Georges Menahem s'est d'abord formé en mathématiques et en physique, en suivant la trace de son oncle maternel, Jacques Labeyrie, alors physicien au CEA. Ses premières recherches ont porté sur la radioastronomie à la station de radioastronomie de Nançay et à l'observatoire de Jodrell Bank, puis sur la physique du solide dans un laboratoire de l'Université Grenoble-I. Mais un grave accident l'a obligé à abandonner les sciences exactes. Après 1975, ses premiers travaux en sciences sociales ont concerné la sociologie des sciences puis la sociologie du travail. À partir de 1978, il s'est tourné vers la sociologie de la famille, puis celle des trajectoires biographiques, en s'appuyant en particulier sur les grandes enquêtes du CREDOC[2]. Une fois intégré au CNRS, il a pu mettre à l'épreuve ses hypothèses concernant la typologie des structures familiales sur des enquêtes de l'INSEE, ceci en tant que chargé de mission à la division "Conditions de vie des ménages" de l'INSEE. Ces travaux statistiques l'ont conduit à développer sa typologie des modes d'organisation des familles, puis à formuler des hypothèses sur les liens du choix des conjoints avec leur passé familial, d'où d'autres résultats qui l'ont conduit, après 1990, vers la sociologie de la santé. Il a alors développé dans le cadre de l’IRDES des recherches dans ces deux derniers domaines à propos des déterminants de la santé[3] et des logiques de recours aux soins des personnes en situation de précarité[4].
Militant ouvrier dans les années 1970, à la Compagnie des compteurs de Montrouge, Georges Menahem a participé en 1998 aux démarrages de l’association ATTAC et est membre de son conseil scientifique depuis 1999. Il milite depuis 2013 avec l'organisation internationale End Ecocide on Earth.
De l'étude des déterminants du développement scientifique à l'analyse des savoirs ouvriers
Les premiers travaux sociologiques de Georges Menahem ont porté sur les déterminants de deux types très différents de connaissance. D'abord, il a mis en lumière l'importance des conditions externes du développement des sciences, avec en particulier la mainmise au cours du vingtième siècle des militaires sur la direction du développement scientifique[5]. Par là, il procurait également des analyses sur "ce qui fonde le pouvoir de la science dans les sociétés industrialisées" et sur "la nature et les bases du pouvoir militaire"[6].
Dans un tout autre domaine de l'épistémologie des connaissances, il est ensuite revenu sur son expérience du travail en usine en menant avec deux sociologues, Yves Lescot et Patrick Pharo, une analyse approfondie des savoirs ouvriers
[7]. Ils y montraient notamment en quoi les connaissances ouvrières sont développées et organisées comme de véritables savoirs sociaux utilisés en premier lieu en tant qu'instruments de lutte contre les formes particulières de leur exploitation.
De la sociologie de la famille à la sociologie de la santé
Dans un article paru en 1979 sur les « mutations de la famille »[8], Georges Menahem a analysé les rapports socioéconomiques entre l’organisation familiale et la société. Pour en rendre compte, il a formulé l’hypothèse de l’existence de trois types d’organisation des familles :
la famille patrimoniale structurée hiérarchiquement d’abord en fonction des impératifs de la reproduction d’un patrimoine économique (petite exploitation agricole, artisanale, ou profession libérale, etc.) [9] ;
la famille conjugale organisée pour assurer la reproduction de la force de travail de l’homme salarié, ce qui est associé également avec une position d’autorité du chef de famille ;
la famille associative[10] dont les rapports plus égalitaires entre la femme et l’homme soutiennent le double projet professionnel des conjoints, ces activités légitimant un plus grand partage des tâches. Un tel type de famille a été précédemment identifié et nommé "famille à double carrière", selon les enquêtes menées par le couple de sociologues Rhona et Robert Rappoport (1969)[11]. Cette conception de rapports domestiques plus égalitaires dans la famille associative a été estimée comme "idéologique" par un article de Chantal Nicole-Drancourt[12].
Cherchant à confronter sa typologie théorique avec les données d’enquêtes statistiques[13], il a été amené à complexifier son modèle. Dans son article de 1988, il a montré que deux univers de référence distincts, traditionnel ou moderniste, peuvent se traduire dans des modalités différentes d’organisation des types associatif, conjugal ou patrimonial de famille[14].
