José Ignacio Tellechea IdígorasJosé Ignacio Tellechea Idígoras
José Ignacio Tellechea Idígoras, né le à Saint-Sébastien et mort le [1] dans la même ville, est un historien, théologien, prêtre catholique et académicien basque espagnol de langue basque et espagnole. Il est considéré comme l'un des historiens les plus importants du XXe siècle en Espagne, spécialement dans le domaine de l'histoire de l'Église catholique. Jeunesse et formationIssu d'une famille basque ayant de profondes racines chrétiennes, Tellechea entre au séminaire de Vitoria-Gasteiz, considéré alors comme l'un des plus importants d'Espagne, à l'âge de douze ans. C'est là que se révélèrent ses aptitudes pour la recherche et l'étude, particulièrement de l'histoire et de la géographie[2]. Il poursuit sa formation sacerdotale à l'université pontificale grégorienne de Rome, où il étudie les humanités, la philosophie et la théologie, en plus de l'obtention du diplôme de l'école vaticane de paléographie en 1956. Il obtient ensuite un doctorat en histoire de l'Église. Il achève ses études d'histoire à l'université Complutense de Madrid, obtenant sa licence avec un prix extraordinaire. Durant son séjour à Rome, il se lia d'amitié avec Angelo Roncalli, le futur pape Jean XXIII[3]. Il fut professeur, bibliothécaire et recteur du séminaire de Saint-Sébastien ainsi que du séminaire hispano-américain de Madrid. Par la suite il enseigne à la Faculté de théologie de Vitoria-Gasteiz, et en 1963, à l'âge de seulement 35 ans, il obtient la chaire d'histoire de l'Église à l'université pontificale de Salamanque, poste qu'il occupera jusqu'à son jubilé en 1999[4]. RecherchesSon travail d'historien, centré principalement sur l'Espagne du siècle d'or, l'amène à écrire d'importantes biographies, sur Philippe II, sur Saint François-Xavier, sur l'archevêques de Tolède Bartolomé de Carranza, sur Catalina de Erauso, sur Miguel de Molinos ou sur saint Ignace de Loyola. La biographie de ce dernier, Ignacio, solo y a pie (1986), a été traduite en six langues et est considérée comme une biographie de référence du fondateur de la Compagnie de Jésus[5]. En 1979, il est nommé « membre correspondant » de l'Académie de la langue basque (Euskaltzaindia). Il fut le fondateur, le président et le directeur de l'Instituto « Doctor Camino » de Historia Donostiarra (Institut « Docteur Camino » de l'histoire de Saint-Sébastien). Il était par ailleurs également membre de la Société d'études basques (Eusko Ikaskuntza) et « membre correspondant » des Académies d'histoire espagnole (1972), vénézuélienne et mexicaine[2]. Sa monumentale étude sur le cardinal Bartolomé de Carranza et sur son procès pour hérésie a débuté à la demande du médecin et historien Gregorio Marañón, qui lui a dit : « Si vous m'apportez la transcription de ces volumes, je me charge personnellement de votre entrée à la Real Academia de la Historia. » Cette œuvre sur laquelle Tellechea travailla pratiquement jusqu'à sa mort remplira huit volumes[3]. Il écrivit plus de cent livres et de nombreux articles sur des personnalités de la science et de l'histoire basques. Tout au long de sa vie, il reçut de nombreux prix, comme le prix Teresa de Ávila en 2004 (attribué ex-aequo avec le poète argentin Juan Gelman[6]), la médaille d'or de Andoain en 1990 ou le prix Manuel Lekuona en 2001[7]. HéritageJosé Ignacio Tellechea est considéré comme l'un des historiens et des humanistes les plus importants du XXe siècle en Espagne. L'écrivain avilien José Jiménez Lozano le considère comme l'historien « qui de la manière la plus systématique a redonné vie au XVIe siècle et aux grandes figures de cette époque[8]. » Il ajoute : « Comme un chiffonnier, il a su tirer profit du moindre moment, de tous et de n'importe lequel des jours. Le meilleur roman est l'histoire réelle ; je n'aime pas l'histoire fictive, c'est un mensonge. » José Ignacio Tellechea Idígoras meurt le après une longue maladie. Il a été enterré dans le cimetière d'Ituren, dans le caveau familial, après des funérailles concélébrées par l'évêque de Saint-Sébastien, Juan María Uriarte, celui de Bilbao Ricardo Blázquez accompagné de l'évêque auxiliaire Karmelo Etxenagusia, celui de Vitoria, Miguel Asurmendi et l'évêque émérite de Saint-Sébastien, José María Setién[9]. De nombreuses personnalités basques assistèrent à la cérémonie pour un adieu empli d'émotion à l'historien basque et l'Orfeón Donostiarra (l'orchestre de Saint-Sébastien) interpréta l' Ave María de Javier Busto, la cantate 147 de Jean-Sébastien Bach et le Agur Jesusen Ama[10]. ŒuvresParmi ses nombreux livres, on peut citer[11] :
Sources
Notes et références
Liens externes
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