ukraine et a ensuite organisé un référendum pour rejoindre la fédération de Russie, avant d'être annexée par la Russie. Le référendum a été extrêmement controversé et la plupart des pays continuent de reconnaître la Crimée comme faisant partie de l'Ukraine.
La « Nouvelle-Russie » (Novorossiya) était une proposition de confédération entre les deux nations autoproclamées de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Louhansk. La Confédération a été déclarée le 22 mai 2014. Le 20 mai 2015, les membres constitutifs ont annoncé le gel du projet.
Le 30 mars 2022, le président Anatoli Bibilov a suggéré un référendum sur le rattachement de l'Ossétie du Sud à la Russie[123], qui aurait dû se tenir le 17 juillet 2022 ; le référendum a finalement été annulé le 30 mai 2022[124].
Fin septembre 2022, des responsables installés par la Russie dans certaines régions d'Ukraine[125] ont organisé un référendum sur l'annexion des territoires occupés de l'Ukraine[126],[127],[128]. Le 27 septembre, des responsables russes de la Commission électorale centrale de Zaporijjia ont affirmé que le référendum avait été adopté, avec 93,11 % des électeurs en faveur de l'adhésion à la fédération de Russie[129]. Selon les données fournies par la commission, le soutien à l'annexion était de 90,01 % dans le raïon de Melitopol, tandis que dans son centre administratif, Melitopol, il était de 96,78 %[130]. Le 29 septembre, la Russie a annoncé qu'elle annexerait officiellement les quatre régions de Louhansk, Donetsk, Zaporijjia et Kherson le lendemain, le 30 septembre[131]. Les référendums étaient illégaux au regard du droit international[132] et la plupart des pays continuent de les reconnaître comme faisant partie de l'Ukraine[133].
Début 2023, le Premier ministre du Burkina Faso, après sa visite au Mali, a suggéré que les deux pays forment une fédération pour renforcer leur influence économique et lutter contre les djihadistes dans la région[134],[135]. Plus tard, en décembre de la même année, les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont recommandé la création d'une confédération qui comprendrait tous les membres de l'Alliance des États du Sahel[136]. La confédération a été créée le 6 juillet 2024[137].
L'unification des territoires de la République populaire de Chine et de la République de Chine est l'objectif nominal des deux gouvernements, qui opèrent tous deux sous la politique d'une seule Chine[139],[140],[141]. Cependant, un puissant mouvement national taïanais existe, qui demande l'affirmation d'un État purement taïwanais dirigé par le Parti démocrate progressiste[142] (actuellement au gouvernement).
La réunification de la Corée a été un objectif des deux Corées depuis l'accord d'armistice de 1953. Cependant, les stratégies proposées varient entre les deux Corées, toutes deux proposant l'unification sous un système sociopolitique tout en abandonnant l'autre, à l'instar de la réunification allemande[143]. En janvier 2024, le dirigeant de la RPDC a appelé à modifier la Constitution pour supprimer les références à la coopération et à l'unification, ainsi qu'à définir les frontières territoriales de la RPDC et à ajouter un article désignant la République de Corée comme l'État qui lui était le plus hostile[144]. Il a également déclaré qu'en cas de guerre, la Corée du Nord chercherait à annexer l'intégralité de la Corée du Sud[145].
Le concept de Confédération indo-pakistanaise entend mettre fin aux conflits bilatéraux entre les deux États et promouvoir des intérêts communs en matière de défense, de politique étrangère et de développement culturel et économique. Bien que cette idée ne propose pas de mettre fin à l’existence souveraine de l’une ou l’autre nation par la réunification, elle vise à résoudre les conflits qui affligent le sous-continent depuis la partition des Indes en 1947.
La Russie et la Biélorussie signent en 1999 un accord visant à former l'« État de l'Union » afin de poursuivre une intégration plus approfondie, éventuellement jusqu'à l'unification des deux États[147],[148]. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a réfuté cette idée, déclarant que toute tentative d'annexer la Biélorussie entraînerait une guerre[149].
Union politique proposée entre les huit États membres de la Communauté de l'Afrique de l'Est[150]. Une fédération a été proposée en 2004, mais en 2016, il a été décidé que la forme confédérale serait l'objectif visé à court terme. Le Soudan du Sud, la République démocratique du Congo et la Somalie ne sont pas aussi intégrés que les cinq autres membres, car le Soudan du Sud n'a obtenu son indépendance du Soudan qu'en 2011, la RDC a rejoint la Communauté en 2022 et la Somalie en 2023[151].
Depuis la déclaration d'indépendance du Kosovo en 2008, des pourparlers ont été menés pour que l'Albanie et le Kosovo s'unissent au sein d'une « Grande Albanie », ce en raison de la population ethnique albanaise majoritaire du Kosovo[152],[153],[154].
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