Il s’est en même temps interrogé sur la filiation de ces différents modèles d’organisation et a notamment montré que les conjointes des familles associatives sont plus fréquemment originaires de familles où leurs mères étaient actives lors de leur jeunesse ; de plus, dans les cas où leurs mères étaient au foyer, leurs parents étaient plus fréquemment en conflit, situation qui n’incite guère à reproduire le modèle familial de subordination de la femme à l’homme[15].
Suivant la trace du rôle des conflits familiaux, Georges Menahem a mené des investigations approfondies dans les enquêtes de l’INSEE en tirant parti des questions introduites par Jean-Louis Borkowski dès 1978. Ces exploitations de l'enquête dite "Situations défavorisées" l’ont conduit dès les années 1989-1990 à d’autres découvertes concernant les rapports au risque et le champ de la santé. En analysant systématiquement les caractères des individus qui avaient déclaré avoir connu dans leur enfance de graves problèmes de mésentente entre leurs parents, il a constaté non seulement qu’ils connaissaient de plus fréquents problèmes de santé à l’âge adulte[16] mais aussi qu’ils prenaient plus souvent des risques, buvant et fumant davantage et connaissant des accidents de la route et des incidents de paiement eux aussi plus fréquents[17]. Il faut noter que ces résultats ont été confirmés notamment par les enquêtes de l'INED lancées en 1995 par Maryse Marpsat et Jean-Marie Firdion sur les trajectoires suivies par les personnes ayant vécu des problèmes graves dans l'enfance et se trouvant plus fréquemment en situation de SDF (sans domicile fixe)[18].
De la microéconomie du risque programmé à la construction d'indicateurs de sécurité économique
Comment passer de l'observation sociologique des fondements des comportements de santé à leur théorie économique ? Pour ce faire, Georges Menahem s'est inspiré des hypothèses du canadien Gérald Wilde sur l'existence d'un « niveau de risque programmé »[19] afin d'élaborer en 1997 une microéconomie des liaisons entre les attitudes à l’égard du risque et les comportements de santé[20]. Poursuivant son analyse au niveau macroéconomique, il a retourné le problème en étudiant non le risque mais la sécurité : pour cela, il a cherché à mettre au point un modèle de « demande de sécurité »[21]. Il a d’abord tenté de quantifier la sécurité en mettant au point en 2005 un indicateur baptisé « taux de sécurité économique » (TSE). Avec la collaboration de son étudiante, Veneta Cherilova, il l'a estimé dans 20 pays européens. Cet indicateur veut mesurer le degré de couverture des résidents d'un pays contre le risque de pauvreté monétaire. Il est relatif : il est égal, pour un pays, au rapport entre la moyenne des revenus que touchent les habitants tout au long de leur vie adulte, qu'ils soient actifs ou inactifs, et un dénominateur représentant le niveau de vie moyen des actifs ayant un emploi. Cet indicateur est aussi synthétique dans la mesure où il prend en compte de manière négative l'insécurité des personnes vivant sous le seuil de pauvreté[22]. Les comparaisons internationales de ce TSE montrent que, en 2002, les quatre pays les mieux classés parmi vingt pays européens étaient la Norvège, les Pays-Bas, le Danemark et la Suède. Les moins bien classés étaient la Grèce, l’Espagne et l’Italie. La France et l’Allemagne étaient en milieu de tableau, avant le Royaume-Uni. Le même indicateur appliqué aux États-Unis montre une forte chute depuis 1999 de la sécurité économique, laquelle s'est prolongée depuis la fin des années Clinton et s'est amplifiée sous l’administration Bush[23].
Selon les travaux de Menahem[24], la sécurité économique peut être décomposée entre une partie « marchandisée » dépendante des relations salariales et de la vente des produits, et une partie « démarchandisée » relative aux prestations et aides auxquelles les individus ont droit indépendamment de leurs relations actuelles avec le marché (comme la retraite, les allocations familiales, de logement, de chômage ou le RMI). Ses estimations sur une trentaine de pays montrent que le taux de sécurité démarchandisée (TSD) est un bon indicateur de l'efficacité du système de protection sociale : il est maximum en Suède et dans les pays Nordiques, il est encore important dans les pays continentaux tels l'Autriche, l'Allemagne ou la France, mais il est faible au Royaume-Uni et dans les pays européens du Sud comme l'Italie, la Grèce ou l'Espagne et très limité dans les pays d'Europe centrale et orientale tels la Lettonie ou la Lituanie[25]. Quant aux États-Unis, leur taux de sécurité démarchandisée est négatif, ce qui témoigne du mauvais état des protections sociales dans ce qui est présenté comme un modèle de l'économie de marché. Le TSD n'est que faiblement positif dans deux autres exemples du modèle "libéral" selon le sociologue suédois Gosta Esping-Andersen : en Australie et au Canada, à un niveau à peine plus élevé pour ce dernier car les programmes sociaux y sont plus étendus[23].
