Saint-Martin-du-Var, ancien hameau de la commune, prit son indépendance en 1867.
Géographie
Localisation
Village perché à 380 mètres d'altitude, La Roquette-sur-Var domine les vallées du Var et de l'Estéron à leur point de confluence.
Géologie et relief
Du belvédère, véritable figure de proue, le regard embrasse le paysage de la mer aux plus hauts sommets du Mercantour.
Catastrophes naturelles - Sismicité
Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, Saint-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[1]. Certains hameaux de la commune restent inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont La Roquette-sur-Var, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[2].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 930 mm, avec 5,8 jours de précipitations en janvier et 3,3 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Levens », sur la commune de Levens à 4 km à vol d'oiseau[10], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 982,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 35,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −7,8 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Au , La Roquette-sur-Var est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle est située hors unité urbaine[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[20]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
Au nord-est du village, les ruines de Castel-Vieil témoignent d'une occupation du Néolithique à l’Antiquité (murs d'époques ligure, romaine et médiévale)[23].
Le site actuel, plus facile à défendre, a été occupé, semble-il, autour des Xe et XIe siècles. On voit le nom de La Rochetta dans un acte de 1028. La plupart des grands noms de l'histoire niçoise se retrouvent ici : les Béranger, les Litti, les Lascaris, les Grimaldi...
Au XIIIe siècle, on trouve comme co-seigneurs la famille Béranger de Nice. En 1320, les Ranulfi sont co-seigneurs, mais vendent leurs droits en 1365 aux Litti, seigneurs de Saint-Auban, de Bonson. En 1446, Charles Lascaris seigneur de La Brigue, branche des Lascaris de Vintimille apparue en 1388, devient par son mariage avec la fille de Pierre Litti seigneur de La Roquette.
Au XVe siècle, les Grimaldi de Beuil ont des droits à La Roquette.
Au début du XVIe siècle la seigneurie échoit par mariage aux Laugier (ou Laugieri). En 1527, en révolte contre Honoré Laugier des Ferres qui les avait accusés de trahison, les frères Jean-Baptiste et René Grimaldi, de la famille Grimaldi de Beuil, s'emparent de son château de Gilette et brûlent les châteaux de Levens et de La Roquette.
Au milieu du XVIIe siècle, Pierre Antoine Laugier est aux prises avec des difficultés financières. Il ne put obtenir le titre d'abbé de Saint-Pons pour son fils et il dut marier sa fille avec Pierre Antoine Bonfiglio, d'une famille de procureurs fiscaux du Sénat de Nice. En 1698, Alexandre Laugier lègue La Roquette avec ses dettes à son neveu Jean-Paul Bonfiglio. Cette famille va le garder pendant quelques générations, jusqu'à ce qu'un descendant se décide à le vendre.
En 1777, le fief de La Roquette est vendu à Joseph-Vincent Lascaris de Castellar, baron de Bouillon et des Ferres[24], ministre et premier secrétaire d'État du roi de Sardaigne au département des Affaires étrangères. Le roi de Sardaigne lui donne le titre de marquis de La Roquette[25].
Par un ordre daté du , le général Dugommier qui commande l'aile gauche de l'armée d'Italie pendant la bataille de Gilette ( et 18-) contre les troupes austo-sardes du général De Wins, demande aux localités de Saint-Martin et de La Roquette d'envoyer dix hommes chacune à Gilette pour transporter les blessés.
Par la suite, le rocher, trop étroit, incita une partie de la population à s'établir dans la vallée : c'est l'origine de Saint-Martin-du-Var, hameau de La Roquette jusqu'en 1867, date à laquelle il fut détaché et érigé en commune indépendante (27 avril). Jusqu'à cette date le village s'appelait La Roquette-Saint-Martin.
Baou-Rous, hameau de La Roquette est situé dans la vallée du Var, le long de la D6202[26]. Son histoire est liée à l'extraction souterraine de la pierre, cette activité a contribué à l'endiguement du Var.
Les Hospitaliers
Le site a attiré aussi l'attention des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, en 1209 par l'intermédiaire d'un dénommé Castellano pour une donation du passage du Var au lieu-dit Bon-Port, puis en 1217, directement au commandeur Botino, avec des terres près de Gilette, des pâturages à La Roquette et confirmation des droits sur le passage du Var. L'Ordre dut vendre ses droits avant la fin du Moyen Âge.
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[27] :
total des produits de fonctionnement : 734 000 €, soit 792 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 704 000 €, soit 759 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 482 000 €, soit 520 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 432 000 €, soit 466 € par habitant ;
endettement : 403 000 €, soit 435 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 11,03 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 10,11 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 32,10 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 040 €[28].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2022, la commune comptait 933 habitants[Note 3], en évolution de +1,08 % par rapport à 2016 (Alpes-Maritimes : +2,85 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'église Saint-Pierre[46], achevée le , avec un décor baroque[47]. Elle comprend un retable en bois doré du XVIIe siècle et un tableau du Rosaire de Gaspard Toesca datant du XVIe siècle.
La chapelle Notre-Dame-del-Bosc[48],[49] : le Christ en majesté entouré de quatre évangélistes, la Vierge à l'Enfant entourée de saints, avec des fresques d'Andrea de Cella[50].
D’or au mont de sinople issant d’ondes d’azur mouvant de la pointe, chargé de deux clefs passées en sautoir, celle de dextre d’or, celle de senestre d’argent brochant, surmonté d’une aigle bicéphale de sable[54].
Détails
Armes parlantes. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Références
↑Alex : Épisode méditerranéen en Provence en octobre 2020
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. I : Cantons d'Antibes à Levens, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 504 p. (ISBN2-84234-071-X)
Canton de Levens : La Roquette-sur-Var, pp. 465 à 468
Pierre-Robert Garino, La Roquette-Saint-Martin. Crounica dei Rouquetan e San Martinenc, Serre éditeur (collection les régionales), Nice, 1994 (ISBN2-86410-210-2) ; p. 336
sous la direction de Colette Bourrier-Reynaud, La vallée du Var. Route des vignobles d'hier et des vins d'aujourd'hui, Nice, Serre Editeur, , 40 p. (ISBN2-86410-314-1)
La Roquette-sur-Var, La culture de la vigne à La Roquette-sur-Var, par Mme Paule BECQUAERT, Professeur d'histoire au collège Don Bosco, pp. 8 à 10
Philippe de Beauchamp, Photographies Loïc-Jahan, L'art religieux dans les Alpes-Maritimes, architecture religieuse, peintures murales et retables, Aix-en-Provence, Édisud, , 143 p. (ISBN2-85744-485-0)
Pays niçois, Var inférieur et côte Est : La Roquette-sur-Var, La chapelle Notre-Dame-del-Bosco, p. 56
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]