Auguste-Marie Poullain-DuparcAuguste-Marie Poullain-Duparc
Auguste-Marie Poullain du Parc (1703-1782) est un juriste français. Célèbre jurisconsulte breton et avocat au Parlement de Rennes, il est nommé en 1743 professeur de droit français à la Faculté de droit de Rennes. BiographieFils d'Étienne Hyacinthe Poullain, sieur de Belair (1661-1740), qui traduisit le Commentaire de Bertrand d’Argentré sur la coutume de Bretagne, il embrassa la même profession que son père. Formé par les leçons et l'exemple d'un tel maître, Poulain-Duparc hérita de sa réputation, et tarda peu à le surpasser. Ses débuts au barreau avaient été brillants, et il obtenait dans la plaidoirie la même supériorité que dans le cabinet ; mais l'étendue de ses connaissances semblait l'appeler aux fonctions de l'enseignement, autant que son désir de se rendre doublement utile à ses concitoyens. Il abandonna donc les luttes judiciaires aux athlètes plus jeunes, se réservant de reparaître dans l'arène en des occasions d'éclat ; il continua d'être l'oracle de sa province, et partagea sa vie entre les travaux de la consultation et ceux de la chaire de droit civil dans sa ville natale. L'autorité des conseils par lesquels il éclairait les familles sur leurs intérêts donnait un nouveau lustre à ses savantes leçons ; le grand nombre d'élèves qu'il initiait aux mystères de la jurisprudence, hérissée alors de difficultés, d'incertitudes et d'incohérences, proclamaient la haute capacité du maître. Il n'avait qu'un rival, et c'est nommer Robert-Joseph Pothier. Tous les deux portaient une méthode et une clarté précieuse dans l'exposition de leurs doctrines : un grand sens, Une admirable justesse d'idées, une mémoire féconde, une heureuse perspicacité les caractérisaient l'un et l'autre ; également infatigables dans leurs veilles, également habiles dans le droit coutumier, ils avaient le même zèle pour les progrès de la science. Pothier était plus profondément versé dans la législation romaine, dont son émule n'avait point fait une étude aussi particulière ; sa renommée fut plus étendue, plus populaire, parce qu'il composa des traités sur presque toutes les parties du droit, et que ces nombreux écrits étaient d'un usage plus général. Poulain-Duparc écrivit moins, et le temps qu'il donnait à la consultation ne lui permettait pas de se consacrera une tâche aussi vaste que celle à laquelle Pothier dévoua sa vie entière. Il n'eut en vue, dans ses ouvrages, que l'utilité de sa province, et n'envisagea que la jurisprudence de son parlement. Mais s'il reste inférieur comme écrivain au professeur d'Orléans, il le surpassa peut-être dans la carrière de l'enseignement ; il eut une élocution plus facile, et se prononça dans ses décisions avec plus d'assurance. Il vécut à Rennes où il partagea sa vie entre des fonctions d'enseignement du droit civil et ses responsabilités au Barreau. Ancien bâtonnier de l'ordre des avocats et professeur de droit à Rennes, il était un des juristes les plus célèbres en Bretagne au XVIIIe siècle. Il était le frère du littérateur Germain-François Poullain de Saint-Foix. Publications
Voir aussiBibliographie« Auguste-Marie Poullain-Duparc », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition] Liens externes
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