D'autres travaux de Georges Menahem permettent de comparer la sécurité économique dans les huit départements de la région Île-de-France, à la fois dans ses composantes marchandisées et démarchandisées[26]. Les évaluations qu'il a réalisées avec ses étudiantes en thèse Émilie Gazeux et Amina Bentata montrent que c'est en Seine-Saint-Denis que la sécurité économique est la plus faible et en Seine-et-Marne qu'elle est la plus importante (1,26 fois plus qu'en Seine-Saint-Denis)[27]. Cette recherche montre que ces différences traduisent à la fois les effets du très haut niveau de chômage dans la Seine-Saint-Denis et du plus haut niveau relatif des prestations sociales en Seine-et-Marne.
Activités militantes
Dans le champ altermondialiste
Dans le cadre de l'organisation altermondialisteAttac, Georges Menahem a contribué à de nombreuses activités de son conseil scientifique. Il a coordonné dans les années 2000-2001 un groupe de travail sur les entreprises multinationales et a rédigé l'essentiel du livre Enquête au cœur des multinationales. Il y a aussi animé un groupe de travail du conseil scientifique sur les liens entre « Guerre et mondialisation ». Une bonne part de ses travaux se sont traduits dans plusieurs chapitres du livre Attac L’Empire de la guerre permanente.
Georges Menahem a travaillé également sur les stratégies européennes de défense dans le cadre de la Fondation Copernic[28]. Il a contribué, dans le cadre d'un groupe de travail européen, à l'analyse des formes européennes de militarisation et de leurs rapports avec la politique extérieure de l'Europe[29]. Il a également animé des séminaires sur la militarisation de l’Union européenne dans le cadre des universités d’été des Attac d'Europe qui se sont tenues à Sarrebruck en [30] et à Fribourg en [31].
Dans le domaine des indicateurs économiques
Dans le prolongement de ses activités de recherche sur les indicateurs de sécurité économique, Georges Menahem a été invité en 2008 par Jean Gadrey à participer au lancement du Forum pour d'autres indicateurs de richesse (FAIR), groupe de chercheurs et d'acteurs engagés dans l'action sociale qui ont voulu suivre de manière critique les activités de la Commission Stiglitz. Il a notamment contribué au rapport soulignant les apports et les limites des travaux de cette commission d'experts très peu liée avec les débats démocratiques[32].
Fin 2011, il a cherché avec le soutien de Jean Gadrey et du franco-brésilien André Abreu à engager FAIR dans la Conférence de l'ONU dite "Rio + 20"[33]. Il a préparé pour le compte de FAIR un événement (un "side-event") au sommet dit Rio + 20[34]. Il l'a présenté en avec Isabelle Cassiers et Muthiah Yogananthan afin de témoigner de la vision très critique de l'association concernant en particulier les indicateurs de la Banque mondiale et du PNUE qui visent par exemple à monétariser le capital naturel dans les indicateurs de richesse - procédé qui place la Chine à la première place, les dégradations de la nature y étant compensées par les progrès de son épargne financière et ses investissements dans l'éducation[35]. Dans une interview par le journal anglais The Guardian, Georges Menahem a déclaré que le nouvel indicateur dit "Indice de richesse inclusive" promu par l'UNEP et l'Université de l'ONU, l'IWI, rendrait la situation environnementale mondiale encore pire s'il était adopté et généralisé, car il sous-estime l'érosion des ressources naturelles et surestime les éléments de la production tels que le PIB ou le capital humain[36].
