Louis Graves indique en 1830 que « Lafraye est un petit village aggloméré, entouré d'arbres, presque totalement couvert en chaume, à rues tortueuses et étroites, dans lesquelles règnent une humidité et par conséquent une saleté continuelle. Il est à-peu-près placé au centre du.territoire de la commune[1] ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 717 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Lafraye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (93,1 %), zones urbanisées (5 %), forêts (1,9 %)[12]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Habitat et logement
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 153, alors qu'il était de 144 en 2015 et de 134 en 2010[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lafraye en 2020 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,3 %) inférieure à celle du département (2,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 72,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,6 % en 2015), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
La commune est desservie, en 2023, par des lignes scolaires et le service de transport à la demande Corolis à la demande - Zone Centre du réseau Corolis et par la ligne 619 du réseau interurbain de l'Oise[13].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Laffreges (1157) ; Fraia (1182) ; Lefraie (1225) ; Fraya (1230) ; Wilardum de fraya (1267-68) ; de Fraia (XIIIe siècle) ; la Fraie (1373) ; le Fraie (XIVe siècle) ; le fraye (vers 1530) ; la Fraye (XIVe siècle) ; Lafraye (1840)[14].
Du latinfricare « frayer » (pour un chemin), « défriher » (pour une route). Le village se trouve sur l'ancienne voie romaine de Beauvais à Montdidier par Ansauvillers. Il s'agit donc de la « chaussée frayée »[15].
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[19], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités, et en particulier de la communauté d'agglomération du Beauvaisis et de la communauté de communes rurales du Beauvaisis, de manière à créer un nouvel EPCI rassemblant 44 communes pour 93 341 habitants[20]. Malgré les réticences du président de la CCRB[21], le schéma est entériné[22],[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 354 habitants[Note 4], en évolution de −5,09 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,3 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 192 hommes pour 175 femmes, soit un taux de 52,32 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
0,5
75-89 ans
2,3
17,2
60-74 ans
16,6
25,5
45-59 ans
21,7
17,2
30-44 ans
24,0
17,2
15-29 ans
14,3
22,4
0-14 ans
21,1
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Nicolas, bâtie en 1298, est un bâtiment carré, précédé par un porche et terminé par un chœur polygonal, qui a été remaniée depuis sa construction et ne conserve qu'une seule croisée à ogive, obturée. Le clocher, édifié sur le chœur, comprend une longue flèche en charpente dont la première toiture en ardoises est réalisée en 1852 L'église détient des reliques d'un Saint-Constance, martyr, qui proviennent de Rome, et est remarquable par son retable inspiré de l'école flamande en bois peint du XVIe siècle réalisé de 1570 à 1572 par Nicolas Le Prince, sculpteur et Thomas Le Pot, peintre. Il représente la passion et la vie de Jésus[17] La restauration de l'église après les destructions dues à une tempête en 1992 s'achève en 2019[34].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ ab et cLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Nivillers, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 132 p. (lire en ligne), p. 59, sur Google Livres.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Communauté de communes rurales du Beauvaisis : vers un mariage forcé ? : Le préfet et la commission départementale ont choisi de rattacher la CCRB à la Communauté d'Agglomération du Beauvaisis », L'Observateur de Beauvais, no 926, , p. 14« A priori, le préfet et la commission départementale ont choisi de la rattacher à la Communauté d'Agglomération du Beauvaisis. Ce qui n'est pas forcément du goût de Jean-François Dufour, son président (PS), furieux de perdre son indépendance pour si peu. Peu pressé, semble-til, d'effectuer ce mariage forcé, il a cependant pris quelques contacts, notamment avec la communauté voisine du Clermontois, à la surprise de quelques élus de la CCRB qui pensent que le bassin de vie breslois se tourne plus naturellement vers le Beauvaisis. «J'ai eu la surprise d'apprendre que le Clermontois réfléchissait à un rapprochement avec… la Communauté d'Agglomération du Beauvaisis» a-t-il déclaré ».
↑Patrick Caffin, « Beauvaisis : une fusion qui manque de dynamisme mais qui se prépare », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne)« C'est dommage que le préfet n'ait pas été plus dynamique pour mettre la pression afin que davantage de communes fusionnent. Il y en a 8 autour de Crèvecœur-le-Grand qui sont candidates pour nous rejoindre. Nous estimons que pour exister et résister en termes de projets dans la nouvelle grande région, il faut atteindre au minimum 100 000 habitants. Avec ces communes, nous les aurions. Avec la CCRB, nous y sommes presque (NDLR : 93 000 habitants). » Mais ce ne sera que partie remise puisqu'après 2017, les communes pourront faire acte de candidature pour rallier l'entité qu'elles souhaiteront ».
↑« L'ancien maire est décédé », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3436, , p. 17« Il était resté au poste de premier magistrat de 1989 à 2008, mais était entré au conseil municipal dès 1957 ».
↑Ivan Capecchi, « Lafraye : l'église restaurée, après 27 ans de travaux ! : C'est avec un plaisir non dissimulé que les habitants ont inauguré, samedi, la fin des travaux de rénovation de l'église Saint-Nicolas », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Les travaux, d'un montant global de 203 140 €, ont également permis de restaurer le retable de l'église, véritable joyau patrimonial ».