Gazost
Gazost (prononcé : [ɡazɔst]) est une commune française située dans le centre du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la province du Lavedan, partie sud-occidentale de la Bigorre et constituée d'un ensemble de sept vallées en amont de la ville de Lourdes. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Nès et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Gazost est une commune rurale qui compte 129 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 573 habitants en 1866. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Lourdes. Ses habitants sont appelés les Gazostais ou Gazostaises. GéographieLocalisationLa commune de Gazost se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1]. Elle se situe à 23 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, à 9 km d'Argelès-Gazost[2], sous-préfecture, et à 8 km de Lourdes[3], bureau centralisateur du canton de Lourdes-2 dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Lourdes[I 1]. Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Ourdon (1,9 km), Ourdis-Cotdoussan (2,0 km), Cheust (2,2 km), Juncalas (2,5 km), Ousté (2,6 km), Berbérust-Lias (3,4 km), Saint-Créac (4,0 km), Sère-Lanso (4,2 km). Sur le plan historique et culturel, Gazost fait partie de la province historique du Lavedan, partie sud-occidentale de la Bigorre et constitué d'un ensemble de sept vallées en amont de la ville de Lourdes. Historiquement, elle fait partie de la province de Gascogne, et plus particulièrement du comté de Bigorre. La commune est dans la vallée de Castelloubon qui regroupe douze communes[5],[6]. L'intersection du 43e parallèle nord et du méridien de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir le Degree Confluence Project). Gazost est limitrophe de dix autres communes dont Cheust au nord par un simple quadripoint à la Fontaine de Chou, et Germs-sur-l'Oussouet à l'est aussi par un quadripoint. HydrographieLa commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par le Nès, le Hourquet, le ruisseau Cazajoux, le ruisseau de Bernède, le ruisseau de Bigaloume, le ruisseau de Cadusses, le ruisseau de Courtalet, le ruisseau de Dosse, le ruisseau de Habouse, le ruisseau de Hounteyde, le ruisseau de Las Courbes, le ruisseau de Lia, le ruisseau de Merlans, le ruisseau de nabias, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 52 km de longueur totale[9],[Carte 1]. Le Nès, d'une longueur totale de 15,7 km, prend sa source dans la commune de Beaucens et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Lugagnan, après avoir traversé 7 communes[10]. ClimatLe climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[12]. Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ayros-Arbouix », sur la commune d'Ayros-Arbouix, mise en service en 1982[16] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[17],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 031,4 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-Pyrénées », sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et à 17 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[20], à 12,6 °C pour 1981-2010[21], puis à 12,9 °C pour 1991-2020[22]. Milieux naturels et biodiversitéL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[23] : les « massifs du Montaigu et de Hautacam » (5 411 ha), couvrant 7 communes du département[24] et le « réseau hydrographique des Angles et du Bénaquès » (260 ha), couvrant 35 communes du département[25] et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[23] :
UrbanismeTypologieAu , Gazost est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lourdes, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (53,8 %), forêts (39,6 %), prairies (3,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3 %)[28]. L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
LogementEn 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 126[I 5]. Voies de communication et transportsCette commune est desservie par la route départementale D 7 dont elle est le point de départ. Risques majeursLe territoire de la commune de Gazost est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30]. Risques naturelsGazost est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[31] Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des tassements différentiels[32]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 6,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 121 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 17 sont en aléa moyen ou fort, soit 14 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 3]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[34]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009, 2015 et 2019. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2015[29]. La commune est exposée aux risques d'avalanche. Les habitants exposés à ce risque doivent se renseigner, en mairie, de l’existence d’un plan de prévention des risques avalanches (PPRA). Le cas échéant, identifier les mesures applicables à l'habitation, identifier, au sein de l'habitation, la pièce avec la façade la moins exposée à l’aléa pouvant faire office, au besoin, de zone de confinement et équiper cette pièce avec un kit de situation d’urgence[35],[36]. Risque particulierDans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Gazost est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[37]. ToponymieOn trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[38] qui rapporte les dénominations historiques du village : Dénominations historiques :
Étymologie : nom de personnage non identifié et suffixe pré-latin -òst. HistoireCadastre napoléonien de GazostLe plan cadastral napoléonien de Gazost est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[39]. Politique et administrationListe des mairesRattachements administratifs et électorauxHistorique administratifPays et sénéchaussée de Bigorre, Lavedan, Estrema de Castelloubon, canton de Juncalas puis de Castelloubon et Batsouriguère (1790), de Lourdes (1802), Lourdes-Est (1973)[40]. IntercommunalitéGazost appartient à la Communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées créée en et qui réunit 86 communes. Services publicsPopulation et sociétéDémographieÉvolution démographiqueL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43]. En 2022, la commune comptait 129 habitants[Note 8], en évolution de −2,27 % par rapport à 2016 (Hautes-Pyrénées : +1,59 %, France hors Mayotte : +2,11 %). EnseignementLa commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle ne dispose plus d'école en 2016[46]. ÉconomieEmploi
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 75 personnes, parmi lesquelles on compte 76,3 % d'actifs (72,4 % ayant un emploi et 3,9 % de chômeurs) et 23,7 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département. La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Lourdes, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 11 emplois en 2018, contre 10 en 2013 et 9 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 55, soit un indicateur de concentration d'emploi de 20 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,2 %[I 10]. Sur ces 55 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 10 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 96,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 3,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied[I 12]. Culture locale et patrimoineLa stèle gallo-romaine de Gazost[47]La pierre de Gazost était un ancien Ex-Voto romain. Les dimensions de cette stèle pouvaient être de 40 centimètres sur 20 centimètres. Elle était incluse dans l'ancien mur du presbytère (détruit désormais et qui a fait place au parking du gite rural), côté rue, face à l'entrée du cimetière. La pierre a été descellée et volée la nuit du . Ce vol est une perte culturelle considérable, car cette stèle apportait la preuve du passage des légions romaines dans les environs du village de Gazost (vallée de Casteloubon), probablement attirées par la présence de sources d'eaux sulfureuses. La photographie de la pierre est exposée dans la salle de la mairie de Gazost. Inscription et signification
Le citoyen Julius Certus a offert au dieu Belcon (divinité agreste) un sacrifice mérité, en toute liberté. Contexte historiqueJulius Certus était une colon romain, arrivé dans la région dans les premières années de l'occupation de l'aquitaine (année 56 avant J.C.). Il appartenait aux légions du proconsul Crassus Marcus Vinicius (115-53 avant J.C.), membre du triumvirat chargé de l’expédition contre les Parthes. Il est mort dans un guet-apens. Le dieu topique Belco est, à l'époque romaine, invoqué par le peuple gallo-romain. Lieux et monuments
Personnalités liées à la communeHéraldique
Origine du blason[47]Dès le Moyen Âge, on parle des vaches laitières du Castelloubon et du beurre de Gazost. Louis De Froidour mentionne le beurre de Gazost dans l'une de ses chroniques de voyage « Païs de Bigorro[50] » :
Voici donc une origine probable du blason écu à fond d'or (revenus importants) orné de deux vaches de gueules (rouges) cornées et sabotées d'azur (bleu). BibliographieVoir aussiBibliographieArticles connexes
Liens externes
Notes et référencesNotes et cartes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
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