Début 2019, Georges Menahem a proposé un ratio permettant de prolonger, sur un plan statistique, les analyses de Jean Gadrey concernant la domination masculine en matière d'analyses de la croissance ou de théories de la décroissance[37]. Dans son commentaire, il a noté que « le sex-ratio du Nobel dans les différentes disciplines s'effondre d'autant plus que la discipline est plus "dure" (plus proche des sciences mathématisées) : en 2018, 12 femmes lauréates en physiologie-médecine (5,7%) pour 212 hommes ; 5 en chimie (3,3%) pour 172 hommes ; et 3 femmes lauréates en physique (1,5%) pour 198 hommes. La médaille Fields qui décerne des lauréats pour la plus abstraite des sciences, les mathématiques, a un sex-ratio tout aussi faible : 1 femme lauréate (1,6%) pour 59 hommes en 2018 [de même que] pour ladite science économique [où on a] une femme lauréate (1,3%) pour 78 hommes »[38].
Depuis la conférence climatique de Copenhague en 2009, à la suite du discours d'Evo Morales proposant la création d'un tribunal international climatique, Georges Menahem s'est engagé pour la mise en place d'une juridiction qui élargirait les compétences environnementales de la Cour pénale internationale. Comme il l'a écrit dans Mediapart, le réchauffement climatique rend nécessaire de criminaliser les atteintes au climat afin de responsabiliser les États et multinationales. Selon lui, "aucun État ne veut commencer seul à brûler un peu moins ses réserves. Pire, voulant conserver la liberté d'exploiter encore plus leurs gisements, ils retardent la mise en place de règles internationales contraignantes. [...] En l'absence de sanctions, les dirigeants politiques préfèrent attendre que leurs voisins fassent le premier pas en matière de limitation des émissions. Ils se comportent comme des passagers clandestins qui ne veulent pas payer les coûts collectifs de leur présence sur la planète"[39].
Georges Menahem avait diffusé et vulgarisé en 2010 les propositions de la conférence des peuples de Cochabamba[40]. Au même moment, Pablo Solon donna à ce mouvement pour un tribunal climatique une dimension internationale en le défendant à la tribune des Nations unies. Mais, du fait de ses contradictions internes, le gouvernement bolivien se détourna de plus en plus des priorités affichées dans les premières années du mandat d'Evo Morales, ce qui coupa net l'élan d'un tel mouvement.
Afin de développer les moyens légaux de défendre l'environnement, Georges Menahem a rejoint en l'équipe européenne qui cherchait depuis 2012 à promouvoir une initiative citoyenne européenne visant à poursuivre les actes générant des écocides[41]. Pour ce faire, il a notamment publié avec une douzaine d'intellectuels[42], une tribune appelant à « limiter sinon arrêter les destructions graves de la nature en mettant en accusation les responsables physiques des atteintes graves à l'environnement »[43]. C'est également dans ce cadre qu'il est intervenu à Nantes en pour dénoncer le « grand projet inutile et imposé » qu'est le projet d'aéroport du Grand Ouest à Notre Dame des Landes[44].
Ces divers engagements ont conduit Georges Menahem à s'engager dans la préparation de la COP21, notamment avec le mouvement Alternatiba : au niveau local, il a appelé à organiser un village « des alternatives au changement climatique » dans la ville de Caen en septembre 2015[45]. D' à , il a représenté le mouvement End Ecocide on Earth[46] au sein de la Coalition climat 21, laquelle a regroupé 130 organisations, syndicats et groupes de foi mobilisés pour pousser la COP21 à prendre en compte l'urgence climatique et sociale[47]. En 2016, Georges Menahem a continué à intervenir dans le domaine de la justice environnementale, notamment en Ukraine à propos des pollutions considérables du Dniepr lors de deux conférences qu'il a prononcées à l'Université nationale de Zaporozhye[48].
