Les Hôpitaux-Neufs
Les Hôpitaux-Neufs est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. GéographieLocalisationLes Hôpitaux-Neufs est un bourg du Haut-Doubs située à 18 km au sud de Pontarlier, à proximité de la frontière franco-suisse. Le sentier de grande randonnée GR 5 traverse la commune du nord au sud, venant de la mer du Nord à Berg-op-Zoom aux Pays-Bas pour rejoindre la mer Méditerranée à Nice, totalisant 2 600 km de distance. De la même façon, la Grande Traversée du Jura, couramment désignée par son sigle GTJ, traverse également la commune. Circuit de randonnée de 400 km pour l'itinéraire pédestre, de 380 pour l'itinéraire VTT, de 360 pour le vélo et de 175 km pour le parcours à ski, la GTJ traverse le Jura du nord au sud en passant dans trois départements (Ain, Doubs, Jura), en reliant Mandeure dans le Doubs à Culoz dans l'Ain[1]. Le chemin de Compostelle passait aux Hôpitaux-Neufs, il est représenté par le coquillage, sculpté sur le linteau de la porte de l'église, entrée côté route de Pontarlier. La commune fait partie de la zone d'emploi et du bassin de vie de Pontarlier[I 1] Communes limitrophes
Géologie et reliefLa superficie de la commune est de 6,56 km2 ; son altitude varie de 970 à 1 290 mètres[2], à une altitude moyenne de 1 000 m. Au sud de la commune se trouve le Morond situé sur la commune de Métabief, d'une altitude de 1 419 m, et au-delà le Mont d'Or situé en limite des communes de Longevilles-Mont-d'Or et de Jougne, d'une altitude de 1 463 m. Sur la commune voisine des Hôpitaux-Vieux, immédiatement au nord, se trouve la montagne de l'Herba, qui culmine à 1 303 m. Enfin, immédiatement à l'est, mais en Suisse, le Suchet (1 588 m) domine le paysage de son double sommet particulièrement reconnaissable. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[4]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 812 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 11,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 459,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −33 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7]. Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9]. PaysagesLa commune est caractérisée par le paysage du Haut-Doubs, marqué par une succession de moyens sommets souvent couverts de forêts, de vallées sèches ou humides et de cluses, ainsi que de prairies et alpages. UrbanismeHistoriquement cœur de station, Les Hôpitaux-Neufs sont au centre de la conurbation en pleine expansion du secteur Mont d’Or[10]. TypologieAu , Les Hôpitaux-Neufs est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[12],[13]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73,7 %), zones urbanisées (13,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. Morphologie urbaineLe bourg s'est développé historiquement le long de la route de Lausanne, qui correspond à l’axe historique nord sud reliant la Suisse à Pontarlier, puis vers l'ouest en s'implantant sur les pentes de chaque côté de la route qui mène à Métabief et le Jura, via le val de Mouthe ou les lac[15]. Habitat et logementEn 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 735, alors qu'il était de 762 en 2015 et de 682 en 2010[I 2]. Parmi ces logements, 60,5 % étaient des résidences principales, 36,8 % des résidences secondaires et 2,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 40,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 59,6 % des appartements[I 3]. Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements aux Les Hôpitaux-Neufs en 2020 en comparaison avec celle du Doubs et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (36,8 %) supérieure à celle du département (4,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %).
