La fondation Copernic, créée en 1998[2] à Paris, est un cercle de réflexion qui se déclare critique à l'égard du libéralisme économique. Son « Appel fondateur » s'adresse « À toutes celles et ceux qui n'ont pas renoncé à changer le monde »[3].
Activités
Classée dans les think tanks« participatifs »[4], la fondation Copernic réunit des groupes de travail, composés d'universitaires, de syndicalistes, de militants associatifs et de responsables politiques, dont les études, intitulées Notes de la Fondation Copernic, sont publiées aux Éditions Syllepse[5] sous forme de petits ouvrages argumentés.
« Ancrée à gauche et issue du mouvement social »[1], elle se fixe pour objectif d'informer et d'apporter un autre éclairage — selon son slogan « pour remettre à l'endroit ce que le libéralisme fait fonctionner à l'envers » — notamment sur les questions sociales et économiques : réforme du droit du travail ou de la fiscalité, constitution européenne, construction européenne, réforme de l’assurance maladie, réforme des retraites, lois sécuritaires, école, dépendance, démantèlement des services publics ou de la médecine du travail, campagne pour l’eau publique ou encore l’égalité des droits.
Copernic est aussi à l'origine de mobilisations. Elle lance en 2005 l' « Appel des 200 » pour dire un « non » de gauche au traité constitutionnel, amorçant ainsi la campagne contre le traité établissant une constitution pour l'Europe lors du référendum du [6],[7]. Elle avait auparavant organisé, avec le Mouvement de la paix, le rassemblement contre la guerre en Irak (2002)[8]. Elle engage la campagne « Travailler tue ! » en 2009. Conjointement avec Attac, elle lance en 2010 la campagne contre le projet de réforme reculant l’âge de la retraite[9], avant de lancer, fin 2011, avec le DAL et la plateforme Logement des Mouvements sociaux, à long terme, une grande campagne nationale unitaire « Contre le logement cher : un toit, c’est un droit ! »[10]. Parallèlement dans le cadre d’une revendication « d'égalité des droits », Copernic lance la campagne « Homos, hétéros, même loi, mêmes droits »[11]. En outre, la Fondation est membre du « Collectif pour un audit citoyen de la dette publique »[12] et du « Collectif pour un pôle public financier au service des droits » (2012)
[13],[14].
D'autre part, la fondation Copernic organise un séminaire[15] mensuel, et anime une émission de radio sur Fréquence Paris Plurielle, le dernier vendredi de chaque mois.
La fondation Copernic et l'association ATTAC sont à l'initiative d'une manifestation le contre la politique du président Emmanuel Macron[20],[21].
Une manifestation « pour la justice climatique » a lieu le à l'initiative d'Attac et de la fondation Copernic[22].
Organisation
Fonctionnement
La fondation Copernic est animée par un bureau[23] coprésidé en 2021 par Janette Habel et Karl Ghazi. La coordination générale est assurée par Pierre Khalfa et Marie-Pierre Vieu. Ce bureau est élu par un conseil d’orientation, qui avalise ses productions, et soutenu par un comité de parrainage.
Répression et discrimination syndicales, Syllepse, 2011.
Un impôt juste pour une société juste, Syllepse, 2011.
Dépendance, affaire privée ou sécurité sociale ?, Syllepse, 2011.
Ficher, filmer, enfermer, vers une société de surveillance ?, Syllepse, 2011.
Retraites - L'heure de vérité, avec Attac, Syllepse, 2010.
Travailler tue en toute impunité, Syllepse, 2009.
Face aux crises, une autre Europe, Syllepse, 2009.
Manifestes pour l’eau publique, Syllepse, 2009.
Voter et se taire ?, Syllepse, 2008.
L’indigent et le délinquant, Syllepse, 2008.
Revendiquer et s’organiser !, Syllepse, 2008.
Pour en finir avec la précarité, Syllepse, 2008.
Propositions pour des politiques alternatives, Syllepse, 2007.
Résister au sécuritaire, Syllepse, 2006.
Propositions pour sortir du libéralisme, Syllepse, 2006.
Homosexualité : mariage et filiation pour en finir avec les discriminations, Syllepse, 2005 [25].
Pour l'éducation permanente, Syllepse, 2005.
Collège : peut mieux faire !, Syllepse, 2005.
EDF-GDF : Non à la privatisation-spoliation. Projet pour une refondation du service public, Syllepse, 2004.
Europe : une alternative, Syllepse, 2003.
Main basse sur l'assurance maladie, Syllepse, 2003.
Pour un "Grenelle de l'Unedic". Refonder l'indemnisation du chômage, Syllepse, 2003.
Les Retraites au péril du libéralisme, 3e éd. revue et augmentée, Syllepse, 2002.
Diagnostics pour sortir du libéralisme, Syllepse, novembre 2002.
L'Appropriation sociale, Syllepse, 2002.
Égalité sans frontière. Les immigrés ne sont pas une marchandise, Syllepse, 2001.
Pour un plein emploi de qualité. Critique du social-libéralisme (à propos du rapport Pisani-Ferry), Note n°6, 2001. (Nouvelle édition remaniée : Un social-libéralisme à la française ? Regards critiques sur la politique économique et sociale de Lionel Jospin, La Découverte, non distribué par la Fondation.)
Medef : la refondation antisociale, Note n°5, 2000.
L'Exercice de la citoyenneté et la démocratisation des institutions, Note n°4, 2000.
La Fiscalité sous pression libérale, Note n°3, 2000.
Retraites, d'autres propositions, Note n°2, Paris, 2000.
↑ a et bWeronika Zarachowicz, « L’influence des think tanks, cerveaux des politiques », Télérama, (lire en ligne, consulté le ).
↑Pascal Virot, « La gauche radicale met en orbite la fondation Copernic. Plus de 300 chercheurs, politiques, militants associatifs se réunissent. Objectif : "Avoir un poids dans le débat." », Libération, (lire en ligne).
↑Maud Vergnol, « Willy Pelletier « Les bourses du travail : ce Nuit debout inventé par les ouvriers il y a un siècle » », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
↑Raphaëlle Besse Desmoulières, « La "marée populaire" du 26 mai se prépare », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ) « Seuls Willy Pelletier (Fondation Copernic) et Annick Coupé (Attac) étaient mandatés par le collectif pour s’exprimer en son nom. Tous deux ont pris soin de mettre en avant le caractère inédit de ce rassemblement qualifié d’"historique" par M. Pelletier qui a même parlé d’un "ovni". »
↑Corinne Laurent, « Nouvelle manifestation contre la politique d’Emmanuel Macron », La Croix, (lire en ligne, consulté le ). « Réunies le 3 mai à la Bourse du travail à Paris, à l’initiative de l’association Attac et de la Fondation Copernic, plusieurs organisations syndicales, associatives et politiques, dont le groupe parlementaire La France insoumise, s’étaient mises d’accord sur le principe d’une manifestation le 26 mai, baptisée "marée populaire". »
↑« Appel - Justice sociale, justice climatique : c'est un changement de cap qu'il faut imposer », sur liberation.fr, (consulté le ) : « À l'initiative d'Attac et de la Fondation Copernic, syndicalistes, responsables associatifs et politiques, chercheur·es, universitaires ou artistes appellent à manifester pacifiquement dans la rue massivement le 8 décembre, journée de mobilisation internationale pour la justice climatique, en convergence avec la quatrième journée de mobilisation des gilets jaunes. »