Bibliographie : ouvrages et éléments d'ouvrages édités
2010, « Quatre risques mondiaux majeurs », Chapitre 13 dans Une autre ONU pour un autre monde, (ouvrage coordonné par Nils Andersson, Djilali Benamrane et Pierre Grou), Éditions Tribord, Bruxelles, Belgique
2006, "Santé : la dégradation", chapitre 10 dans Pauvreté et inégalités, dirigé par Jean Gadrey, Fayard – Mille et une Nuits, pages 147-162, Paris, France
2001, (avec Thierry Adam, Pierre Alaignes et Christophe Ventura), Enquête au cœur des multinationales, 1001 nuits - Fayard, 160 p., Paris, France
1998, "Situations à risque de l’enfance, vulnérabilité sociale et troubles de santé à l’âge adulte", dans Santé et Précarité, Flammarion, pages 97–98, Paris, France
1994, Problèmes de l'enfance, statut social et santé des adultes, IRDES, biblio no 1010, 222 p., Paris, France
1994, (avec Patrick Bantman et Sophie Martin), « Événements de la jeunesse, trajectoires de vie et troubles de l'existence à l'âge adulte », dans Trajectoires sociales et inégalités, Éditions Érès, Toulouse, France
1980, (avec Yves Lescot et Patrick Pharo), Les Savoirs ouvriers, ACT, 164 p., Boulogne-Billancourt, France
1976,La Science et le militaire, Éditions du Seuil, Paris, 317 p., France
Bibliographie : autres articles notables mais non en ligne
2004, « Inégalités sociales de santé et problèmes vécus lors de l’enfance », La Revue du praticien, vol.54, no 20, Paris, France
2004, (avec Catherine SERMET), "Pourquoi et comment mesurer la santé ?", Chapitre de Politiques de santé - Refonder la solidarité, dirigé par Élisabeth Labaye, Institut de recherche de la FSU, Éditions Syllepse, pages 117-124, Paris, France
1998, "Demande de soins, demande de santé, demande de sécurité : trois modèles pour la santé en économie", Les Cahiers du Gratice, no 129-130 (3-4), Paris, France
1997, "Recours aux soins des adultes et mode de gestion du risque", Économie et Prévision, no 129-130 (3-4), Paris, France
1994, (avec Patrick Bantman, psychiatre) "Représentations de l'enfance, troubles psychiques et maladies à caractère psychosomatique", Dialogue - Recherches cliniques et sociologiques sur le couple et la famille, no 126, 4e trimestre, Paris, France
1994, (avec Sophie Martin, anthropologue) "Quand l'enfance fait mal - Liaisons entre événements de l'enfance et sensibilité des adultes aux maladies", Dialogue - Recherches cliniques et sociologiques sur le couple et la famille, no 124, 2e trimestre, Paris, France
1992, "Troubles de santé à l'âge adulte et difficultés familiales durant l'enfance", Population, 4, INED, Paris, France
1990, "Incidents de paiement et trajectoires personnelles des débiteurs", Revue d'économie financière, no 4, Paris, France
1989, "Les rapports domestiques entre femmes et hommes s'enracinent dans le passé familial des conjoints", Population, no 3, INED, Paris, France
1988, "Activité féminine ou inactivité : la marque de la famille du conjoint", Économie et statistique, no 211, INSEE, Paris, France
1988, "L'activité professionnelle des mères a augmenté les chances de réussite de leurs enfants", Économie et Statistique, no 211, INSEE, Paris, France
1988, "Trois modes d'organisation domestique selon deux normes familiales font six types de famille", Population, no 6, INED, Paris, France
1987, "Trois logiques familiales à l'œuvre dans les trajectoires sociales", Annales de Vaucresson, no 26, Vaucresson, France
1984, "Activité professionnelle et stratégie familiale des femmes mariées", Travail et emploi, no 22, Paris, France
1983, "Une famille, deux logiques, trois types d'organisation", Dialogue - Recherches cliniques et sociologiques sur le couple et la famille, no 80, Paris, France
1980, "Les incidences des mutations de la famille sur les déterminants de l'activité économique : une hypothèse", Économie appliquée, no 3 et 4, Paris, France
1979, "Les mutations de la famille et les modes de reproduction de la force de travail", L'Homme et la société, no 51, Paris
↑Voir en particulier son livre La Science et le militaire publié au Seuil en 1976 et, en particulier, son analyse des conditions de la naissance de la recherche opérationnelle, du laser et de l'océanographie.
↑Cette dernière dénomination a été reprise quatre ans plus tard par Louis Roussel dans une typologie des mariages fondée, elle, sur des bases psychosociales. Le « mariage associatif » de Roussel présente des caractéristiques ressemblant fortement à celle du type associatif de famille selon Menahem, comme l’ont remarqué Kellerhas, Troutot et Lazega, dans leur ouvrage de référence Microsociologie de la famille, Que sais-je ?, PUF, Paris, 1994
↑Successivement les données de l’enquête « Aspirations » du CREDOC puis celles de la grande enquête « Besoins et aspirations des familles » menée par la CNAF.