Voies de communication et transportsLa commune est située sur la RN 57 qui mène à la frontière suisse à Vallorbe, et au croisement avec la route départementale 9 qui mène à Métabief et au-delà. ToponymieOpital ou finage de Joigne en 1282[16]. HistoireAntiquitéDès l'antiquité romaine, une importante voie de communication naturelle à travers le Jura, via la cluse de Pontarlier, est attestée sur la table de Peutinger et l'itinéraire d'Antonin : il s'agissait de la voie romaine reliant Lausanne et Orbe à Pontarlier (Ariolica) et Besançon (Vesontio). Moyen ÂgeLe Moyen Âge, avec le développement commercial notamment des XIIe et XIIIe siècles, voit croître l'importance de cette voie qui relie la Flandre et la Champagne à l'Italie du nord via le col du Grand-Saint-Bernard. Les comtes de Chalon vont ainsi organiser son développement, et notamment créer divers hospices et instituer des péages. C'est ainsi que, en 1282, Jean Ier de Chalon-Arlay fils de Jean Ier de Chalon (dit Jean de Bourgogne, Jean l'Antique ou Jean le Sage) crée un hospice, classiquement pour soigner les voyageurs malades et lutter contre les maladies de l'époque, telles la lèpre et la peste. Dans la charte de franchises accordée le par Jean III de Chalon-Arlay aux Hôpitaux et à Métabief[17], il est pour la première fois cité l'Hôpital-Viel et l'Hôpital-Neuf, première apparition des deux noms distincts. Temps modernesAu cours de la guerre de Dix Ans, épisode comtois de la guerre de Trente Ans, le village des Hôpitaux-Vieux est entièrement détruit en 1639 par les Suédois, nom donné à l'époque aux mercenaires mi-allemands mi-suédois de Bernard de Saxe-Weimar, destruction à laquelle échappe les Hôpitaux-Neufs. L'année 1780 voit un incendie ravager une partie du village, la partie non détruite prenant alors officiellement le nom les Hôpitaux-Vieux[18]. Le péage de Jougne, instauré depuis plusieurs siècles, est supprimé en cette même année 1780. Époque contemporaineEn 1871, lors de la guerre franco-allemande de 1870 une partie de l'armée de Bourbaki, en retraite vers la Suisse, traverse le village pour gagner la frontière à Vallorbe. L'arrivée du chemin de fer, en 1875, ouvre une nouvelle ère de développement pour Les Hôpitaux-Neufs et les villages des alentours. À cause de la déviation de la ligne Frasne-Vallorbe par le tunnel du Mont-d'Or en 1915, le trafic voyageurs est interrompu sur la ligne passant par Jougne le , puis, dans la nuit du 17 au , le tunnel de Jougne est partiellement détruit par l'armée française, empêchant définitivement tout trafic avec la Suisse. Dans la soirée du , c'est de la gare des Hôpitaux-Neufs - Jougne que le maréchal Pétain, qui s'était constitué prisonnier au poste frontière franco-suisse de Vallorbe quelques heures plus tôt, monte dans le train spécial qui devait le ramener à Paris, escorté par le général Koenig[19]. L'exploitation ferroviaire du tronçon Pontarlier - Les Hôpitaux-Neufs cesse alors définitivement en 1969. C'est enfin à partir des années 1950-1960 que le développement des sports d'hiver autour de la station de Métabief donne aux Hôpitaux son visage actuel, complété à partir des années 1990 par le développement du VTT. Politique et administrationRattachements administratifs et électorauxRattachements administratifsLa commune se trouve dans l'arrondissement de Pontarlier du département du Doubs[I 1]. Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Pontarlier[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale. Rattachements électorauxPour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Frasne[I 1] Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription du Doubs. IntercommunalitéLes Hôpitaux-Neufs était membre de la communauté de communes du Mont d'Or et des deux Lacs, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1999 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs, dont est désormais membre la commune[I 1]. Liste des mairesÉquipements et services publicsLa commune s'est dotée en 2021 d'une halle polyvalente[26], qui abrite notamment le marché hebdomadaire. EnseignementLes enfants de la commune sont scolarisés avec ceux de 4 autres collectivités du secteur du Mont d'Or dans le cadre d'un regroupement pédagogique intercommunal. L'école maternelle René-Claude-Robbe scolarise tous les enfants d'âge maternel[27]. Postes et télécommunicationsUn bureau de poste se trouve aux Hôpitaux-Neufs[28]. SantéUn pôle médical est aménagé en mairie depuis 2021[10]. Justice, sécurité, secours et défenseLa commune est le siège d'une communauté de brigades de gendarmerie qui assure la sécurité d'une trentaine de communes[29],[30] Population et sociétéLes habitants sont les Trouille-Bourreaux[31],[32],[33]. DémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35]. En 2021, la commune comptait 927 habitants[Note 2], en évolution de +9,19 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %). ÉconomieEn 2009, elle est la commune la plus riche du département au vu du la médiane du revenu fiscal des ménages par unité de consommation avec une médiane de 29 394 euros.[réf. nécessaire] Culture locale et patrimoineLieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Pour approfondirBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes
Cartes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
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