Comme son nom le suggère, il est situé dans le Pays de Bray.
Louis Graves indiquait en 1841, que son « territoire, à superficie inégale, tourmentée, incline au nord vers la vallée du Thérain, et au midi vers celle de Bray, sur les pentes de laquelle le chef-lieu se trouve situé. C'est un village bâti sur les deux flancs d'un vallon, à rues tortueuses et encaissées, formé de plusieurs groupes de maisons qui, sans doute, constituaient dans l'origine autant de lieux distincts. Une place centrale, irrégulière, mais vaste et garnie de plantations, entoure l'église[1] ».
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ru d'Evaux, le cours d'eau 01 de la Vallée de Lhéraule[2], le cours d'eau 01 du Champ Palfrenier[3] et le fossé du Pont aux Claies[4],[5],[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 773 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 15 km à vol d'oiseau[9], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Hodenc-en-Bray est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (42,8 %), prairies (34,7 %), forêts (13,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones urbanisées (3,5 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Lieux-dits, hameaux et écarts
La commune comprend un hameau, La Place, au nord-est du territoire communal, et partage avec Lachapelle-aux-Pots celui d'Armentières.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 220, alors qu'il était de 214 en 2013 et de 189 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Hodenc-en-Bray en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (6,4 %) supérieure à celle du département (2,5 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 87,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (90,2 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Louis Graves indique au milieu du XIXe siècle que[1] :
Hodenc-en-Bray était compris dans le vidamé de Gerberoy, et ressortissait du comté de Clermont en Beauvaisis. La terre avait haute, moyenne et basse justice. Marguerite de Brulart la vendit en 1481, à Jean de Monceaux II, gouverneur d'Artois, maître d'hôtel du roi Louis XI, seigneur d'Hanvoile, trésorier général de Picardie. Guy de Monceaux, son petit fils, conseiller et maître d'hôtel du roi, la possédait en 1588, et la laissa à son deuxième fils Gaspard de Monceaux, chevalier de l'ordre du roi, qui acheta en 1588 la terre d'Evaux, et obtint en janvier 1608 l'érection en baronie de celle d'Hodenc et de ses dépendances ; il mourut en 1657. Charlotte, sa fille aînée et principale héritière, ayant épousé Geoffroy Tiercelin, marquis de Brosses et de Sarcus, lui apporta en dot la baronie d'Hodenc pour laquelle ils rendirent hommage le douze mars 1658 au comté de Clermont. François Tiercelin leur fils aîné, conseiller et aumônier du roi, abbé de Saint-Germer renonça à ses droits d'aînesse en faveur de son puiné Adrien Pierre qui devint baron d'Hodenc, châtelain de Molliens, seigneur de Blacourt, etc. Il rendit, le dix-sept août 1654, un nouvel hommage au comté de Clermont, et fut successivement conseiller du roi, chevalier des ordres, gentilhomme ordinaire de la chambre. Henri Tiercelin, son second fils, hérita par la mort de l'aîné tué à l'armée en 1667, de la baronie d'Hodenc qu'il transmit le vingt-six juillet 1718, à son fils aîné Henri-François Tiercelin, colonel du régiment d'infanterie de son nom. Angélique-Henriette-Marie, sa fille unique, épousa le premier septembre 1754 le marquis de Pons, auquel elle apporta toutes les terres de sa famille. Mais en 1751, cette seigneurie passa à la maison de Coucquault d'Avelon
.
Époque contemporaine
En 1842, la commune est propriétaire d'une école. La population vit de l'agriculture ou travaille dans les fabriques de Lachapelle-aux-Pots[1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2021, la commune comptait 488 habitants[Note 3], en évolution de −1,21 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,0 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 263 hommes pour 230 femmes, soit un taux de 53,35 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[28]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,4
4,0
75-89 ans
5,0
14,1
60-74 ans
15,3
19,2
45-59 ans
23,0
20,4
30-44 ans
24,4
18,1
15-29 ans
10,4
23,7
0-14 ans
20,4
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[29]
L'église Saint-Denis d'Hodenc-en-Bray, classée monument historique depuis 1995, présente une silhouette atypique : la nef est en effet encadrée par le clocher qui rivalise de hauteur avec le chœur. La nef, construite en moellons de grès, date du XIVe siècle, comprend une rose à douze lobes, obstrués, ainsi qu'une charpente datée de 1577, date à laquelle elle pourrait avoir été remaniée pour supporter le clocher, élégant ouvrage de charpente recouverte d'ardoises que termine une flèche octogonale flanquée de quatre pyramidions. Le chœur de style gothique flamboyant attire tous les regards. Datable du XVIe siècle, il est construit avec des blocs de calcaire, et est très homogène, comprenant une grande travée droite, suivie d'une abside à cinq pans, ainsi que deux chapelles latérales, de plus faible hauteur reliées à la travée par une double arcade retombant sur un pilier ondulé. Les fenêtres du chœur, comprennent un réseau composé de deux lancettes se terminant par un ou deux soufflets, complétés parfois par des mouchettes. La fenêtre axiale comporte trois lancettes, et, comme les autres fenêtres de l'abside, comprennent un meneau horizontal à mi-hauteur qui sert d'étrésillon. Les voutes comprennent des liernes et tiercerons, et sont très ouvragées dans les chapelles où elles présentent de nombreuses clés pendantes. Le mobilier liturgique présente également de l'intérêt avec ses fonts baptismaux à décor godronné du XIIe siècle, bancs anciens, boiseries, lutrin, statues en bois (saint Lucien de grande taille, saint Roch du XVIIe siècle, vitrail de la Passion du XVIe siècle, restauré[30].
L'église Saint-Denis
L'église.
Porche de l'entrée secondaire.
La nef.
L'abside et le maître-autel.
Voûte d'une des chapelles.
Vitrail de la Passion.
Autres éléments du patrimoine
Pigeonnier.
La bibliothèque (ancienne école ?)
Monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
Raoul de Houdenc (vers 1165-1170 - vers 1230) aussi orthographié Rohault, poète et trouvère.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ ab et cLouis Graves, récis statistique sur le canton du Coudray-Saint-Germer, arrondissement de Beauvais (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, (lire en ligne), p. 51-53.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Villebernier. L'écharpe tricolore reste dans la famille », Le Courrier de l'Ouest, (lire en ligne, consulté le )« Marc Janné a été élu maire de 1983 à 2014 à Hodenc-en-Bray dans l'Oise ».
↑« A Hodenc-en-Bray, le village se bat pour la survie de son école », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Mais ce qui est agaçant, c'est le ton du courrier de l'inspection. Il y est écrit que le regroupement pédagogique dispersé va devenir un regroupement pédagogique concentré ».
↑Patrick Caffin, « Mobilisation contre la fermeture de l'école à Hodenc-en-Bray : Le village veut faire pression sur l'Education nationale pour conserver l'établissement du primaire... et un minimum de vie », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).