↑Menahem G., 1988, « Trois modes d’organisation domestique selon deux normes familiales font six types de famille », Population, 43(6), Paris, p. 1005-1034
↑Cf. Menahem G., « Les rapports domestiques entre femmes et hommes s'enracinent dans le passé familial des conjoints », Population, no 3, Paris, 1989
↑Voir par exemple « Troubles de santé à l'âge adulte et difficultés familiales durant l'enfance », ‘’Population’’, 1992/4
↑Voir par exemple « Trois types d'influence des représentations de l'enfance sur l'état de santé des adultes », INSEE-Document de travail, n°F.9010
↑Cf. notamment son article de 1994 : "Target Risk: Dealing With The Danger of Death, Disease and Damage in Everyday Decisions", PDE Publications, Toronto, Canada".
↑Cf. « Recours aux soins des adultes et mode de gestion du risque », Économie et Prévision, no 129-130 (3-4), 1997, Paris, puis une application avec « A target level of risk model of respiratory pathologies and smoking behaviour », Applied Economics, Vol. 31, Issue 6, p. 709-722, 1999, Londres
↑Voir ses premiers essais de formalisation dans l'article « Demande de soins, demande de santé, demande de sécurité : trois modèles pour la santé en économie », Les Cahiers du Gratice, no 129-130 (3-4), 1998, Paris
↑Voir son article en collaboration avec Veneta Cherilova. « Inégalités de sécurité économique et aide à la famille dans l’Union européenne - La construction d’un indicateur de sécurité » dans Recherches et prévisions, no 79 p. 83-95, Paris, 2005/03
↑ a et bTravaux effectués sur les données du Luxembourg Income Survey concernant 24 pays industrialisés et présentés en novembre 2007 à l'occasion de son colloque annuel à Madrid : cf. communication in Madrid: C50, "How can the decommodified security ratio assess social protection systems?", Luxembourg Income Survey – Instituto des Estudos Fiscales, Madrid, November 16th, Spain
↑Recherche financée par le programme PICRI 2005 de la région Île-de-France
↑Cf. Estimations disponibles sur le site de la recherche PICRI 2006 dans la région Île de France et intitulée "Élaboration et évaluation en collaboration avec les acteurs locaux d'indicateurs de la sécurité économique et sociale dans les territoires d'Île de France", recherche acceptée dans le cadre du Centre économique Paris Nord de Université Paris-Nord et présentée à l’appel d’offre relatif au « Soutien Régional aux Partenariats Institutions Citoyens pour la Recherche et l’Innovation » du Conseil Régional de l’Île de France
↑Cf. sa contribution, “A militarized European Union” dans le document Europe in the world réalisé sous la direction de Trevor Evans.
↑Voir European Summer University« The workshop proposes some materials in order to analyse the present European defence policy. The analysis of the implications of the Treaty of Lisbon for the Militarization of the European Union is done with reference to the story of Europe's militarization and to an analysis of the European Union’s aim: to play a larger role on the international stage ».
↑Ce qui s'est traduit par la publication d'un texte cosigné par FAIR et l'association italienne Sbilanciamoci! sur le site de la conférence et défendant l'élargissement des indicateurs de bien-être "au-delà du PIB" : INDICATORS FOR A MORE SUSTAINABLE AND INCLUSIVE WORLD
↑Cf. notamment le compte rendu de deux des sessions organisées à Rio par ces trois membres de FAIR sur le site belge agenda 21
↑Selon le journal The Guardian, dans son article du 21 juin 2012, Georges Menahem a déclaré précisément que “the Inclusive Wealth Index (IWI), a measure introduced by the UNEP and the UN University, would make the world's environmental situation worse: if it is adopted and widely used, it could be very dangerous. It underestimates the depletion of natural resources and overestimates the monetized outcome of GDP, such as GDP and human capital"
↑Dans son commentaire publié le 25/01/2019 à la suite du blog de Gadrey, Menahem suppose que "les modèles d'identification fonctionnent à partir de ces exemples illustres, aussi bien pour les individus que pour leurs professeurs."
↑Dans son dossier de presse d'octobre 2015, la coalition climat 21 précise les noms des 130 organisations de la société civile, des syndicats aux associations de solidarité internationale, en passant par des organisations confessionnelles, des ONG de défense des droits de l’Homme, de l’environnement ou encore des mouvements sociaux, qui se sont alliées en son sein.