Elle a été fondée à l'origine en 1460 à Nantes avant d'être déplacée à Rennes en 1735. L'établissement a conservé la forme d'une faculté jusqu'en 1968 et la loi Faure, date après laquelle il est intégré à l'université de Rennes comme UER puis comme UFR.
Au début du XVIIIe siècle, les facultés entrent dans une phase de déclin[2]. Nantes est tout entière tournée vers le commerce et que ses élites s'intéressent peu à cette institution. En 1728, le maire de Nantes, Gérard Mellier, écrit que l'université bretonne serait mieux placée « à Rennes, pays de lettres, qu'à Nantes où l'on ne respire que le commerce »[2]. Par conséquent, la faculté de droit est effectivement transférée à Rennes en 1735 où siège le Parlement de Bretagne, ce dont témoignent les sceaux de cette période[3]. Les facultés de lettres, de théologie et de médecine sont conservées à Nantes. La Révolution signe la fin des universités d'Ancien Régime. En 1793, la Convention nationale ordonne la suppression de toutes les universités et facultés.
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En 1806, Napoléon Ier réorganise l'ensemble du système d'enseignement français en instituant l'université impériale, la faculté de droit est rétablie à Rennes. Les facultés de sciences et de lettres suivront dans les décennies suivantes. Ces trois facultés restent sans lien institutionnel entre elles jusqu'à la création en 1885 d'un Conseil des facultés qui prend en 1896 le nom d'université de Rennes. Au milieu du XIXe siècle, l'ensemble de ces facultés sont rassemblées dans le palais universitaire situé quai Émile Zola. Elles sont ensuite éparpillées dans le centre-ville de Rennes.
XXe siècle
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L'édifice rennais actuel a été édifié dans les années 1960 par l'architecte Louis Arretche et inauguré le , séparant alors physiquement la faculté de droit et de science politique, de la faculté de sciences économiques (située place Hoche).
En 1987, l'université ouvre une antenne de l'UFR à Saint-Brieuc, qui prend le nom de « centre d'études juridiques de Saint-Brieuc », le site de Rennes étant appelé traditionnellement « faculté de Rennes ».
XXIe siècle
À partir de septembre 2022, le site de la faculté de droit et de science politique est desservi par la station Jules Ferry de la ligne B du métro de Rennes.
À partir du 1er janvier 2023, la faculté de droit et de science politique comme les autres UFR de l'université de Rennes 1 fait désormais partie de la nouvelle composante de l'établissement public expérimental (EPE) qui reprend le nom d'université de Rennes.
La faculté dispense des enseignements en droit et en science politique. Les formations se décomposent en trois licences, dont une licence professionnelle, sept master 1 (M1) et douze master 2 (M2)[10]. Depuis peu, la faculté propose également un master 2 en alternance : le « master 2 droit du numérique » ou « M2DNUM », en réponse à une demande importante du tissu économique[11]. La faculté propose enfin des parcours sélectifs organisées autour de magistères : le « magistère juriste d'affaires franco-britannique » en partenariat avec l'Université d'Exeter[12] et le magistère « droit et gestion » en association avec l'École normale supérieure de Cachan[13].
Par ailleurs, l'UFR dispose de sept centres de recherche[14] et d'une antenne à Saint-Brieuc[15].
Tradition en droit des affaires
La faculté de droit et de science politique de Rennes est marquée par une forte tradition en droit des affaires en raison notamment de l'émergence, dans les années 1970, de la doctrine du droit de l'entreprise. Elle est également à l'origine d'un diplôme reconnu en droit des affaires.
La doctrine du droit de l'entreprise
Ce courant doctrinal, mené par Claude Champaud, Michel Despax et Jean Paillusseau, parfois qualifié d'« École de Rennes », a appelé à l'avènement d'une nouvelle branche du droit centrée autour de l'entreprise, jusque-là globalement ignorée par le droit.
Pour faire face aux réalités économique et politique de l'époque, ces auteurs ont fortement contribué à la redéfinition du droit commercial classique. Champaud s'est d'abord prononcé en faveur d'un droit économique[16] ayant vocation à transcender la traditionnelle distinction entre le droit privé et le droit public.
Plus tard, l'École de Rennes a préconisé la reconnaissance d'un véritable droit de l'entreprise, « le droit commercial doit se reconstruire autour du concept d'entreprise, qui correspond à la réalité de l'économie contemporaine et à la vie des affaires »[17]. Le droit de l'Union européenne et certaines lois nationales, en faisant référence à cette notion d'entreprise, ont paru lui donner raison. La notion de commerçant est néanmoins largement demeurée prépondérante en droit positif. C'est l'une des raisons pour lesquelles ces professeurs ont finalement défendu en doctrine l'expression droit des affaires : « par essence pluridisciplinaire et instrumental, au point d'englober les techniques de gestion et de financement, le droit des affaires est moins une technique juridique d'encadrement qu'une technique d'organisation, au service de l'entreprise »[18].
Plus récemment, la doctrine du droit de l'entreprise a identifié une notion fondamentale au sein des règles juridiques : l'activité économique. Elle serait au centre d'un véritable système original, le droit des activités économiques. « Envisagé d'une manière très générale, ce droit des activités économiques comprend le droit des marchés (marchés des produits, des services, des capitaux et de la finance), celui des relations entre les entreprises (contrats et réseaux dans leur grande diversité), et celui des acteurs de l'activité économique (les entreprises, les sociétés, leur organisation juridique) »[19]. Dans l'esprit de son inventeur, le droit des activités économiques sera à l'origine d'un grand bouleversement voire d'une révolution conceptuelle. Le concept d'entreprise reste à la matrice de ce système puisque « sa caractéristique première est l'activité économique »[19].
À l'origine du DJCE et de la FNDE
Avec les facultés de droit d'Aix-en-Provence et de Montpellier, la faculté de droit et de science politique de Rennes a favorisé la création du diplôme juriste conseil d'entreprise (DJCE) et de la Fédération nationale pour le droit de l'entreprise (FNDE). Claude Champaud, alors président de l'université de Rennes et acteur majeur de la doctrine de l'entreprise, appuie fortement ces projets[20].
Joseph Jacques Defermon des Chapelières, homme politique, ministre d'État, député aux États généraux de 1789, président de l'Assemblée constituante, de la Convention nationale et du Conseil des Cinq-cents
↑Henri Frotier de La Messelière, Filiations bretonnes 1650-1912 : Recueil des filiations directes des représentants actuels des familles nobles, de bourgeoisie armoriée ou le plus fréquemment alliées à la noblesse, d'origine bretonne ou résidant actuellement en Bretagne, depuis leur plus ancien auteur vivant en 1650, t. 1, Saint-Brieuc, Imprimerie Prudhomme, 1912-1926 (BNF30469358), p. 184