D'après une très ancienne tradition, rapportée par du Haillan, historiographe de France et généalogiste de l'Ordre du Saint-Esprit, la famille de Cornulier aurait primitivement porté le nom de Cornillé, serait issue des anciens seigneurs de la paroisse de Cornillé, au diocèse de Rennes, et descendrait d'un Grégoire de Cornillé, habile chasseur, qui, vers l'an 1380, aurait été autorisé par le duc Jean IV de Bretagne à substituer à ses armes qui étaient d'argent
« trois corneilles de sable, celle portées depuis par la famille de Cornulier. Il aurait changé son nom « de Cornillé » en « de Cornulier »[1],[2],[3],[4],[5].
Ce Grégoire eut d'une alliance inconnue un fils, Guillaume, habitant de la paroisse de Mécé, qui figura sous le nom de Cornillé à la recherche de 1427 et sous le nom de Cornulier à celle de 1429. Le fils de celui-ci, Guillaume II de Cornillé, décédé avant 1498, laissa trois fils, Yves de Cornillé, homme d'armes des ordonnances du roi en 1501, René de Cornillé, premier secrétaire de François de Laval, baron de Châteaubriant, marguillier de Saint-Jean de Béré en 1546, et Pierre, que l'on croit avoir été le même personnage que Pierre Cornullier, auteur de la famille de Cornulier actuellement existante[2].
René Kerviler écrit qu'Ernest de Cornulier a essayé de démontrer dans la généalogie qu'il a publiée en 1863 de sa famille, qu'elle dérive directement de la branche de Mecé des Cornillé, par un changement de nom et d'armes et en a plaidé la probabilité en l'absence de preuves certaines[3].
Gustave Chaix d'Est-Ange écrit « La communauté d'origine des Cornulier et des Cornillé n'a été acceptée qu'avec réserve par les principaux historiens de la noblesse de Bretagne, Potier de Courcy, Kerviler, Saulnier, etc. »[2]. Sur la filiation de la famille de Cornuilier il ajoute « Les travaux de Lainé et de Potier de Courcy, d'accord avec les jugements de maintenue de noblesse du XVIIe siècle, font remonter la filiation de la famille de Cornulier à un Pierre Cornullier, sieur de la Haudelinière, en la paroisse de Nort, marié vers 1490 à Marie de Concoret, qui était en 1487 capitaine des arquebusiers de François de Laval, baron de Châteaubriant. D'après le travail de M. Ernest de Cornulier-Lucinière, ce Pierre Cornullier devrait être identifié avec un Pierre qui était le troisième fils de Guillaume II de Cornillé »[2].
La famille de Cornulier donna deux branches principales dont les représentants furent maintenus dans leur noblesse d'ancienne extraction, le sur une filiation prouvée remontant à 1487[2],[3].
Régis Valette dans son Catalogue de la noblesse française subsistante (2007) indique que la famille de Cornulier est une noblesse d'ancienne extraction sur preuves de 1487[6]. Il ne mentionne pas de titre de noblesse pour la branche subsistante de cette famille[6].
Seigneurs de La Touche, de Lucinière, de La Haye, des Croix, des Gravelles, du Boisnaqueau, du Meix, du Vernay, de la Caraterie, de La Parochère, de La Sionnière, de La Rivaudière, de Lorière, du Pesle, de Montreuil, marquis de Château-Fromont, comtes de Largouët et de Vair, vicomtes de Rezé, baron de Montrelais et de Quintin en Vannes, barons et comtes de La La Roche-en-Nort, etc.[1].
Toussaint Charles François de Cornulier (1740-1779) président au parlement de Bretagne.
Toussaint François Joseph de Cornulier (1771-1794), fils de Toussaint Charles François, entré dans la garde constitutionnelle de Louis XVI (1791-1792), guillotiné à 23 ans le 19 juillet 1794.
Gustave de Cornulier-Lucinière (1855-1929), général de division. Il commandait en septembre 1914, la 5e division du corps de cavalerie rattaché à la VIe armée du général Maunoury. Il s'illustra durant la bataille de l'Ourcq, réalisant, avec un raid mené, le 9 septembre, jusqu'à l'Ourcq entre les lignes allemandes, « un des plus beaux faits d'armes à l'actif de la cavalerie »[15],[16].
Benoît de Cornulier linguiste français, professeur émérite de l'Université de Nantes, spécialisé en métrique et en pragmatique.
Les principales alliances de la famille de Cornulier sont : Champion de Cicé (1594), de la Noue (1604), de Goulaine (1620), du Bois de la Ferronnière (1627), de Charette (1635), Hay des Nétumières(1663 et 1766), de Trémereuc (1702) de Boislève (1719), de Montmorency (1718), du Dresnay (1740), de Saint-Pern (1787, 1788, 1815), du Merdy de Catuélan (1756, 1765), de Monti (1817), de Sesmaisons (1824), de Mauléon (1844), Le Doulcet de Méré (1847), d'Oilliamson (1802, 1898), Daniel de Boisdenemets (1877), de Cussy (1869), de Goyon, Desfriches-Doria (1799), de Lespinay (1810, 1833), de Lorgeril (1903), Boux de Casson (1707, 1870), de Becdelièvre (1735), de Kerméno (1628), du Bourblanc (1767), du Bahuno du Liscoët (1793), de Vélard (1866), de Couétus (1835, 1860), de La Tour du Pin (1838), du Couédic (1871), de Lambilly (1863), Law de Lauriston (1846), du Breil de Pontbriand (1908) etc.[2]
↑Général Brécard et général Boucherie, « Le général Bridoux », Revue de cavalerie, (ISSN2019-9589, BNF32856997)
↑Général Palat, La grande guerre sur le front occidental, Librairie Chapelot 1920 (BNF34084214), tome VI pages 234 et 282, et, à propos d'un nouveau raid, mené le 10 septembre, pages 353 et suivantes