La commune est un village picard rural du Beauvaisis, situé à 18 km au nord-ouest de Beauvais, à 57 km à l'est de Rouen et 51 km au sud-ouest d'Amiens.
Elle est aisément accessible par l'ex-RN 30 (actuelle RD 930).
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 799 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Arnoult à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 797,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
Typologie
Au , Hanvoile est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (47 %), prairies (42 %), zones urbanisées (9,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %), forêts (0,7 %)[13]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 308, alors qu'il était de 264 en 2013 et de 255 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Hanvoile en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (6,6 %) supérieure à celle du département (2,5 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 79,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (83,1 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 % pour la France entière[I 3].
La localité a été désignée comme Hanvoiles, Hanvoille, Hanvoilles (Ilantuelœ, Hantvellæ, Hanvetiæ, Hanvetlæ)[15].
La commune (France), instaurée par la Révolution française, est désignée Hanvoillé en 1793, Hanvoille en 1801. Elle prend ultérieurement son orthographe actuelle de Hanvoile[16].
Les habitants du canton de Songeons, dont Hanvoile, ville de filature et de sergers fait partie, sont au début du XIXe siècle visités par un agent du gouvernement français Jacques Cambry qui remarque que hommes comme femmes sont vêtues d'une étoffe que l'on nomme "anvoile"[réf. nécessaire].
Histoire
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Il est fait état pour la première fois du château d'Hanvoile en 1180. Le dernier château, datant de l'époque de François Ier et qui se trouvait au sud du village, a été détruit en 1808[17],[18],[15].
Louis Graves indique : « L'église fut brûlée en 1472 par les Bourguignons après le siége de Beauvais; réédifiée dans le siècle suivant, elle fut consacrée le par Jean de Pleurs , évêque de Riom , en l'absence du diocésain. Le chapitre Saint-Barthelemy [de Beauvaisx] fit rebâtir le chœur en entier ; les habitants reconstruisirent la nef et le porche[15] ».
La terre d'Hanvoile appartenait sous Louis XIV à la maison de Monceaux d'Auxi, originaire de Flandre, qui s'établit au XVe siècle dans le Beauvaisis. Une partie de la terre et du château relevait du comte de Clermont[15].
Hanvoile est connu dès l'époque de Louis XIV pour la filature des laines et la confection de grosses étoffes ou serges, qui occupent 90 personnes à certaines périodes de l'année. Des lettres-patentes du réglementent les caractéristiques des étoffes, et notamment leur largeur. Ovide Mancel créé en 1786 le tissage d'un autre tissu, appelé molleton rayé avec une chaîne| de fil et une trame en bourre de laine. Cette activité est réalisée en 1830 par onze petites fabriques qui emploient environ soixante dix personnes[15].
M. Machue-Levasseur crée en 1830 une filature mécanique composée de deux mule-jennys et de deux paires de cardes, qui occupe une douzaine de personnes[15].
En 1836, on note au village un moulin à vent en pierre, neuf pressoirs à cidre une sablonnière, des carrières, une fabrique d'étoffes de laine et de molletons. A cette époque, la commune dispose d'un presbytère et d'une école. La production agricole moyenne annuelle est alors de 768 hl de blé, 864hl de méteil, 288 de seigle, 551 hl d'orge et 2 990 hl d'avoine. Vingt chèvres et chevreaux sont alors recensés[15].
Le village est relié au réseau téléphonique en 1913[19].
L'école du village comprend deux classes maternelles et deux classes primaires[27] et les enfants bénéficient d'une cantine et d'une garderie.
Équipements culturels
La commune s'est dotée en 2019 d'une bibliothèque implantée dans l'ancien bureau de poste, place Saint-Georges, et qui fonctionne avec l'aude de bénévoles. Dotée d'un fonds propre de 800 ouvrages, elle a accès à celui de la Médiathèque de l'Oise[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2021, la commune comptait 651 habitants[Note 2], en évolution de +5,34 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 317 hommes pour 333 femmes, soit un taux de 51,23 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
1,3
4,8
75-89 ans
6,3
14,0
60-74 ans
15,7
23,4
45-59 ans
20,0
20,0
30-44 ans
22,6
16,4
15-29 ans
15,5
21,4
0-14 ans
18,5
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[34]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Georges, « bâtie sur un site dominant en limite du village, Saint-Georges présente une silhouette tourmentée, reflet d'une histoire qui est celle de bien des villages du Beauvaisis, cruellement éprouvés par la Guerre de Cent Ans et, à la fin du XVe siècle, par le conflit entre Louis XI et Charles le Téméraire[35] », a été consacrée le [18].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ abcdef et gLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Songeons, arrondissement de Beauvais (Oise) : Extrait de l'Annuaire de 1836, 148 p. (lire en ligne), p. 74-76, 102, 119, 133, 140-143, consulté sur Google Books.
↑M. Vuilhorgne, « Ancien inventaire du château d'Hanvoile », Société académie d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise : compte-rendu des séances, , p. 49-51 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
↑ a et bEmmanuel Woillez, Répertoire archéologique du département de l'Oise : rédigé sous les auspices de la Société académique d'archéologie, sciences et arts de ce département, Paris, Imprimerie impériale, coll. « Répertoire archéologique de la France », , 213 p. (lire en ligne), p. 71, lire en ligne sur Gallica.
↑« Création et ouverture de bureaux téléphoniques », Bulletin mensuel des postes et télégraphes, , p. 326 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
↑« Jolie reconversion : 800 livres dans l'ancienne poste : 800 libres sont en rayon dans la toute nouvelle bibliothèque municipale aménagée dans l'ancien bureau de poste », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3571, , p. 14.
↑« Agence Postale », Vivre à Hanvoile, sur mairie-hanvoile.fr (consulté le ).
↑Dominique Vermand, « Hanvoile, église Saint-Georges », Diocèse de Beauvais, Églises de l'Oise - Art roman et gothique, (consulté le ).
↑Paul Cajolle, « Section de Songeons », Bulletin de l'Union des mutilés, réformés et anciens combattants du département de l'Oise, no 18, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.