Durand Borel de Brétizel
Durand Borel, baron de Brétizel, né à Beauvais le et mort à Beauvais le , est un magistrat et homme politique français. BiographieNé dans une famille noble de magistrats, il est le fils d'Eustache Louis Borel, baron de Brétizel, président et lieutenant général au bailliage et siège présidial de Beauvais, auditeur de la Chambre des comptes de Paris (à partir de 1760), conseiller d'État, et de Marie-Françoise de Malinguehen. Il est l'oncle maternel de Nicolas Maximilien Sidoine Seguier. Il est reçu, en 1783, licencié en droit et avocat au Parlement de Paris, et, à vingt-et-un ans, Durand succède à son père à la fonction de lieutenant général au bailliage et siège présidial de Beauvais, occupé par sa famille depuis six générations, et remplit, après 1789, différentes fonctions administratives et judiciaires. Emprisonné en 1793, il est remis en liberté après le 9 thermidor. Le 25 vendémiaire an IV, Borel de Bretizel est élu député de l'Oise au Conseil des Cinq-Cents. Il y fait adopter (an IV) un mode de remplacement par élection des commissaires près les tribunaux civils, et fait prendre, en l'an V, une résolution pour régulariser les droits des usufruitiers des maisons vendues nationalement avec réserve d'usufruit. Il se prononce contre la loi d'ostracisme du 18 fructidor. Dans la discussion d'un projet sur les institutions civiles, Borel, tout en louant les intentions philanthropiques du rapporteur, s'élève contre toutes les cérémonies religieuses dont on propose d'accompagner la célébration des actes de naissance, de mariage et de sépulture. Le 18 brumaire trouve dans Borel un zélé partisan ; aussi vient-il prendre place, par le choix du Sénat, le 11 germinal au VIII, au Tribunal de cassation. Il vote pour l'élévation de Bonaparte à l'empire. Converti, après 1815, au gouvernement de la Restauration, il est nommé conseiller à la Cour de cassation. Ce fut lui qui est chargé (V. le Moniteur du ) d'offrir au roi, au nom des habitants de Beauvais, le mouton que cette ville, de temps immémorial, est dans l'usage de présenter aux rois de France au jour de l'an. Peu de temps après, le , il est élu député de l'Oise au collège de département. Il siège dans la majorité ministérielle jusqu'en 1820, est réélu le , puis le , dans le 1er arrondissement de l'Oise (Beauvais), face à Danse-Renault, magistrat. À la fin de cette dernière législature, chargé du rapport sur le projet de loi concernant le jury, il s'oppose à la question préjudicielle élevée par M. de la Bourdonnaye, et résume avec talent la discussion générale. Borel de Brétizel échoue aux élections de 1827 et de 1830 contre Levaillant. Après la révolution de Juillet, le duc d'Orléans, qui l'a précédemment admis, en 1814 dans son conseil particulier, le choisit, quand il est devenu roi, pour administrer les biens considérables que le legs universel du duc de Bourbon transmet au jeune duc d'Aumale. En 1838, l'état de santé de Borel de Brétizel l'oblige à résigner ses fonctions de conseiller à la Cour de cassation. Il meurt l'année d'après. Il est président du Conseil général de l'Oise de 1820 à 1822, puis de 1828 à 1829. Union et postéritéIl est marié à Charlotte de Catheu, fille de Charles Claude de Catheu, écuyer, seigneur de Grumesnil, et de Charlotte Louise Divery du Mesnil, et belle-sœur du général-baron Jacques François de La Chaise. Dont postérité :
Distinctions
ArmoiriesSources
Pour approfondirBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et références
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