James Sacré passe son enfance dans la ferme de ses parents en Vendée. Il est d'abord instituteur puis instituteur itinérant agricole. Il part, en 1965, vivre aux États-Unis où il poursuit des études de lettres. Il y enseigne à l'université de Smith College dans le Massachusetts. Il fait également de nombreux séjours en France et en Europe (Italie), en Tunisie, au Maroc. En 2001, il rentre en France et réside depuis à Montpellier.
James Sacré commence à écrire dans les années 1970, dans un contexte marqué par le littéralisme (une esthétique poétique qui revendique le refus du lyrisme[1]). Son premier livre s'intitule néanmoins Cœur élégie rouge : les sentiments ne seront donc pas absents de cette écriture. L’auteur a par ailleurs consacré sa thèse de doctorat au sang dans la poésie maniériste.
C’est donc d’emblée une poésie charnelle qui s’écrit, associant étroitement le cœur qui aime et celui qui bat, le cœur qui saigne et celui qui nous fait vivre de sa régulière pulsation[évasif]. James Sacré est très attaché au paysage et à la géographie. De nombreux textes sont consacrés au terroir de l’enfance. Les motifs centraux en sont la maison, la ferme, le jardin et le village. La mémoire joue un rôle important : tout un travail de remémoration est à l’œuvre afin de rendre le passé aussi vivant que le présent et de les fondre l’un dans l’autre.
La poésie de James Sacré n'est pas pour autant égocentrée, elle s’ouvre à l’autre, l’appelle et l’accueille. Les voyages sont l'occasion de repenser l'identité, l'altérité et la relation amicale ou amoureuse. La passion de l'auteur pour le Maghreb, donnant lieu à de nombreux voyages, donne aussi naissance à de nombreux livres. La poésie est alors animée par un désir d'ouverture et de chaleur, de coprésence heureuse avec l'autre. Elle cherche une manière heureuse d'être ensemble, qui laisse s'écouler le temps avec douceur. L'un de ses poèmes favoris est celui où il parle d'un mariage au Maghreb dans "Viens, dit quelqu'un".
Sans place et Je s'en va, avec Antoine Emaz, Montpellier, Éditions Méridianes, 2019
Quel tissu se déchire, Tarabuste, 2020
Broussaille de bleus, avec des dessins de Jacquie Barral, Le Réalgar, coll. « L'Orpiment », 2021
Figures de solitudes, Tarabuste, 2021
Brouettes, dessins d'Yvon Vey, Obsidiane, 2022
Une rencontre continuée, Le Castor Astral Poche poésie, 2022
Un rectangle de toile peinte est là, avec André-Pierre Arnal, Éditions du Bourdaric, 2022. Livre d'artiste. 17 exemplaires tous uniques signés par l'auteur et l'artiste au colophon.
Une fin d’après-midi continuée, trois livres “marocains”, Tarabuste, 2023
« James Sacré », numéro spécial de la revue Triages, éditée par Tarabuste, 264 pages. Actes du colloque de l'université de Pau, mai 2001. Textes réunis par Christine Van Rogger Andreucci, bibliographie établie par Daniel Lançon, illustrations de Mohammed Kacimi.
« James Sacré », numéro 10 de la revue Amastra-N-Gallar dirigée par Emilio Arauxo à Lalin, Pontevedra, Gallicie, Espagne, automne 2005. Comprend les contributions de Béatrice Bonhomme, Jacky Bouillon, Antoine Emaz, Celso Fernandez Sanmartin, Laurent Fourcault, Lorand Gaspar, Slaheddine Haddad, Jacques Josse, Paol Keineg, Régis Lefort, Béatrice Machet, Serge Martin, Jean-Claude Pinson, Claude Royet-Journoud, Christian Tarting.
« James Sacré », numéro 29-30 de la revue L'Étrangère. Actes du colloque de Cerisy-la-Salle (été 2010) et d'autres contributions.