Joël Le Tac
Joël Le Tac, né le à Paris et mort le à Maisons-Laffitte[1], est un journaliste, résistant, compagnon de la Libération, déporté et homme politique français. Engagé dans les Forces françaises libres, il participe à des opérations commandos en France occupée et aide à mettre en place des réseaux de Résistance. Arrêté en 1942, il est déporté en Allemagne. Après guerre, il est journaliste puis député gaulliste de Paris de 1958 à 1981. BiographiePremières annéesJoël Le Tac naît le à Paris de parents instituteurs[2] et commence des études de droit qu'il interrompt avec la mobilisation en . Seconde Guerre mondialeÀ la déclaration de guerre, il est mobilisé. Pendant la drôle de guerre, il prépare le concours d'entrée à l'école du génie de Versailles comme aspirant élève-officier de réserve Transmissions. À sa demande, il est muté dans l'infanterie, rejoignant le peloton d'aspirants officiers de réserve d'infanterie à Vincennes[2]. Lors de la campagne de France, son unité se replie dans les Landes. Refusant l'armistice, il rejoint avec Henri Karcher et quelques camarades Saint-Jean-de-Luz où il embarque sur le Baron Nairn, un navire qui évacue des troupes polonaises vers l'Angleterre[2]. Il s'engage dans les FFL et devient sergent instructeur dans le camp de jeunesse de la France libre à Brynbach, dans le Denbighshire, au Pays de Galles[2]. Il participe ensuite sous le commandement du capitaine Georges Bergé à la création de la 1re compagnie d'infanterie de l'Air[2] formée le par le vice-amiral Muselier, commandant provisoire des FAFL. Il est l'un des cinq soldats français de l'équipe parachutée le près de Vannes pour l'opération Savanna, montée par le Deuxième Bureau du commandant Dewavrin et par le Special Operations Executive : il s'agit d'abattre les pilotes de l'escadrille de bombardement Kampfgeschwader 100, basés à l'aérodrome de Meucon[3]. Il reste en France. En mai 1941, il aide l'Opération Joséphine B — un commando français libre de la 1re compagnie de parachutistes — à détruire la centrale de Pessac (en Gironde) qui alimente en électricité la base des sommergibile italiens (sous-marins de la base italienne Betasom à Bordeaux). D'autres répercussions se feront sentir sur le trafic ferroviaire et le fonctionnement des usines de la région. La station électrique ne sera pas entièrement réparée avant une année[4]. Il rejoint la Grande-Bretagne en passant par l'Espagne. Joël Le Tac, dit « Joe », et son radio, Alain de Kergorlay, dit « Joe X », viennent organiser en Bretagne le premier réseau-action en zone occupée, le réseau Overcloud (dépendant du Special Operations Executive, section RF). Quatre opérations sont réalisées[5] :
Le , il est arrêté, ainsi que ses parents, son frère, sa belle-sœur, et son adjoint André Lacaze. Il est détenu à Angers, puis à Fresnes jusqu'en . Il est alors envoyé au camp du Struthof en Alsace, et en est transféré à Dachau, puis à Neuengamme et finalement à Gross-Rosen en Silésie. Lors du « convoi de la mort » de , il est le seul survivant d'un wagon de 100 personnes. Il va ensuite à Dora, puis à Bergen-Belsen, où il est libéré par les Anglais le . Après la guerreIl devient inspecteur à l'exportation d'une importante société franco-anglaise de parfums et de couture [Quoi ?] puis dirige le service commercial d'une société d'alimentation à Nancy[2]. En , il est rappelé pour servir comme capitaine en Indochine mais opte finalement pour la Corée et il intègre en le bataillon français de l'ONU. Officier de renseignements, il devient ensuite commandant de la 3e Compagnie et participe aux batailles de Kumwha, du triangle de Fer et de T Bone[2]. De retour en France, il devient journaliste d'abord comme pigiste à Paris-Presse puis à Paris Match ou il devient grand reporter en 1954, réalisant alors des reportages à travers le monde. En 1956, il devient chef du bureau Afrique du Nord au Temps de Paris[2]. Cette année-là, il est de nouveau mobilisé quelques mois et sert comme officier de presse au sein de l'état-major dirigé par le général Massu du corps expéditionnaire chargé du débarquement à Port-Saïd lors de l'expédition de Suez[2]. Il redevient journaliste à Paris-Match en [2]. En 1958, lors des législatives anticipées qui suivent le retour du général de Gaulle au pouvoir, il est élu député UNR (parti gaulliste qui deviendra l'Union démocratique pour la Ve République de 1967 à 1971, l'UDR de 1971 à 1976 puis le RPR) de la Seine, dans le 18e arrondissement, à Montmartre. En 1959, il devient secrétaire général de la fédération UNR de la Seine. Il est réélu député de sa circonscription sans interruption jusqu'en , où il est battu par Bertrand Delanoë avec 46,4 % des voix au 2e tour, contre 53,6 % à son adversaire, lors de la vague socialiste aux législatives qui suit l'élection de François Mitterrand à la présidence de la république. Entre 1981 et 1983, il est président de l'Institut national de l'audiovisuel et président du Conseil international des radios et télévisions d'expression francophone (CIRTEF)[2]. Il meurt le à 87 ans, à Maisons-Laffitte dans les Yvelines[7]. Mandats de député
ReconnaissanceDistinctions
Hommage
Notes et références
AnnexesSources principales et liens externes
Bibliographie
Liens externes
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