Sadachbia est approuvé pour Gamma Aquarii / γ Aqr par l'Union Astronomique Internationale le 21 août 2016[9]. C’est l’arabe سعد الأخبية Saᶜd al-Aḫbiyya, « la Propice des Caches », nom du groupe d’étoiles γζηπ Aqr, lequel constitue, dans la ciel arabe traditionnel, la XXVe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires ». Ce groupe s’appelle ainsi, selon ᶜAbd al-Raḥmān al-Sūfī al-Ṣūfī (964), au fait que « l’atmosphère s’adoucit à leur lever héliaque et que sortent de leurs caches sous terre les animaux engourdis par le froid d’hiver, tels les serpents ou les scorpions »[10].
Dans sa traduction du یجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde (1665) transcrit Sa’d AlAchbija[11], ce qui est repris aussi bien par Johann Elert Bode (1801) sous la forme Sa’d el-achbijah pour le groupe γζηπ Aqr[12], par le biais du philologue Friedrich Wilhelm Lach (1796)[13] que par Giuseppe Piazzi (1814) sous la forme Sadachbia pour la seule étoile γ Aqr[14]. C’est cette dernière forme qui a pu s’imposer grâce à Richard Allen (1899)[15].
Une variante de Sadachbia est Aoul al Achbiya. L’Égyptien Muḥammad al-Aḫsāsī al-Muwaqqit (XVIIe s.) individualise 3 des 4 étoiles du γζηπ Aqr. 'βγ Aqr est ainsi chez lui آوُل ألأخبية Awwal al-Aḫbiyya, « la premièr [de la Propice] des Caches », qu’Edward Ball Knobel transcrit Aoul al Achbiya et traduit Prima Tabernaculorum[16]. C’est cette transcription qui est passée comme nom sur les catalogues de la toile pour ζ1 Aqr.
↑ ab et c(en) A. W. J. Cousins, « Standardization of Broadband Photometry of Equatorial Standards », South African Astronomical Observatory Circulars, vol. 8, , p. 59 (Bibcode1984SAAOC...8...59C)
↑(en) A. Cowley, C. Cowley, M. Jaschek et C. Jaschek, « A study of the bright A stars. I. A catalogue of spectral classifications », Astronomical Journal, vol. 74, , p. 375–406 (DOI10.1086/110819, Bibcode1969AJ.....74..375C)
↑ ab et c(en) Bodo Baschek et Leonard Searle, « The Chemical Composition of the Lambda Bootis Stars », Astrophysical Journal, vol. 155, , p. 537 (DOI10.1086/149890, Bibcode1969ApJ...155..537B)
↑ (ar/fr) Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, p. 190.
↑ (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissimis astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. XVI.
↑ (la) Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 165.
↑ (en) Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 52.